Les personnes qui ont marqué l'histoire du Wyoming, comme Louisa Ann Swain, première femme à voter, Virginia Bridger Hahn, la dernière fille vivante du célèbre trappeur Jim Bridger, August et Charles Trabing, deux grands transporteurs du 19è siècle etc..


Frank Wilhelm Freund (12/12/2024)

Immigré Allemand qui arrive en Amérique en 1857 avec son frère George et a travaillé chez Remington et a servi dans les First New York Engineers pendant la guerre civile.

Après la fin de la guerre civile en 1865, l'ouverture du grand Ouest américain arrive, l'expansion du chemin de fer, les trappeurs, les mineurs, les ranchs et l'armée font partis des premiers. La principale fonction de cette dernière était de garder les Indiens sous contrôle et de permettre aux Blancs de se déplacer à travers le pays. Il y en a un qui a compris; c'est Frank W. Freund, comme des milliers de personnes, s'est tourné vers l'ouest.

Comme depuis son arrivé au pays de l'Oncle Sam il avait toujours travaillé, il a un peu d'argent à investir.

Dés 1866, la Union Pacific Rail Road construit une ligne vers l'Ouest à travers les vastes prairies du Nebraska, du Wyoming et de l'Utah, pour finalement rejoindre la Central Pacific, qui se construisait vers l'Est. Elles se sont jointes en mai 1869, dans un endroit isolé du désert de l'Utah appelé Promontory Point.

Frank qui a suivi l'UP est dans le Nebraska en 1866 et ouvre une armurerie le 16 juin à Nebraska City, au bord de la Missouri River. C'était déjà une belle ville qui avait vu le jour en 1854.

L'armurerie de Frank W. Freund est la première enregistrée à l'Ouest et il n'avait pas choisi cet endroit au hasard. C'est la route des émigrants et ils faisaient un arrêt à Nebraska City. De nombreux chariots s'étendaient à travers les prairies, et inondaient la rue principale de la ville qui avait plusieurs sociétés de transport de marchandises, dont la célèbre Zussell, Majors & Waddell. De plus, avec la Missouri River, les bateaux qui remontent déchargeaient leurs cargaisons pour être transportées par voie terrestre sur des convois de chariots vers les camps miniers, les ranchs et les postes de l'armée.

Mais Frank veut aller encore plus loin vers l'Ouest et se trouve désormais à North Platte, suivi de son frère George, toujours dans le Nebraska, la première ville à être connue sous le nom de Hell on Wheels (L'enfer sur roues). La ville était composée principalement de cabanes en bois abritant des saloons, des salles de jeu, des restaurants, des pensions, des salons de coiffure et d'autres entreprises, mais surtout, beaucoup de bordels. Même le même chemin de fer qui est arrivé ici, mis fin pour l'instant a continuer plus loin sont trajet.

Notre immigré Allemand, Frank W. Freund, ouvre une nouvelle fois un magasin d'armes. Mais reprend très vite sa route et se retrouve à Cheyenne, Wyoming, en septembre 1867.

Attention, même si l'endroit s'appelle déjà Wyoming depuis 1865, il fait parti du territoire du Dakota. Le Wyoming est créé le 25 juillet 1868.

L'Union Pacific qui a fini par repartir de North Platte atteint Cheyenne le 17 novembre 1867. Mais Frank et George Freund qui étaient déjà à

Cheyenne depuis 2 mois avaient une nouvelle fois une armurerie. Ils établirent leur armurerie dans le bâtiment Whitehead sur Eddy Street qui fut le premier bâtiment permanent construit à Cheyenne.

On a la preuve qu'ils étaient déjà présent à Cheyenne en septembre par ce que dans les archives de la ville on retrouve une annonce qui du 19 septembre qui disait :

"Freund & Bro.

Fabricants et exportateurs d'armes à feu, de pistolets et de coutellerie

Fabricants d'appareils de sport et de toutes sortes de munitions fixes et en vrac, fusils à double et simple carabine à plomb et fusils de chasse fabriqués sur commande".

Cheyenne avait aussi la réputation d'être une Hell on Wheels, encore plus grand que North Platte, plus vigoureux et sans loi, c'était la capitale

mondiale du jeu. On y trouvé 6 théâtres et au moins 17 saloons et des bordels de luxe.

Cheyenne, comme dans tous les terminus ferroviaires des villes, a un mode de vie anarchique et souvent violent avec en supplément le danger indien le long des rails. À cause de ces problèmes, la plupart des hommes portaient au moins une arme à feu. Qui fit le bonheur de Frank W. Freund et son frère qui faisaient de bonnes affaires en vendant des armes et des munitions et en réparant des armes à feu.

Ils figuraient parmi les 20 premiers négociants et vendeurs de la fameuse Winchester, nouvellement créée. En plus de la Winchester, les 2 frères vendaient aussi les fusils Henry et Spencer. Les revolvers les plus populaires étaient toujours les gros modèles à percussion Colt et Remington.

Les rails de l'Union Pacific continuent à se déplacer toujours plus vers l'Ouest et arrive a un endroit ou il faut construire un pont. Qui deviendra le pont dangereux de Spider Bridge, mais j'ai écrit sur ce pont il y a quelques mois.

Bref, la ville de Sherman voit le jour à cet endroit grâce à l'UP en 1868. Au départ, on construit une rotonde pour les trains et un plateau tournant, 2 maisons, un moulin à vent avec réservoir d'eau, puis très vite un magasin général, un bureau de poste, une école, 2 hôtels, 2 saloons, des ateliers d'usinage ferroviaire, un bureau Wells Fargo, un journal, un magasin de chapellerie etc... Et qui retrouve t'on ? Les frères Frank et George Freund toujours à vendre leurs armes.

La seul preuve de leur présence est comme à Cheyenne, un article de journal qui mentionnait le magasin Freund à Cheyenne ainsi qu'une succursale sur Main Street, à Dale City.

Au-delà de Sherman, le chemin de fer continuait à avancer vers l'ouest à travers mon Wyoming. Entre deux, le territoire du Dakota lâche les terres et le Wyoming est créé le 25 juillet 1868.

Ils ouvrirent également une boutique à Denver sur Blake Street ou ils ont eu le brevet pour vendre les marques comme Winchester, Henri, Colt ou Remington, les grandes noms de l'armement de l'époque.

La voie de chemin de fer atteignit Laramie City. Laramie, une ville plus importante qui allait continuer à se développer et était destinée à vivre la grande vie d'une ville terminale. 

Frank W. Freund, toujours suivi par son frère George suivent l'UP et bien sur ouvre un commerce d'armes, la Freund & Bro. L'atelier d'armes Freund and Bro, situé entre First et Second Streets sur ce qui est aujourd'hui l'avenue Ivinson, fut l'un des premiers bâtiments à ossature de bois de Laramie construits en 1868 et était au milieu d'une ville de tentes typique installée par les personnes qui suivaient la voie ferrée.

Une bonne photographie avait été faites à cette période de 1868.

Avec l'arrivée du chemin de fer à Laramie, les habitants se précipitèrent pour réclamer des terrains en ville et les structures en bois furent construites si rapidement que Laramie était presque méconnaissable après seulement quelques mois.

En dehors de leur armurerie de Cheyenne, la boutique Freund allait fonctionner plus longtemps que n'importe quelle autre qu'ils avaient le long de la route de l'Union Pacifique.

Les 2 frères Freund auraient également des magasins d'armes à feu à Benton, Green River ou peut-être à Bryan City, dans le Wyoming.

Si les 2 frères avaient une présence dans ces villes c'est qu'un nouveau sport arrive dans mon Wyoming. Les voyageurs et touristes ont commencé a tirer sur les animaux depuis les trains, cerf, antilope, bison et même l'ours grizzly étaient devenu des cibles.

Les tireurs trouvaient excitant de faire ce sport depuis la sécurité d'un train.

Les tueurs d'animaux, parce que je vois pas d'autre adjectif pour les décrire, étaient équipés de fusils Ballard ou Sharps, chacun pour tirer sur les pauvres animaux qui croisaient leur chemin. Frank et George Freund faisaient de belles affaires en fournissant aux touristes des munitions et d'autres nécessités.

De plus, les frères étaient connus pour leur savoir faire et recevait

des commandes ou des armes à réparer depuis tout le Wyoming et même au-delà, puis réexpédiaient les armes a leurs clients par

chemin de fer.

Frank et George Freund continuent leur périple toujours plus à l'Ouest.

La prochaine ville-champignon Hell on Wheels dans laquelle nous les trouvons est Bear River City, initialement connue sous le nom de Gilmer, ou on trouve un comptoir Freund Sr Bro en ville. Avec 2000 habitants et plus de 140 bâtiments, c'est une ville en plein essor du chemin de fer qui a acquis une réputation de tapage sans précédent. On disait que c'était la pire ville Hell on Wheels de toutes.

La ville la plus animée, sinon la plus méchante d'Amérique, a scandalisé les éléments sans foi ni loi de Bear River City en soutenant les activités des justiciers comme moyen d'éliminer les indésirables. L'émeute de Bear River City, le 19 novembre 1868, débuta après le lynchage par des justiciers d'un suspect de meurtre qui travaillait pour la compagnie de chemin de fer. Les amis de l'homme lynché se révoltèrent contre les justiciers, ce qui déclencha une éruption de violence dans la ville. 

Le lendemain de l'exécution une foule indisciplinée a incendié le bureau de l'UP. Les citoyens respectueux des lois de la ville ont riposté contre la foule et la bataille qui s'en est suivie a duré jusque tard dans la nuit. L'ordre avait été rétabli lorsque les troupes sont arrivées.

Mais en attendant, Frank et George ont vendu beaucoup d'armes.

Je devrais bientôt vous raconter cette histoire de Bear River City.

Les 2 frères vendaient mais fabriquaient quelques-unes de leurs propres carabines, la carabine "Wyoming Saddle Rifle".

La fin arriva pour Bear River City, alors la voie ferrée dépassait de la ville et la vidait de sa population turbulente et le séjour en ville des 2 frères fut de courte durée, car le chemin de fer se déplaçait vers l'Ouest, vers l'Utah.

Toujours en suivant le chemin de fer, la prochaine étape logique des Freund aurait été Ogden, dans le Territoire de l'Utah. Mais il y avait un inconvénient majeur dans cette ville, Jonathan Browning y était installé depuis 1852 avec son armurerie et il était bien établie au moment où le chemin de fer arrive.

Les frères Freund ont donc déménagé à Salt Lake City et à Corinne. Un hasard ? Non, Salt Lake City est au Sud de Ogden et Corinne au Nord. Du fait, les personnes qui ont un problème avec leurs armes, ne doivent plus aller à Ogden, étant donné qu'ils ont un nouveau magasin proche de chez eux. Intelligent les 2 frères.

Adepte de publicité, les Freund qui étaient déjà bien établis à Salt Lake City au début des années 1870, ont encore fait de la publicité pour leur commerce d'armes.

Corinne était très bien située au Nord d'Ogden, sans le savoir, les frères Freund ont installé un magasin à seulement 28 miles de Promontory Point, où les voies ferrées en direction de l'Est et de l'Ouest vont se rejoindre. la ville ne manquait pas de saloons ou d'autres divertissements tapageurs pour les équipes de la voie ferrée. Ce qui fit une fois de plus le bonheur de nos 2 Immigrés Allemands. A cette époque on lisait daun un journal local, plusieurs hommes ont déjà été tués et le dernier a été retrouvé dans la rivière avec 4 balles dans la figure.

Avec la rué vers l'or, Frank et George ouvrent un certain nombre de boutiques qui n'a rien a voir avec les armes. Les Freund suivirent cette période de nouvelles excitations, et ouvrent des magasins d'or et de bijoux.

Peut-être Frank et George Freund se trouvèrent ils même parmi la foule à Promontory Point le 10 mai 1869 et pourquoi pas sur la photo montrant les 2 trains se rencontrent.

Avec l'achèvement du chemin de fer, de nombreuses villes qui avaient surgi et prospéré dès 1842 en suivant l'Union Pacific, ont disparu.

Les frères Freud doivent fermer quelques succursales mais ne baissent pas les bras. Un autre phénomène va les faire revenir dans mon Wyoming. Les mines ouvrent les unes après les autres et une ville va attirer leur attention, South Pass City, Wyoming.

South Pass City, une ville minière fondée en 1867, a atteint son apogée peu après une découverte précieuse en 1868 à la mine de Carissa. Puis c'est la mine Miners Delight un peu plus loin qui attire, comme Atlantic City et Spring City (également connue sous le nom de Hamilton City).

Située à 15 miles au Nord de l'Oregon Trail, South Pass City comptait en 1869 avec une population de presque 1600 âmes et fut nommée siège du comté de Sweetwater cette année-là.

Les frères Freund sont arrivés à South Pass City en 1869, ont vite ouvert une armurerie et comme à leur habitude firent leur première annonce dans le journal.

Les Amérindiens Arapahos attaquaient les divers camps miniers et les routes du district. L'armé avait fourni des armes aux habitants de South Pass City pour ce protéger.

Seulement 100 armes avec munitions, ce qui  n'étaient pas suffisants. Les résidents s'approvisionnèrent en armes à l'armurerie Freund & Bro. Les 2 frères ont acheté un bâtiment commercial à South Pass City. Le bâtiment a été partiellement détruit par un incendie et reconstruit rapidement. Il est encore visible de nos jours a South Pass City, avec la salle de devant qui était la salle de vente et d'exposition du magasin et à l'arrière était la boutique où les armes étaient réparées et entreposées.

A la même période, Frank W. Freund apparaît dans les registres de 1869 de la Loge maçonnique de Virginia City, dans le Montana. Cependant, rien n'indique que les frères aient jamais eu un magasin à cet endroit. Frank Freund a obtenu ses diplômes de franc-maçonnerie uniquement à Virginia City pour rejoindre le conseil de la franc-maçonnerie à South Pass City. Il est resté membre à vie des franc-maçon et a toujours payé ses cotisations au conseil de Cheyenne.

Frank Freund a passé très peu de temps à South Pass City en 1869 car il était occupé à voyager entre Virginia City, Salt Lake City, Corinne et Cheyenne à s'occuper du commerce d'armes.

Frank Wilhelm et George Freund maintinrent cependant une présence en continue à Cheyenne. Mais en 1880, les 2 frères se séparent.  George déménage vers des endroit plus chaud et s'installe à Durango, Colorado où il mourut en 1911.

Quand à Frank il resta encore quelques années à Cheyenne avant de repartir vers l'Est où il a continué à travailler comme armurier, notamment pour Theodore Roosevelt pour qui il a fabriqué 2 fusils personnalisés.

En 1885, Frank s'installa à Jersey City où il mourut en 1910.

Le général George Crook a utilisé et cassé la crosse d'un fusil Freund lors de la célèbre expédition Big Horn.

Les 2 frères Freund, Frank W. et George ont marqué l'histoire des armes da l'Ouest Américain.


Elling William Gollings

Pas autant connu que Frédéric Remington, son idole, mais il était peintre.

Né le 17 mars 1878 à Fort Pierce City, en Idaho, il a passé la plus grande partie de son enfance entre New York, l'Idaho et le Michigan. Après la mort de sa mère, il fut élevé dans une ferme du Michigan par sa grand-mère. Il a 12 ans, quand sa famille déménage à Chicago.  Depuis tout jeune, il aimé dessiner. Surtout des cowboys, des paysages de l'Ouest Américain ou des scènes de la vie en pleine air.

Très jeune, son désir est de partir vers l'Ouest, et il prend le train pour le Montana à 18 ans.

À 19 ans, il voyage dans de petites villes minières et d'élevage de bétail du Sud Dakota, du Nebraska et mon Wyoming où il a passé la majeure partie de son temps comme berger et cow-boy. Il est très courageux et fait toute sorte d'autres métiers le rapprochant des chevaux et du bétail, marquage du bétail, conducteur d'une diligence, piégé les bêtes a fourrure, et même chercheur d'or...

Malgré ses activités d'éleveur de bétail, il a toujours eu un intérêt pour l'art et il a commencé à peindre à l'âge de 25 ans, lorsqu'il a commencé à travailler avec un ensemble de peintures vendues par correspondance.

Le frère d'Elling avait donné quelques dessins à M. Freeman, de Sheridan, qui les avait affichés dans son magasin de meubles, où

ils s’étaient immédiatement vendus et M. Freeman voulait d’autres tableaux.

Après avoir peint quelques toiles supplémentaires, Gollings retourna à son travail de cowboy jusqu’à ce qu’une somme de 50 $ arrive par la poste. Elling en conclut qu’il pouvait se permettre d’être un artiste à temps partiel.

Il reçut une bourse pour étudier la composition à la Chicago 

Academy of Fine Arts en 1905 et a été admis à l'Académie des Beaux-Arts de Chicago.

De retour dans le Wyoming, il a passé du temps dans une réserve Cheyenne une fois de plus en tant que cow-boy. Tous les petits boulots qui ont non seulement payé sa chambre, mais lui ont aussi appris a vivre la vie d'un cow-boy à ciel ouvert ce qui serait la source de son travail artistique.

Elling William Gollings a conservé son intérêt pour l'art et est devenu compétent en gravure sous la direction de l'artiste du Wyoming Hans Kleiber, un artiste né en Allemagne en 1887 et mort à Dayton, Wyoming, en 1967.

Sa première exposition de ses peintures a eu lieu vers l’âge de vingt-cinq ans lorsqu’il commençait à travailler sur la peintures par correspondance.

En 1909, Elling à 31 ans et se construit un studio à Sheridan, abandonnant pratiquement la vie de ranch. Il continua cependant à compléter ses revenus en marquant du bétail et en dressant des chevaux. À Sheridan, il se consacra à la peinture de scènes de l'Ouest.

Il a étudié et admiré les dessins de Frederic Remington. Son admiration pour Remington est restée tout au long de sa la vie.

Ses œuvres sont fortes, audacieuses, et généralement pleines d’action, des broncos cabrés, des bœufs sauvages capturés au lasso, 

des fusillades dans les saloons etc... Il avait son style et utilisait habilement des arrière-plans plus clairs, des diagonales dans le paysage pour attirer le regard et des sujets simplifiés pour concentrer l’attention du spectateur. Son utilisation de la couleur pour façonner les ombres et l’ambiance était magistrale. 

Il créé habilement l’impression du grand ciel et des vastes plaines du Wyoming.

Il peignait également des portraits d'Amérindiens Crow et Cheyenne.

Grâce a son travail remarquable, il a rencontré et parlé avec

quelques-uns des plus grands peintres américains : H.H. Sharp, Howard, Russell Butler, William B. Henderson, C.M. Russel, et son idole Frédéric Remington.

Au Capitol de Cheyenne, 4 des grandes peintures à l’huile de Elling William Gollings sont accrochées dans le bâtiment, Indian Attack on the Overland State, Immigrants on the Platte, The Smoke Signal et The Wagon Box Fight.

Peut être avez vous vu une statue à Cheyenne, en face du Capitol, et peut être que vous l'avez pris en photo. C'est Elling William Gollings. En repassant devant la statue de bronze à Cheyenne, vous saurez maintenant qui elle représente. La belle statue de Elling William Gollings qui regarde le Capitol, montré avec une botte s'appuyant sur une selle, il tient une palette d’artiste dans une main et un pinceau dans l’autre, on dirait qu'il peint le Capitol.

Elling William Gollings meurt à l’âge de 54 ans à Sheridan, des suites d’une crise cardiaque le 16 avril 1932.

Ses peintures sont considérées comme relativement rares et pourtant vous en avez certainement déjà vu ses œuvres exposées dans des musées, comme au Buffalo Bill Historical Center à Cody, au National Museum of Wildlife Art à Jackson, Wyoming et si vous êtes allé au Gilcrease Museum à Tulsa, Oklahoma.


Nellie Tayloe Ross, première femme gouverneur des États-Unis

Avant de s'appeler Ross, son nom était juste Nellie Taylor, née le 29 novembre 1876 à St. Joseph, dans le Missouri, de James Wynn et Elizabeth Tayloe.

Sa famille déménage dans le Kansas, en 1884, et ce déménagement s'est produit après que l'ancienne maison familiale de son père à St. Joseph a brûlé et que le shérif était sur le point de saisir la propriété.

Nellie est diplômée du lycée de Miltonvale en 1892 et sa famille déménage de nouveau, cette fois ci à Omaha, dans le Nebraska. Elle fréquente un collège de formation des enseignants pendant 2 ans, donne des cours particuliers de piano et enseigne à la maternelle pendant 4 ans. Deux de ses frères l'envoient en voyage en Europe en 1896.

Par la suite, en 1900, lors d'une visite à sa famille à Dover, dans le Tennessee, elle rencontre un jeune avocat du nom de William Bradford Ross. Ils se marient le 11 septembre 1902 et auront 4 enfants, les jumeaux James Ambrose et George Taylor, Alfred Duff, né en 1905 mais mort en bas âge, et le dernier, William Bradford, est né en 1912.

William Bradford Ross pratique le droit et prévoit de vivre dans l'Ouest et la famille s'installe à Cheyenne ou il ouvre un cabinet d'avocat, accompagné de sa femme.

William devient un dirigeant du parti démocrate du Wyoming et sert comme procureur du comté de Laramie de 1906 à 1907. En 1910, il est candidat malheureux au siège de député du Wyoming au Congrès, et en 1918, il est candidat malheureux à la nomination démocrate au poste de gouverneur. En 1922, il est élu 12è gouverneur du Wyoming. Cependant, après un peu plus d'un an et demi de mandat, il décède le 2 octobre 1924, des suites de complications consécutives à une appendicectomie. 

Le Parti démocrate désigne alors sa femme, Nellie Tayloe Ross, pour se présenter au poste de gouverneur lors d'une élection spéciale le mois suivant afin de lui succéder.

Nellie Tayloe Ross refuse de faire campagne, mais remporte quand même facilement le poste de gouverneur le 4 novembre 1924.

Le 5 janvier 1925, elle devint la première femme gouverneur des États-Unis.

En tant que gouverneure, elle réclama des réductions d'impôts, une aide gouvernementale aux agriculteurs, une réforme bancaire et des lois protégeant les enfants, les femmes qui travaillent et les mineurs. Elle exhorta le Wyoming à ratifier un amendement fédéral en attente interdisant le travail des enfants et elle préconisa le renforcement des lois sur la prohibition.

Elle se présenta à la réélection en 1926, mais fut battue de justesse par le républicain Frank C. Emerson. Après sa défaite, Nellie Tayloe Ross rejoignit le circuit de Chautauqua, qui apportait divertissement et culture aux communautés américaines avec des conférenciers, des enseignants, des musiciens, des forains, des prédicateurs et des spécialistes de l'époque. Elle prononça des discours sur son mandat de gouverneur du Wyoming. Elle tourna ensuite son attention vers la politique nationale en faisant campagne pour Al Smith, le candidat démocrate à la présidence de 1928, et devint vice-présidente du Parti démocrate en 1931.

Remarquant son dévouement au Parti démocrate et ses capacités politiques, le 32e président des États-Unis, Franklin Roosevelt, nomma Nellie directrice de l'US Mint, la première femme à occuper ce poste, en 1933. L'United States Mint est une agence indépendante du gouvernement des États-Unis qui produit et met en circulation les pièces de monnaie américaines. Elle remplit 4 mandats de 5 ans avant de se retirer de la politique en 1953.

Après sa retraite, Nellie Tayloe Ross a écrit des articles pour des magazines féminins et a beaucoup voyagé. Elle a fait son dernier voyage dans le Wyoming en 1972 à l'âge de 96 ans. Elle est décédée à Washington, DC en 1977 à l'âge de 101 ans et a été enterrée dans la parcelle familiale au cimetière de Lakeview, à Cheyenne, dans le Wyoming.

Nellie Tayloe Ross, a été la première femme gouverneur des États-Unis, mais a 101 ans, elle était l'ex gouverneur la plus âgée des États-Unis.


Jeremiah Johnston, le mangeur de foie et sa véritable histoire (21/11/2024)

 Jeremiah Johnston, le mangeur de foie et sa véritable histoire.

Ce que beaucoup connaissent de cet homme est grâce au film avec Robert Redford.

Le film est une version révisée de Jeremiah Johnson, il est représenté comme un homme de bonne humeur et de bonnes intentions. C'est pour cette raison que le film est devenu culte. Dans le film, Robert Redford qui joue le rôle de Jeremiah Johnson est romantique, fuyant la civilisation, en quête de communion avec la nature. Il essaie de faire le bien, apprécie les coutumes des Amérindiens et la nature sauvage. De cette façon, il est héros tragique de beaucoup de cinéphiles.

Mais cela n'a rien à voir avec la vrai vie du plus redouté des trappeurs.

Voici sa vrai histoire selon les livres dans les bibliothèques.

Son nom est John Jeremiah Garrison Johnston né le 1er juillet 1824 dans le New Jersey, dans le Quartier de Hickory Tavern, près de Pattenburg. On n'a rien sur sa jeunesse, mais en 1838, à l’âge de 14 ans, il s’enfuit de sa vie familiale violente et rejoint l’équipage d’une goélette baleinière.

Quand il a 21ou 22 ans il s'engage dans la marine pendant la guerre américano-mexicaine (25 avril 1846–2 février 1848) ou il sert à bord d'un navire de combat, jusqu’à ce qu’il devienne officier. C'est un homme costaud, immense, mesurant 1,90 m et pesant environ 118 kg. Mais il a un problème avec l'autorité et après avoir frappé un officier, une fois le navire arrivé au port, il décide de quitter au plus vite le navire pour ne pas savoir quel genre de punition la Marine lui réserve.

Il se dirige vers l'Ouest et plus précisément dans mon Wyoming, pour gagner sa vie dans la nature plutôt que de rester dans une prison militaire.

C'est pendant cette période qu'il change son nom en Jeremiah Johnson (Le T a disparu de son nom). Il s’enfui vers l’Ouest, et espère vivre comme trappeur et chasseur dans la nature sauvage, mais il doit d'abord apprendre les ficelles du métier. Il fait la connaissance de Old John Hatcher, un mountain man, prés du Yellowstone.

Old John Hatcher prit Jeremiah Johnson sous son aile et l'emmena dans sa cabane dans les montagnes du nord du Colorado. C'est là que les leçons commencèrent. Jeremiah est attentif aux conseilles, il apprend les techniques de survie importantes que tout homme de montagne doit connaître, il apprend comment chasser, tirer avec un fusil Hawken, allumer un feu de camp en frottant 2 bâtons ensemble, comment éviter les ours ou les serpents à sonnette, à poser des pièges, à collecter des fourrures et à échanger les provisions dont il avait besoin.

Seulement, Old John Hatcher est vieux, et en 1847, il décide d'arrêter sa vie de mountain man et de finir ses vieux jours dans l'Est.

L'année précédente, Jeremiah s'était trouvé dans la vallée de Bitterroot, dans le Montana, lorsqu'il a fait la connaissance de la tribu Amérindienne des Flatheads qui y vivait. L'un des chefs de la tribu, "Bear's Head", avait proposé a ce moment d'échanger sa fille contre des fourrures. Cela semble être un échange équitable.

Le vieux trappeur, avait cédé sa cabane à Jeremiah Johnson, mais celui ci préfère partir vers le Nord et arrive dans le Montana. Il retourna à Bitterroot Valley pour voir si l'offre du chef des Flatheads est toujours valable.

C'est ainsi, qu'en 1847, Jeremiah, qui a 23 ans, prit une épouse qui s'appelait Swan. En échange, il paya à son père, Bear's Head, un fusil, 2 couteaux et plusieurs livres de sucre et de sel, en plus des cadeaux pour la famille.

Dans le Montana, il travailla comme trappeur, mineur, conducteur de chariot, éclaireur, guide touristique, vendeur de whisky, fournisseur de bois de chauffage pour les bateaux à vapeur de passage. Pendant quelques semaines, le couple profita des bienfaits du mariage. Il a construit une cabane en rondins et y a vécu avec sa femme, toujours vivant de sa passion, piégeant, chassant.

Sa femme tombe enceinte (Bien que certains ouvrages disent que Jeremiah ne le savait pas) et Jeramiah semble avoir trouvé un peu de paix. Mais cela ne durerait pas. La saison des castors approche et Johnston sait qu'il va devoir quitter sa femme et se diriger vers les ruisseaux glacés qui jaillissent des montagnes. Il doit attraper des fourrures qui paieraient les provisions de l'année suivante.

Jeremiah rempli la cabane de nourriture et de provisions pour sa femme, car il prévoyait de la laisser seule là-bas pour l'hiver pendant qu'il poursuit ses efforts de piégeage des fourrures.

S'assurant de laisser Swan bien approvisionnée, il lui dit adieu. Avec sa femme bien au chaud dans la cabane, Johnson est parti avec ses pièges à animaux avec la promesse de revenir au printemps.

C'est à ce moment-là que les choses prirent une tournure tragique.

Quand Jeremiah Johnson revient à la cabane quelques semaines plus tard, il sent que quelque chose ne va pas. Sa femme ne l'accueillit pas, la porte de la cabane était grande ouverte et tout était en désordre.

Il s'est approché doucement et sans bruit, étudiant longuement la zone à distance. Lorsqu'il fut convaincu qu'il n'y avait aucun danger, il s'est dirigé vers sa cabane et fut terriblement choqué.

Les restes squelettiques de sa femme reposaient sur le seuil. Le corps avait été exposé aux éléments et aux animaux pendant une grande partie de l'hiver. Le crâne blanc et scalpé de Swan, et non loin de là le reste de son squelette. Il a également trouvé un minuscule crâne sous la cage thoracique de sa femme. C'est alors qu'il a réalisé que sa femme était enceinte lorsqu'elle a été tuée.

Parmi ses restes se trouvaient le minuscule crâne et le petit squelette d'un humain. Jeremiah Johnson se détourna en se demandant si sa femme lui aurait donné un fils ou une fille.

Il fouilla pour trouver se qui s'était passé et Jeremiah trouva des plumes d'Amérindiens Crow, et à constaté que son épouse et son enfant avaient été tués par une bande Crow vivant dans la région.

Il a soigneusement placé les restes squelettiques de sa famille dans une marmite en fer, y mis une plume d'aigle et plusieurs souvenirs, dont un collier et des brassards, qu'il a emportée dans un endroit secret de la forêt. Il a caché le pot dans une profonde crevasse sur le flanc d'une falaise et, pour autant que l'on sache, il y est toujours.

Il s'assit contre un rocher et tira sur sa pipe pendant qu'il regardait Battle Mountain scintiller dans la pénombre. Jeremiah Johnson était dans une colère noire et a changé le cours de sa vie. C'est jour-là, qu'il fit un pacte avec lui-même, il se jura de ne jamais rencontrer un guerrier corbeau qui ne paierait pas de sa vie le meurtre de sa famille.

Il est devenu l'ennemi juré de toute la nation Crow et ses prouesses et son efficacité à massacrer les hommes Crow sont devenues légendaires dans toute la population indigène.

Déjà, qu'il n'était pas facile a vivre, il était sans éducation, sans principes, méprisant les autochtones, brutal, bourru et antisocial. Selon les personnes qui l'on côtoyés. Et il allait devenir ce tueur d'indiens qui craignaient de croiser sa route. Il avait cependant un courage indomptable et ses capacités de survie qui caractérisaient les mountain main qui étaient à l'avant-garde de l'expansion vers l'Ouest.

De nombreux mountain man, finissent par mourir de façon violente, tués par des Indiens hostiles, ou par des animaux sauvages. Jeremiah a survécu jusqu'à un âge avancé, étonnamment malgré sa violence envers la tribu des Crows. Aveuglé par la rage, il jura de se venger et entreprit de tuer les membres de la tribu Amérindienne Crow. Il s'est lancé dans une tuerie qui a duré environ 25 ans, selon les biographes non seulement en tuant des guerriers Crow, mais aussi en les scalpant et en leur prenant le foie.

Les habitants de la région, Amérindiens et hommes blancs, ont commencé à trouver les corps de guerriers Crows scalpés avec le ventre ouvert.

Pourquoi prend-il leur foie ?

Selon la croyance Amérindienne Crow, le foie était nécessaire pour entrer dans l'au-delà. En prenant le foie de ses victimes, il les a non seulement privées de leur vie sur terre, mais aussi dans l'au-delà après leur mort. Jeremiah Johnson a semé la peur pour de nombreux Crows parce qu'il a laissé derrière lui un vrai carnage.

Ce surnom de mangeur de foie n'est pas fondé, on ne la jamais vu mangé un organe abdominal d'Amérindien Crow.

Mais, plusieurs rumeurs expliquent, comme quand il était avec d'autres hommes et qu'ils ont été attaqué par des Amérindiens. Alors que Jeremiah tuait des assaillants avec son couteau, on l'a vu ouvrir le ventre de ses adversaires et en sortir le foie. Jusque là, l'histoire est vrai.

Mais le voir manger une partie de leur anatomie ne s'est jamais été prouvé. Ce qu'il faisait, c'était agité son couteau avec le foie dessus en l’air et criait "Venez et mangez un morceau ! Vous n'aurez plus faim jusqu’au dîner"… Et faisait semblant d’en prendre une bouchée.

Parfois il frottait les foies sur sa barbe rousse. Voilà pourquoi, on a commencé appeler Jeremiah Johnson, le mangeur de foie.

Selon les livres d'histoire, Jeremiah Johnson aurait tué près de 300 hommes Crows au cours des 25 années suivantes pour venger sa femme et son bébé. En même temps, il continuait à vivre comme un mountain man, piégeant et en chassant pour gagner sa vie, et parfois en vendant du mauvais whiskey.

En 1851, Jeremiah Johnson était à Fort Laramie. Les femmes et les filles des soldats stationnés au vieux fort avaient entendu parler lui. Il

faisait peur, et elles avaient fermés les volets et regardaient par les fentes l'homme puissant des montagnes tandis qu'il descendait de cheval avec un crâne ensanglanté pendant à sa ceinture. Les femmes frissonnaient à la vue de sa barbe rousse rouge sang, pensant à la vendetta sanglante et aux foies encore plus sanglants pour lesquels il avait la réputation de dévorer crus. Certains des jeunes garçons plus courageux voulaient voir de plus près le tueur d'Amérindiens Crow.

Quelques hommes qu'il rencontrait sur les chemins, osaient de temps en temps lui parler. Mais ils étaient repoussés par son regard qui semblait toujours fixé sur quelque chose au loin. Il ne disait rien à personne, pas même à ses 2 meilleurs amis, Chris Lapp, appelé Bear Claw, et à Del Gue, ses 2 plus fidèles alliés.

Un jour, Chris Lapp leva la main et allait commencer à parler à Jeremiah, lorsque Del Gue le fit soudain taire. Voyant les yeux du mountain man, il dit que ce n'est pas le moment de lui adresser la parole, il est sur une piste.

Une autre fois, Jeremiah Johnson entra dans un magasin, où il acheta du sel, du sucre et de la farine, échangeant plusieurs scalps sanglants qu'il avait pris. Certains curieux se demandèrent s'il avait vraiment mangé le foie de des guerriers qu'il avait croisé. Mais personne n'osait le demander. A sa ceinture de Jeremiah pendait toujours son couteau Bowie avec une lame de 30 centimètres, rangé dans un fourreau à côté d'un revolver Colt Walker, chacun avec un manche en bois de rose.

Le mountain man vaquait à ses occupations aussi silencieusement que le vent, préparait son sac et se dirigeait vers le corral où son cheval était parqué. Plusieurs hommes s'étaient rassemblés là et l'avaient regardé seller son cheval noir et attacher ses provisions. Le propriétaire du magasin avait raconté comment l'animal veillait sur son maitre pendant son sommeil, hennissant pour l'avertir chaque fois qu'un Amérindien s'approchait.

Jeremiah Johnson entendit la foule marmonner, mais n'y prêta pas attention. Finalement, il grimpa sur son cheval et partit tranquillement vers l'ouest.

Son côté meurtrier et soit disant cannibale a perduré pendant des années. À un moment donné, les chefs Amérindiens Crows en ont eu assez. Ils ont choisi 20 leurs de plus forts et plus courageux combattants et ont créé une sorte de force d'élite pour traquer et tuer Jeremiah Johnson. On disait de lui qu'il était capable de sentir un Amérindien à des kms. La bande de tueurs à gages des Crows est partie en mission, mais aucun d'entre eux n'est jamais revenu.

C'est en allant livrer du whiskey à la famille de sa malheureuse épouse Amérindienne Flathead, qu'il fut pris en embuscade par un groupe de guerriers Blackfoot.

Les Blackfoot savaient qui il était, alors ils décidèrent de le vendre aux Crows et d'en tirer profit. Il fut dévêtu jusqu'à la taille, attaché avec des lanières de cuir et placé dans un tipi avec un garde.

Mais ils sous-estimèrent grandement Jeremiah Johnson.

Il réussit à ronger et à briser les sangles, assomma le garde, prit son couteau et le scalpa. Se déplaçant à la vitesse de l'éclair, mais à du affronter quelques braves Blackfoot avant de s'échapper dans les bois. Il se réfugia à presque 200 miles (320 km) dans la cabane de Del Gue, son partenaire de piégeage.

La vengeance meurtrière de Jeremiah Johnson contre les Crows a duré plus de 2 décennies. Il semblait enfin avoir surmonté son chagrin et sa haine. Sa vengeance était satisfaite. Il a fini par faire la paix avec les Amérindiens et les a même appelés ses frères.

Le 26 mai 1863, de l'or fut découvert dans la vallée de la Ruby River, dans le Montana, à un endroit appelé Alder Gulch. Jeremiah Johnson qui était dans le coin et s'est dit qu'il serait bien de s'arrêter et chercher de l'or. En parallèle, il a également travaillé comme bûcheron.

Cette partie de l'Ouest était encore très violente entre blanc et Amérindiens. Encore de nombreux Amérindiens de différentes tribus subirent toujours la colère du tueur de Crows, et de ses compatriotes montagnards et pas uniquement les Sioux et les Blackfoot.

En 1864, quelques années après le début de la guerre civile, Jeremiah Johnson s'implique dans le conflit. Il se rend à Saint-Louis et rejoint la compagnie du 2e régiment de cavalerie du Colorado pour devenir tireur d'élite dans l'armée de l'Union. L'armée a dû oublier qu'il était recherché pour désertion dans la marine américaine. Ou alors, l’armée de l’Union cherchait désespérément des hommes valides et robustes comme lui. Mais il est resté jusqu'à la fin de la guerre civile et lorsque celle ci a prit fin l’année suivante, Johnson fut honorablement libéré en 1865. Il a 41 ans et retourne dans le Montana ou pendant un certain temps, il fut nommé shérif adjoint de Coulson, puis de Leadville, dans le Colorado.

À cette période de sa vie, il accepte tous les emplois qu'il trouve pour subvenir à ses besoins, il est marin, éclaireur, soldat, chercheur d'or, chasseur, trappeur, vendeur de whiskey, guide, adjoint, policier, constructeur de cabanes en rondins etc...

Au cours des guerres indiennes de 1876-1877, il a servi comme éclaireur pour l’armée de l'union.

La petite anecdote comme je les aime; En janvier 1878, le journal "Washington Post" annonce la mort de Jeremiah Johnson. L'article le décrit comme un homme de la frontière vicieux qui tuait des Indiens pour passer le temps ou pour se venger du meurtre de sa femme. Du fait, d’autres journaux reprennent son avis de décès et son horrible surnom de mangeur de foie et relatent ses actes cannibales révoltants.

En 1881-1882, on retrouve Jeremiah Johnson à Miles City, Montana, et fut pendant une courte période juge de paix dans le Custer County.

Un homme du nom de Thomas Hardwick, copie le Wild West Shows de William Frederick Cody, dit Buffalo Bill, et crée le Great Rocky Mountain Wild West Show. Jeremiah Johnson, qui a alors 60 ans, était dans le spectacle pour une courte durée en 1884.

Il est de nouveau dans le Montana, à Red Lodge, ou il retrouve un travail de policier de 1888 à 1895, jusqu'à ce que les maladies de la vieillesse l'empêchent de servir plus longtemps.

L’Ouest est en pleine mutation, la plupart des bisons ont disparu, comme les castors, les tribus Amérindiennes s'étaient fait voler leurs terres et relégués dans des réserves, la modernité arrive etc...

Comme les Amérindiens ou la tradition des pionniers, Jeremiah Johnson est lui aussi devenu une relique d’une époque révolue. Il est de plus en plus mal, et étant incapable de prendre soin de lui-même, il part pour la Californie ou il s'installe au National Soldiers Home de Los Angeles en décembre 1899. Il profite des avantages dont il bénéficiait en tant qu'ancien combattant de la guerre civile ou là encore, l'échauffourée avec son supérieur, un officier à bord d'un navire ou il était et sa désertion de la marine fut oubliées.

Jeremiah Johnson meurt d'une péritonite le 21 janvier 1900 à l'âge de 75 ans. Il à vécu 22 ans de plus après la publication prématurée de sa mort du "Washington Post" en 1878. Jeremiah Johnson a été vêtu d'un uniforme militaire complet et enterré dans un cercueil en séquoia au cimetière de South Hill, un cimetière pour vétérans de Los Angeles.

L'ironies de l'histoire de Jeremiah Jonhson est que l'homme connu comme le plus célèbre mountain man d'Amérique, qui détestait les gens et avait fuit la civilisation toute son existence, fini ses derniers jours dans l'une des régions les plus peuplées du continent.

Avant sa mort, il avait cependant confié à ses amis proches qu'il souhaitait être enterré dans les régions sauvages ou il avait passé la majeure partie de sa vie, le Colorado, le Montana ou le Wyoming. Ses dernières volontés furent ignorées au moment de sa mort et il fut enterré au cimetière national des vétérans de Los Angeles.

Bob W. Edgar (1er janvier 1939-20 avril 2012), archéologue et natif de la région de Big Horn Basin dans mon Wyoming est fasciné par Jeremiah Johnson. Il a exploré la région et a travaillé pour le musée Buffalo Bill Historical Center à Cody pendant 7 ans. Il a réalisé la nécessité de rassembler les vieilles cabanes historiques et les reliques pour les exposer dans un endroit authentique. C'est ainsi qu'il crée le magnifique Old Trail Town à Cody.

Lorsqu'il apprit que les dernières volontés du célèbre mountain man avaient été ignorées, il voulut réparer le tort causé et voulait faire tout son possible pour Jeremiah Johnson ait son dernière demeure dans mon Wyoming. Il pris les choses en main et demanda l'aide d'une classe d'histoire de 5e année du lycée Park View de Lancaster, en Californie.

Les étudiants ont lancé une campagne d'envoi de lettres, aidé par leur professeur, Tri Robinson, et cela a fonctionné, mais pas tout de suite. Ce professeur enseignait à ses élèves l'histoire de Jeremiah Johnson et il apprit que ce dernier avait souhaité être enterré dans les Rocheuses du Nord et non en Californie. Les élèves et leur professeur écrivirent à l'Administration des anciens combattants et même, parait il, à Robert Redford, qui avait fait le film "Jeremiah Johnson" en 1972.

Ils ont écrit aux membres du Congrès et aux agences du Montana, du Wyoming et de l'Idaho, et tout le monde s'est moqué d'eux parce qu'ils étaient des collégiens essayant de déterrer le cadavre d'un homme des montagnes. Le mouvement grandit et beaucoup s'accordèrent pour que l'homme le plus célèbre des montagnes américaines soit enterré dans son habitat sauvage.

Il y a 2 histoires pour le déplacement des restes de Jeremiah Jonhson. L'une explique que les habitants de Red Lodge voulaient récupéré le corps pour qu'il soit dans le Montana. L'autre dit que lorsque les habitants de Red Lodge pouvaient récupéré le mountain main, ils ont refusé.

Bref, les restes de Jeremiah Johnson ont été exhumés et ré-enterrés en 1974, à Cody, dans le Wyoming, sur les rives de la Shoshone River, un endroit que Johnson avait adoré.

En 1974, quand la tombe du mountain man a été récupérée, elle se trouvait à moins de 100 mètres de l'autoroute de San Diego.

Il ne restait pas grand-chose dans la tombe du mountain man qui faisait de 1,90 m et 120 km a l'époque. Le cimetière avait été construit sur une nappe phréatique et plus de 70 ans d'humidité avaient détruit le cercueil en séquoia et laissé peu de traces du squelette.

Les restes tenaient dans un seau de 20 litres, une calotte crânienne, mais pas le crane en entier, un petit morceau d'omoplate, une articulation de l'épaule, un petit morceau de l'avant-bras, quelques morceaux de ce qui était probablement des côtes et quelques dents. Toujours est-il que les restes de Jeremiah Johnson et sa pierre tombale originale marquant sa tombe furent recueillis avec précaution et placés dans un modeste cercueil en bois.

Cependant, il y a quand même plusieurs personnes de Red Lodge qui voulait récupérer le corps de Jeremiah Jonhson. Des rumeurs circulaient selon lesquelles sa dépouille pourrait être volée pour une réinhumation à Red Lodge. Le gouverneur du Montana, Thomas Lee Judge, s'est alors lancé dans la bataille en faveur de la réinhumation du mountain man à Red Lodge, le sénateur américain John Melcher a fait pression sur les ministères de l'Intérieur et des Anciens combattants pour empêcher la réinhumation à Cody et de son côté, Bob Edgar, faisait tout ce qui était en son pouvoir pour récupérer Jeremiah Johnson.

Ensuite, le cercueil fut escorté jusqu'à l'aéroport international de Los Angeles pour suivre le dernier voyage du mountain man qui mène aux Rocheuses et qui devait atterrir à Billings, Montana. Mais une rumeur circulait que des personnes du Montana et plus précisément de Red Lodge, attendaient sur place pour récupérer la dépouille.

Lorsqu'ils ont eu l'écho de cette mauvaise nouvelle, il fallait faire quelques chose. Bob Edgar a été prévenu a temps, mais il avait déjà entendu parler de cette affaire et comme c'était lui qui payait les frais de transport, il avait pris les devants et élaboré une nouvelle stratégie. Alors que la dépouille de Jeremiah Johnson était attendue avec impatience à Billings, Bob l'a fait mettre à bord d'un vol pour Casper, où il serait là pour l'accueillir, charger le cercueil dans sa camionnette et le conduire à Cody.

De plus, Bob Edgar a dû oublier d'informer le public du nouveau vol ou intentionnellement omettre de signaler que le vol à eu lieu 10 jours plus tôt.

Ensuite, c'est Dewey Vanderhoff, un habitant de Cody, qui n'avait que 23 ans en 1974, a été chargé de protéger la dépouille de Johnson d'une bande de pilleurs de tombes en colère venus du Montana. Il a passé la nuit précédant le réenterrèrent dans l'une des cabanes d'Old Trail Town, protégeant les restes de Johnson de tout voleur de corps potentiel venu du Montana. Bob Edgar lui a donné un Colt 45 de 7 pouces, mais chargé de balles à blanc. Histoire de tirer et de faire peur à tout intrus.

Dewey Vanderhoff était de garde, et a dormi dans cette cabane avec le cercueil.

Ce que beaucoup ne savaient pas, c'est que toute cette histoire n'était qu'un stratagème. Alors que le cercueil de Johnson se trouvait à Old Trail Town, ses restes ont été conservés ailleurs pour s'assurer que le légendaire montagnard atteigne sa destination finale. Même le jeune gardien, Dewey Vanderhoff, n'était pas au courant, il ne l'a appris que plus tard. Ils l'ont mis les restes de Jeremiah Johnson, bien caché, dans le sous-sol d'un habitant de Cody pendant une semaine jusqu'au jour du réenterrèrent.

Si des personnes mal intentionnés de Red Lodge étaient venus et s'étaient faufilés dans la ville d'Old Trail au milieu de la nuit pour s'enfuir avec le cercueil, ils seraient repartis avec une caisse vide.

Plus tard, Dewey Vanderhoff, a trouvé ça drôle de garder un cercueil vide toute la nuit.

Si Bob Edgar a pris la chose suffisamment au sérieux, c'est qu'il avait promis, que s'il avait la permission de déterrer les restes de la dépouille de Jeremiah Johnson, il paierai tout jusqu'à son arrivé dans mon Wyoming.

Le 8 juin 1974 était une journée parfaite à Cody, pour la réinhumation de Jeremiah Johnson qui était devenue un sujet d'actualité nationale et des gens du monde entier arrivaient à Cody pour y assister. Il y avait plus de 4000 personnes présentes ce jour là et rendirent hommage à Johnson au nouveau cimetière à Old Trail Town de Cody.

L'American Mountain Men Association, avait envoyé plus de 200 hommes en tenue de soldat de l'Ouest à Cody. Plusieurs objets ont été placés dans le cercueil, un couteau Bowie, un manteau de fourrure, de petits bibelots et Dewey Vanderhoff raconta plus tard qu'il avait même roulé  un joint avec du papier Zig-Zag à la fraise et jeté dans le cercueil juste avant qu'il soit fermé. Il a dit par la suite "J'ai trouvé ça drôle qu'il ait quelque chose à fumer dans l'au-delà".

Le cercueil de Jeremiah Johnson a été descendu dans ce qui sera sa dernière tombe au son d'une salve de 21 coups de mousquet de l'American Mountain Men Association. C'est ainsi que s'est terminée la cérémonie, courte et simple, comme tout le monde pensait que le mountain man l'aurai voulu lui-même.

Pensez vous que l'on oubli quelque chose ?

Bien sur, il restait une dernière chose à régler.

Jeremiah Johnson était dans son dernier lieu de repos, mais Bob Edgar voulait s'assurer que cela reste ainsi. Le Montana avait juré qu'ils allaient porter l'affaire devant les tribunaux et qu'ils allaient faire déplacer la dépouille de Johnson. Bob Edgar à donc commandé 2 camions malaxeurs remplis de béton et avons rempli tout le site de la tombe avec du béton. Un entrepreneur de Cody a fait don du ciment et ils ont rempli la sépulture de Jeremiah Johnson.

Robert Redford, qui avait joué Jeremiah Johnson dans le film, était l'un des porteurs du cercueil, aux côtés de 5 autres hommes habillés en trappeurs.

Son épitaphe se lit comme suit "No More Trails." (Plus de sentiers).

Jeremiah Johnson aurait probablement apprécié qu’il soit enfin enterré là où il devait être, dans la nature sauvage et les montagnes, juste à l’entrée du Yellowstone National Park. Parfait pour son lieu de repos final du mountain man.

Avec pour voisins plusieurs autres personnages locaux du Far West, Jack “Comanche Jack” Stilwell, Jim White, Belle Drewry et bien d'autres.

Alors, Jeremiah Johnston, était il le mangeur de foie comme on le raconte ?

Il a raconté plus tard, que quelques uns l'ont vu arracher le foie d'un Indien mourant et le soulever planté sur mon couteau. Mais me voir le manger, ce n'est pas vrai.

Dans le film Jeremiah Johnson, dont le rôle du mountain man est joué par Robert Redford, on retrouve ses amis Chris Lapp et Del Gue dont les acteurs sont Will Geer et Stefan Gierasch mais aussi Delle Bolton qui joue, Swan, la femme assassinée de Jeremiah.

Jeremiah aurait sans doute adoré le film que Hollywood a tourné sur lui et aurait été d’accord avec la célèbre réplique du film "Les Rocheuses sont l’avenir du monde" !


William H. Zindel, et son énorme bague en diamant disparue.

On se souvenait de lui comme un homme soigné, ses vêtements élégant, sa moustache soignée et ses yeux sombres toujours en mouvement et attentifs ajoutaient à son côté mystique et surtout et son énorme bague en diamant.

Le Wyoming devient un état, le 10 Juillet 1890, et William H. Zindel arrive dans le territoire 6 ans avant, en 1884.

William H. Zindel est né le mardi 21 septembre 1858 à Lock Haven, en Pennsylvanie. Il était le plus jeune fils de Jonas et Franziska Zindel. Ses parents exploitaient un hôtel à Lock Haven et William a suivi une formation agricole en Pennsylvanie ou il était connu sous plusieurs surnom, Will, Oncle Bill, WH, Billy, M. Zindel ou William.

Après avoir quitté la maison familiale, William par vers l'Ouest, on le retrouve à Kansas City, dans le Missouri ou il travail pour la société Armour Packing Company. Son travail le conduit a voyager souvent en train. Il a vécu un certain temps dans plusieurs villes du Colorado, Denver, Leadville, Durango, Silverton et Aspen City.

Dans le Wyoming, une petite ville est en train de se former doucement, très doucement même. En 1867, quelques tentes sont montées et la ville s'appelle pour l'instant Tent City, à 8 miles du Fort Fetterman.

Pour l'instant il y a seulement 3 tentes, un magasin général, un restaurant et un saloon, soit presque tout ce dont une ville frontalière avait besoin. Tent City change de nom et devient Douglas, d'après le sénateur Stephen A. Douglas.

Des rumeurs circulent que le chemin de fer devrait passer par Douglas.

William H. Zindel s’installe à Douglas, en 1884, sans doute attiré par la possibilité qu’elle devienne un terminus ferroviaire. Il savait qu'une ville ou le train stoppé devenait une ville prospère. Son déménagement témoigne de sa compréhension acquise grâce à son expérience ferroviaire, ayant vu de ses propres yeux comment les villes-terminus ferroviaires prospéraient dans l’Ouest.

Quelques temps après son arrivée, il participe à la transformation de la ville de tentes, une fois les lots tracés et vendus, des maisons sont construites et le campement de tentes est devenu une vrai ville. William acheta le lot 29 du bloc 12, sur Third Street, et fut le premier à installer un bâtiment sur un terrain et à ouvrir ses portes. Un magasin qu'il appelle l’Arcade, et annonçait qu’il n’avait que des produits de première classe et vendait du vin, de l’alcool, des cigares et faisait des jeux de hasard. William est remarqué par son élégance, toujours propre sur lui, de belles chemises, un nœud papillon ou une cravate etc... Et une énorme bague en diamant.

Le chemin de fer a mis du temps à arriver, et c'est seulement 2 ans plus tard que le premier train entre en ville.

Douglas grandit, 25 saloons apparurent, attirant une clientèle de cheminots et de cow-boys.

Le magasin et saloon de William contrastait par sa propreté avec les saloons notoires du quartier, comme le One Mile Hog Ranch, qui a d'ailleurs été fermé par les autorités en décembre 1885, connu pour sa débauche.

Bien que William H. Zindel continue de vendre de l’alcool et continu ses jeux de hasard, il se démarque de ses concurrents, son magasin et son saloon sont fréquentés par des gentlemen.

A ses débuts, Douglas était une ville du Far West dans l’âme, en ville on y croise des hors la loi, des voleurs, des assassins etc...

William se retrouve à siéger au jury du coroner en 1887 pour le premier meurtre de la ville. Il se voyait comme un promoteur de la ville, faisant grandir la nouvelle ville et la faisant progresser.

William vend ses actions de l’Arcade 1 an plus tard et ouvre un nouveau bâtiment de loisirs encore plus luxueux, avec une glacière de aussi belle que celles que l’on pouvait trouver dans l’Est du pays.

Il apporte les commodités modernes à l’Ouest, tout en continuant à participer aux affaires du Far West que sont l’alcool, le jeu et certainement la prostitution.

Mais les ennuis commencent pour William. Son magasin/saloon, WH Zindel & Co. Liquor Store, était voisin du Mae Armes Brothel, et il ne s’entendaient pas bien du tout.

William H. Zindel a été victime d’agression et de coups et blessures et a par la suite vendu sa propriété, mis un terme à ses activités et s’est installé à 150 miles (240km) plus au Nord, à Buffalo.

Comme ses activités fonctionnaient bien à Douglas, à Buffalo, il continua à exploiter avec succès le commerce de l’alcool et des centres de villégiature. Beaucoup se souviennent de son énorme bague en diamant.

Après 4 ans à Buffalo, il commence à construire des bâtiments en briques de 2 étages qui allaient être connus sous le nom de Zindel Block et ouvre le Capitol Saloon and Hotel, aujourd'hui inscrit au Registre national des bâtiments historiques.

William H. Zindel est toujours coquet, soigné sur lui, il porte toujours de beaux costumes avec des cols amidonnés et un nœud papillon noir, à fumer des cigares coûteux et à se rendre quotidiennement chez le coiffeur pour se faire raser et se faire coiffer la moustache.

Il maintenait ses affaires en ville aussi impeccables que sa tenue vestimentaire.

Dans les saloons de cette époque, on trouve des crachoirs. Pas très reluisant pour William, connu pour sa propreté. Il élimine les crachoirs et a la place installe un bac métallique sur toute la longueur du bar, rempli d’eau  pour éliminer les amas de tabac détrempé et dégoûtants que ses clients crachent.

Comme à Douglas, William avait recourt à la prostitution, mais discrètement.

La gestion d’un saloon et d’un bordel n’a pas empêché Wiliam de se marier. Il rencontre Minnie Oltmanns qu'il épouse le 19 décembre 1895.

Minnie est née le 11 novembre 1872 à Cleveland, dans l’Ohio. La famille a déménagé à Chicago, où son père est décédé alors qu’elle n'a que 9 ans. Apparemment, Minnie et ses frères, Charles et Ruddie Oltman, sont arrivés à Buffalo, à un jeune âge.

Une nouveauté dans le saloon de William, la plomberie.

Il fait installer des robinets pour son bar en 1898, une pompe de bar automatique qui distribue la bière et le soda qui arrive directement des fûts situés au sous sol, à travers des serpentins remplis de glace dans des robinets au niveau du bar.

Les chambres de l'hôtel, étaient décorées avec goût et dotées de tout le confort moderne, le chauffage à vapeur, l'éclairage électrique, la plomberie intérieure, avec eau courante chaude et froide.

On pouvait louer une chambre avec ou sans fille. Un escalier couvert était l'extérieur, à l'arrière du bâtiment, où les filles du Mag Jesses' Emporium pouvaient entrer dans les chambres en toute discrétion.

Les filles étaient comme William, propre, bien élevées, de parfaites dames en public et ne se mêlaient pas aux hommes du saloon. L'établissement de William H. Zindel était bien connu pour être géré de façon respectable. 

William et sa femme Minnie conservèrent une excellente réputation tout en continuant à divertir Buffalo ou ils étaient très appréciés. Il organisa des combats de boxe en ville, installa un corral derrière son saloon peuplé de 4 ou 5 élans pour attirer les curieux et fit même monter et exposer un veau à deux têtes. Il investit dans les dernières innovations musicales, faisant venir du Nebraska une boîte à musique pour le saloon qui coutait très cher et fit même venir un banjo automatique qui fonctionnait à pièces.

Son saloon et son hôtel étaient considérés comme le meilleur de ce côté du Wyoming et il attirait cow-boys, politiciens, hommes d’affaires et bien sur les hors-la-loi.

Comme beaucoup d’hommes d’affaires et de promoteurs, William et sa femme ont également exploité un ranch dans la région de Powder River, à environ 8 miles (13 km) à l’Ouest de Kaycee, dés le début du 20è siècle. Un ranch des plus complets et des plus modernes du comté de Johnson. Tout dans cet endroit, est très contemporain, ultramoderne, contrairement aux autres ranch ou tout est rempli de vieux meubles.

La maison du ranch avait les équipements les plus récents et modernes: électricité, eau courante, chauffage à vapeur, et elle était même dotée du premier toit en bardeaux du comté de Johnson.

Comme a son habitude, William a maintenu son ranch aussi ordonné et propre qu'il le faisait avec son propre style vestimentaire et ses propres affaires en ville.

De plus, le ranch ressemblant à une petite ville, avec des dépendances, une forge, une boucherie, un dortoir, une cuisine en plus de celle de la maison principale, des poulaillers, des granges et de grands hangars.

Son succès dans l'élevage de bovins, de moutons et de chevaux et dans l'irrigation des terres pour cultiver des céréales lui a permis de vendre ses entreprises en ville et de s'installer définitivement sur le ranch en 1908.

Son saloon et son hôtel ont été vendus pour une somme énorme pour l'époque, 18000 $, soit l'équivalent de plus de 600000 $ de nos jours.

Lorsque Zindel emménagea avec sa femme au ranch en 1908, ils ne renoncèrent à aucun des avantages de la ville. 

William H. Zindel est toujours prêt à investir dans les dernières nouveautés ou inventions. Il achète une automobile Thomas Flyer qui lui permet de parcourir aller-retour jusqu’à Buffalo et retour chez lui en une seule journée. Une main sur le volant avec son énorme bague en diamant qui brille.

Tout allé bien jusque là pour William et Minnie, mais il semble que toutes bonnes choses aient une fin.

Les temps difficiles peuvent survenir. En août 1916, 

D'abord, une violente tempête s'abattit sur le ranch Zindel en aout 1916, détruisant les arbres et les récoltes. Ils avaient perdu beaucoup d'argent, et pour compenser, louent leur ranch en 1917.

Minnie a commencé à avoir des problèmes de santé, rhumatismes sévères.

William emmena Minnie pour un traitement aux sources thermale à Thermopolis, puis à Baltimore, dans le Maryland, pour ses rhumatismes sévères. Elle st obligé de se déplacer en chaise roulante.

La maladie aura raison d'elle, et Minnie décède en 1918. Elle n'avait que 46 ou 47 ans.

Sa nécrologie sera des plus mémorables, elle est décrit comme toujours à disposition, brillante et joyeuse et elle avait toujours un mot gentil pour tout le monde. Ses nombreuses actions charitables resteront longtemps dans les mémoires de Buffalo et du comté.

Minnie Oltmanns Zindel est enterré au Highland Cemetery de Lock Haven, en Pennsylvanie.

Dans les livres d'histoire de Buffalo, je lis qu'ils ont eu un fils, Billy. Mais on en parle pas beaucoup, donc je resterais discret sur la progéniture.

William, est déprimé, effondré, anéanti depuis le décès de son épouse. En mars 1919, il vend tout, les terres brevetées et louées, le bétail, les chevaux, les machines, les bâtiments etc...  à la société Faddis-Spear-Given. Le prix payé serait d’environ 280 000 $ (plus de 5 millions de dollars en 2024) et est considéré comme une bonne affaire à ce prix.

Il ne conserve que quelques chevaux, quelques meubles et quelques effets personnels.

William n’a pas encore décidé définitivement de ses projets futurs, mais demande a rester au ranch jusque l’année prochaine afin de régler ses affaires. 

Beaucoup pensent qu'il va revenir s'installer à Buffalo et achètera probablement une propriété.

Mais l'année suivante, il quitte le Wyoming et part s'installer au Texas pour tenter sa chance dans le secteur pétrolier. Jusqu'ici, il avait tout réussi dans ce qu'il avait entrepris. Cependant, se pari dans le secteur pétrolier n'a pas été payant.

Finalement, au printemps 1927, William a vendu sa production de pétrole au Texas, a acheté une nouvelle voiture Dodge et a quitté le Texas. Il est retourné dans le Wyoming pour prendre possession d'une petite propriété qu'il avait gardé.

D'après des documents, William quitta définitivement mon Wyoming et alla s'installer à Asheville, en Caroline du Nord, pour se rapprocher de la famille de son frère.

Là, il vécut une vie confortable en tant que locataire au Commerce Building et s'essayait à divers investissements.

En 1931, William H. Zindel à 73 ans. Au début de l'année, le 13 janvier, il a rendez vous avec 3 hommes au Langren Hotel.

On ne sait pas se qu'il s'est réellement passé, mais un coup de feu est tiré, et William reçois une balle qui lui traverse le bras droit et transperce son poumon.

William est transporté d'urgence à l'hôpital, et ne fait aucune déclaration aux policiers. 

William est décédé à l’hôpital Mission 15 minutes après son arrivée.

Personne n'est arrêté, malgré que son énorme bague en diamant à disparue de son doigt.

William H. Zindel a rejoint sa femme, Minnie, ils sont enterrés ensemble dans la parcelle Zindel au cimetière Highland, à Lock Haven, en Pennsylvanie.


Charles DeMaris et sa famille créateur de la ville de Cody et des sources chaudes qui portent leur nom.

Dans un article précédant sur la création de Cody, on voyait que c'est Charles DeMaris qui a commencé la ville. Même si Cody n'est plus tout à fait à l'endroit de départ, c'est bien, lui qui a commencé Cody.

Charles DeMaris est né à Ottawa, Canada en octobre 1827. Il a 9 ans quand il déménage avec ses parents en Amérique, à Chicago. Par la suite il travaille dans le secteur de la construction et du commerce du bois à Chicago et au Michigan, déménage en Louisiane à la fin de la guerre civile, mais insatisfait de la région, il s'est dirigé vers le nord sur un bateau à vapeur jusqu'à Fort Benton, Montana et a continué sa route jusqu'au bassin de Leesburg dans l'Idaho pour extraire de l'or.

Charles DeMaris est courageux et travaille beaucoup. Ses efforts sont couronnés de succès et, en 1871, il acheta du bétail et se lança dans l'élevage.

Il vend ses intérêts miniers en 1879 et a conduit son bétail au Montana pour paître sur les terres où se trouve aujourd'hui Billings.

Charles DeMaris est dans l'Idaho, quand il repart avec un troupeau de bovins au printemps 1886. Sur le trajet, il campe au bord de la Stinkingwater River (aujourd'hui, Shoshone River) pour ses sources chaudes. 

Souffrant de maladies, il se baigne dans cette eau chaude et ça lui fait du bien.

Ces fameuses sources chaudes, sont en fait, celles que John Colter a découvertes au cours de l'hiver 1807-1808. C'est cet endroit qui porte le surnom de l'Enfer de Colter, au portes du futur Cody.

Comme les sources lui font du bien, Charles DeMaris décide, de s'installer ici.

Il épouse Nellie Fitzgerald en 1898 et le couple eut un fils, Charles “Bill” DeMaris né le 21 septembre 1900. Nellie est née le 25 novembre 1871 en Ireland.

Ils construisent un hôtel qui a ouvert ses portes en 1903 juste à côté de ces sources chaude que la future ville de Cody prends forme.

Il a demandé et obtenu des droits d'eau sur le site et y a construit des installations touristiques. Par la suite, les sources portent son nom et la zone générale est devenue connue sous le nom de DeMaris Springs.

Il existe 4 zones de sources chaudes le long de la Shoshone River. La source la plus à l'Est est la source DeMaris qui s'étend sur environ 720 pieds le long (soit 220m) de la rive nord de la rivière, avec une température de l'eau de 75°F à 93°F.

Charles DeMaris a vanté les prétendues qualités curatives de ces eaux et de ses pouvoirs de guérison. Il embouteille même de l'eau qu'il expédie partout aux Etats Unis, mais pas que, il en envoie partout dans le monde.

Sa femme Nellie aida grandement Charles dans le développement de la ville chaude. 

Entre deux, la future ville de Cody prend forme autour de la région de DeMaris Springs, mais divers problèmes provoquèrent le déplacement de la ville vers l'est jusqu'à son emplacement actuel en 1896.

Quand il construit un grand hôtel en 1902, il a 2 étages près des sources, le long de la route de Yellowstone, sur la rive nord de la rivière et il attire du monde.

Le fils, Bill, devait aller à l'école, mais de la maison qui est au bord des sources chaudes, rend le trajet long pour l'enfant. Charles achète donc un terrain en ville en 1906 et construit une maison en 1907 pour sa famille. Leur maison était le seul bâtiment de ce pâté de maisons jusqu'à la construction du palais de justice du comté de Park en 1912. La famille a continué à exploiter les sources minérales pour la baignade, a également mis l'eau en bouteille et l'a vendue, mais a continué à vivre en ville.

Charles DeMaris est décédé le 26 juin 1914 à son domicile à l'âge de 87 ans après plusieurs semaines de maladie. Il laisse dans le deuil son épouse Nellie de 43 ans et son fils Bill 13 ans. Il est enterré au Riverside Cemetery de Cody.

Sa femme reprend l'entreprise et en 1923, un nouveau bâtiment est construit qui entoure la source, mais le toit fut ensuite enlevé pour laisser s'échapper la forte odeur de soufre.

Entre temps, le bâtiment ait été détruit par une inondation en 1981, le public a continué à accéder aux sources via un vieux pont branlant.

Le pont devenu trop dangereux a été retiré et l'accès fermé par le propriétaire.

Nellie DeMaris continua à faire la promotion des qualités curatives des sources chaudes, apparemment remarquables.

Tout en gérant les sources, elle s'occupait de maison familiale. Le fils Bill, vivait a l'étage et a une époque à également exploité un bar dans la demeure.

La grande maison que Charles avait construit pour sa famille a été divisée en duplex et abritait diverses entreprises, dont Fraley Real Estate.

Le 27 mai 1935, Nellie F Fitzgerald DeMaris, nous quitte à l'âge de 63 ans après avoir dirigé l'entreprise durant 21 ans après la mort de son époux. Elle a été enterré au Riverside Cemetery de Cody près de son mari.

Je ne sais pas si, le fils, Bill DeMaris a continué l'entreprise de ses parents. Mais il a vendu la grande maison familiale à Carl Putz qui, à son tour, l'a vendu au comté de Park en 1971-72. Entre 1975 et 1998, le cabinet d'avocats Simonton était hébergé dans la maison DeMaris, pour ensuite laisser la place bureaux du Fire District. Les soldats du feu ont occupé la maison de 1998 à 2007.

Quand le Fire District déménage dans les anciens bâtiments des forces de l'ordre, le bâtiment reste abandonné.

On parle de le démolir, mais les commissaires du comté de Park acceptent de louer le bâtiment au conseil du musée du patrimoine de Cody. 

Le fils, Charles “Bill” DeMaris, est décédé en juin 1988 âgé de 87 ans à Cody. Il a été incinéré et les cendres répandues sur le sommet de Cedar Mountain surplombant Cody. De là, pensait il surement, qu'il aurait pu surveiller les Sources Chaudes DeMaris.

Petite anecdote; Cedar Mountain, il parait que c'est à cet endroit que William Frederick Cody, "Buffalo Bill", serait vraiment enterré et pas dans le Colorado. C'était la volonté de "Buffalo Bill", il voulait que sa dernière demeure soit sur les hauteurs de Cody.

En avril 2011, le conseil d'administration et les bénévoles ont vidé la maison DeMaris, accessoires, moquette, panneaux, fenêtre etc...

La toiture est remplacée ainsi que la cheminée.

Ensuite différents travaux de restaurations ont suivi, comme la grande fenêtre du côté sud qui a disparu laissant la place a un mur en brique. En 2015, une nouvelle fondation a été coulée sous la maison qui approche les 110 ans, à cet époque, pour la stabiliser.

De nouvelles fenêtres sont installées, les travaux de finition intérieure, suivant la conception du musée, ont été achevés, y compris la plomberie, l'électricité, le câblage Internet, les lignes téléphoniques, les toilettes etc...

Les travaux ont durés 7 ans, et pendant ce temps, le conseil d'administration, avec l'aide de la communauté et de généreux collaborateurs, a recueilli et dépensé plus de 450 000 $ pour restaurer cette maison historique et créer un nouveau musée d'histoire locale.

La DeMaris Home qui est maintenant le Cody Heritage Museum est repartie pour les 100 ans à venir.

Le musée explique l'histoire de Cody et de ses environs, les premières entreprises, l'élevage, l'agriculture, le chemin de fer, le tourisme, le rodéo, les cowboys et les premières familles de Cody.

Un petit musée à voir.

Pour les sources chaudes créé par Charles DeMaris, elles ont été fermées au public en 1993.

L'eau chauffée par géothermie émerge du sol reste dans la piscine artificielle grâce à une série de parois rocheuses construites au fil du temps. 

On peut accéder aux sources chaudes de la Shoshone River, ex-Stinkingwater River.

Il suffit de sortir de Cody par l'Ouest, ou si vous préférez, direction Buffalo Bill Dam et Yellowstone Park. Arrêtez vous à Hayden Arch Bridge, ce petit pont sur la gauche à la sortie de la ville. Attention, ne vous laissez pas avoir, la route descend et on a tendance  accélérer et a rater l'enter du Hayden Arch Bridge, surtout que le panneau l'indiquant est au dernier moment.

Ensuite prendre à droite sur Country Rd AB West jusque DeMaris Hot Springs Rd encore sur votre droite.

La piscine primitive n'est pas accessible au printemps, elle noyer sous la Shoshone River ou quand le Buffalo Bill Dam ouvre les vannes et laisse s'échapper l'eau qui submerge les vieilles sources DeMaris.

Pour cette raison, évitez de visiter au printemps.

Voilà pour l'histoire de la famille DeMaris, qui a créé les sources chaudes à la fin du 19è siècle et les débuts de Cody.


Billy et Anna Miller de Newcastle

Ce sont 2 figures du Wyoming, surtout du Nord/Est.

Commençons par William Henry "Billy" Miller né le 16 décembre 1863, dans l'Ohio. On est content qu'il soit plus connu sous son nom abrégé en Billy Miller.

Ses parents, William et Elizabeth Miller, exploitaient une scierie. Après avoir reçu un véritable apprentissage du métier de la part de son père, Billy a quitté la maison à l'âge de 14 ans et met le cap vers l'ouest.

Il atteint Sidney, Nebraska, à la limite des frontières avec le Colorado et mon Wyoming, ou il rencontre et se lie d'amitié avec un transporteur de marchandises, Dennis Carrigan. Billy est engagé par son nouvel ami jusqu'en 1882 environ. C'est à cette date qu'il s'est intéressé au secteur de l'élevage de bétail et a trouvé du travail au ranch AHP (Hansen) à Beaver Creek. Ce n'est pas indiqué, mais je suppose que c'est Beaver Creek dans le Nebraska et pas du côté de Teton Valley dans le Wyoming.

En 1886, il s'installe dans une ferme au Sud du comté de Crook, dans le Nord/Est du Wyoming. En 1887, Billy Miller rencontre Mlle Anna McMoran d'Inyan Kara qui à 19 ans. Ils se sont mariés dans le comté de Crook, Wyoming, le 30 mars 1887 et s'installent dans la petite cabane de 2 pièces de Billy.

Le couple a 7 enfants dont 2 meurent en bas âge. Ils ont déménagé dans le comté de Weston en 1894 et ont ouvert un ranch laitier près de Cambria.

Cambria, au nord-ouest de Newcastle, et a été créée en 1887 en tant que mine de charbon appartenant à la Cambria Fuel Company. La construction du chemin de fer avait été interrompue près d'Alliance, dans le Nebraska, en raison du coût élevé de l'approvisionnement en charbon pour les locomotives. Ce qui empêché les voies de chemin de fer a continuer vers le Wyoming. La découverte de charbon dans Little Oil Creek Canyon a été une bénédiction pour les trains et on pu continuer leurs routes vers l'Ouest et entrer dans le Wyoming.

Comme c'est la Cambria Fuel Company qui commence a construire une ville, Little Oil Creek Canyon est rebaptisée Cambria Canyon.

Cambria a une population de plus de 1400 habitants en 1904. Plus de 150 maisons, 2 églises, un hôtel à 2 étages, un opéra, un orchestre d'harmonie, uns salles de danse etc... Mais aucun saloon !

Billy Miller livrait du lait, de la crème et d'autres produits avec un chariot à Cambrai et aux mineurs et était très apprécié respecté par les habitants Cambria, Newcastle et du comté de Weston.

Il était tellement bien estimé de tous que les républicains l'on persuadés de se présenter comme shérif en 1898.

Il fut élu sans problème et prit ses fonctions le 1er janvier 1899. Le ranch laitier fut vendu à homme nommé Cassius Musser et la famille Miller a déménagé à Newcastle. Ils installèrent dans les quartiers d'habitation du shérif dans la prison du comté et Anna cuisinait pour les prisonniers.

Son travail de shérif était similaires à n'importe quel shérif de l'Ouest Américain de l'époque, calmer quelques coups de feu, tentatives d'assassinat, troubles de l'ordre public, poursuites pour récupération de marchandises et pour non-paiement de factures faisaient partie de son quotidien ou le vol de chevaux.

Malheureusement, son emploi de shérif lui coutera la vie.

En octobre 1903, une bande d'Amérindiens qui avaient reçu la permission de l'agent des Indiens de quitter la réserve de Pine Ridge pour un voyage de chasse, ce qui était interdit.

Mais ils étaient surtout recherché pour avoir violé les lois de l'État sur la chasse et abattu du bétail appartenant à des éleveurs locaux.

Le shérif Billy Miller rassembla un groupe d'hommes et se rendit dans la région de Cheyenne River pour les arrêter. Le groupe accompagnait du shérif et les Indiens se sont rencontrés à Lightning Creek le 31 octobre 1903.

Billy voulait faire respecter la loi pacifiquement et s'est approché de la berge, sans protection, face aux Amérindiens. Il essayait de leur faire signe de s'arrêter. Il ne s'attendait à aucune fusillade.

Peut-être a t'il eu un geste qui a fait paniquer un Amérindien, mais un coup de feu a été tiré et Billy a été tué net, il avait 39 ans. Avec la fusillade qui s'en suivi, l'adjoint du shérif Miller, Louis Falkenburg, a aussi été tué.

Le shérif Miller a été enterré à Newcastle dans le cimetière au sommet d'une colline qui surplombe la ville. Il était tellement aimé qu'à ses funérailles il y a eu une foule immense.

Ce fut la dernière bataille contre les Amérindiens dans mon Wyoming.

Venons en maintenant à son épouse, Anna Cecilia McMoran.

Elle est née le 8 janvier 1868 à Greene, état de New York. Ses parents, Robert et Mary McMoran ont eu 5 enfants dont Anna était l'ainé et la seule fille.

On a pas grand chose sur son enfance, mais elle a été élevée selon les lois strictes de l'Église presbytérienne et a l'âge de 14 ans, sa famille déménage à Fort Collins, Colorado, où son père s'installa dans une ferme. Elle a étudié au State College jusqu'à ce que la famille redéménage à Crow Peak, près de Spearfish, dans le territoire du Dakota.

C'est au printemps 1886, Anna à 18 ans et la famille arrive dans le Wyoming au sud de Sundance. La même année ou Billy Miller s'installe lui aussi dans le Wyoming.

Anna aide son père et sa mère à construire une cabane. Une fois installés, son père était malade la plupart du temps et ne gagnait plus beaucoup d'argent pour nourrir la famille. Anna a postulé pour un emploi d'enseignante dans l'école de campagne voisine.

Environ 1 an plus tard, Anna à 19 ans et rencontre Billy.

Comme vu plus haut dans l'article, le 30 mars 1887, Anna et Billy se marièrent. Anna McMoran devient madame Miller et de cette union naquirent 7 enfants, dont deux moururent très jeunes.

C'est en 1894, que son mari, Billy, s'associe avec le frère d'Anna, Fred, achètent un ranch laitier à environ 3 kilomètres de Cambria.

Quand son époux fut tué par un Amérindien, en 1903, en faisant sont travail de shérif, Anna a été obligée de déménager pour laisser la place au nouveau remplaçant.

Elle a utilisé la majeure partie de son assurance pour acheter une nouvelle maison. 

Son mari qui avait été fort apprécié de tous, Anna était pareille, tout le monde la respectait.

En 1905, elle fut nommé surintendante du comté de Weston. L'une de ses tâches était de visiter chacune des écoles du pays au moins

une fois par an.

Plus tard, elle est devenue bibliothécaire lorsque la bibliothèque se trouvait dans l'ancien palais de justice et a été la première bibliothécaire du nouveau bâtiment. Elle a longtemps été

membre du Twentieth Century Club, première chef de la Pythian Sister's Lodge, et membre de plusieurs associations, enseignante et directrice de l'école.

Anna à 68 ans en 1936 quand elle tombe malade. Elle devra rester alitée pendant plusieurs années.

Elle est décédée le 1er avril 1951, a l'âge de 83 ans et a été enterrée aux côtés de son mari au cimetière de Newcastle.

En 1930, des bâtiments avaient été construits pour la compagnie A, 115e cavalerie, Garde nationale du Wyoming. 

Aujourd'hui, il reste la grange qui sert de musée de Newcastle et qui porte le nom de Anna Miller depuis 1966.

Le musée dispose également de 5 salles rénovées avec des antiquités de l'époque des pionniers, ainsi que d'une exposition de fossiles. De vielles cabanes, comme la vieille école de Green Mountain, la cabane Jenney Stockade, la maison Novak-Miller, le plus ancien bâtiment de la ruée vers l'or des Black Hills, une vieille locomotive se trouvent également sur place et encore beaucoup de choses à voir.


Les 3 frères Willson et la famille, pionniers du Wyoming.

Le premier, George Luther Willson,  est né le 1er novembre 1848, le second, Eugene Bigelow Willson, né le 18 octobre 1852 et le troisième, Edmund B. Willson, né16 juin 1856, tous les 3 dans le comté de Whiteside, Illinois.

C'est Eugene qui arrive dans mon Wyoming en premier en automne 1870 et obtint un poste de déchargeur de charbon pour le gouvernement à Camp Carlin à Cheyenne. Peu de temps après, il se rendit dans un camp de foin sur Pole Creek, à l'ouest de l'actuel Wheatland et travailla jusqu'à l'arrivée du froid.

Avec le froid, il est de retour à Cheyenne, il occupe quelques temps un poste au Simmons Hotel. Ensuite il trouve un emploi plus lucratif chez Hay & Thomas, géomètres américains, et fut employé à l'arpentage et au lotissement dans tout le Wyoming et pour tracer les lignes de la réserve militaire à Fort Laramie pendant presque 4 ans.

Son frère, George, le rejoint 2 ans après, en 1872 et travaille avec Eugene comme arpenteur.

Edmund, est arrivé un an plus tard et tous 3 se sont lancés dans l'arpentage sous la direction générale de la société Hay & Thomas, US surveyors. Ils ont continué à exercer cette profession pendant plusieurs années.

Cependant, les 3 frères Willson apprirent l'existence des herbes grasses et de l'eau pure un peu plus au Nord. Les Amérindiens sont plus calmes ou ont quitté la région, c'est l'occasion d'acheter un terrain.

Au printemps 1877, George, Eugene et Edmund se rendirent en voiture à Yankton, dans le Sud Dakota, où ils prirent un bateau sur la Missouri River jusque Pierre, puis se rendirent à Deadwood dans des chariots couverts, emmenant avec eux le Dr Houghton de l'Illinois, M. Dergen et plusieurs autres personnes.

De Deadwood, Eugene Willson et son frère George redescendirent à Sidney, dans le Nebraska, où ils avaient un contrat de foin avec le gouvernement qui les occupa jusqu'en 1877. À l'automne de cette année-là, ils retournèrent à Cheyenne.

En juillet 1880, ils se sont lancés dans l'élevage et se sont installés dans le lieu entre Lusk et Manville, dans ce qui deviendra le 21 février 1911 le Niobrara County et construisent ce qui est devenu l'un des plus beaux ranchs de cette partie de l'État.

George et Edmund s'occupèrent de divers travaux dans le ranch, en sortant du bois et en mettant du foin. Eugene Willson passa quelque temps comme cow-boy pour le ranch Half Circle Ten près de Cheyenne, où il acquit ses premières connaissances en matière d'élevage de bovins et de moutons en plein air, ce qui devait lui être d'une valeur inestimable dans les années suivantes.

En novembre de la même année, ils amenèrent le premier troupeau de moutons jamais emmené dans la partie nord du Wyoming. Ils possédaient également un certain nombre de beaux chevaux pur-sang, élargissant plus tard leur champ d'activité dans l'industrie de l'élevage en constituant un troupeau de bovins Shorthorn et Hereford. Leur ranch s'est étendu sur plusieurs milliers d'acres, y compris beaucoup de bonnes terres de foin et de prairies.

L'un des frères, Eugene Bigelow Willson, aimait la politique et a toujours eu un intérêt actif, bien que modeste, pour les affaires publiques. Il était l'un des organisateurs du comté de Niobrara, et lorsque le gouvernement du comté a été organisé, il a été nommé par le gouverneur Joseph M. Carey comme membre du premier conseil des commissaires du comté. Lors de leur première réunion, les commissaires ont rapidement élu M. Willson comme président du conseil. Il a pris sa retraite après deux ans de service au sein du Conseil, refusant d'être réélu.

Ayant plusieurs cordes à son arc, comme on dit, il a également été directeur de la Bank of Lusk pendant plusieurs années et a construit une belle maison familiale en 1912, à l'angle des rues Fifth et Pine.

Eugène a fait la connaissance d'Isabel Mack, à Chicago. Elle est née le 20 septembre 1865, dans l'Ohio. Fille du révérend Charles D. et de Caroline McMunn Mack. Sa mère est morte quand elle avait 5 ans et bien que plusieurs souhaitaient adopter l'enfant, son père, son père l'emmenait avec lui chaque fois que possible et lui faisait jouer de l'orgue pour les services. Elle est allée au pensionnat de Kenosha, dans le Wisconsin, et à Wolf Hall, à Denver, où elle a obtenu son diplôme. De nombreux poèmes d'elle ont été publiés dans le Wolf Hall Banner, le journal de l'école.

À 16 ans, elle a enseigne à l'école de Castle Rock, au Sud de Denver. Plus tard, elle a enseigné pendant 2 trimestres dans une banlieue de Chicago et a élu domicile chez sa tante, Mme Sarah Claflin.

Isabel s'est intéressée aux soins infirmiers et a obtenu son diplôme de l'hôpital St. Luke de Chicago. Elle a été infirmière de district pendant 2 ans et a été infirmière spéciale pour enfants de district, souvent avec un policier de garde.

C'est là, qu'elle rencontre son futur mari, Eugene Bigelow Willson, à Chicago alors qu'il était à l'hôpital.

Un an plus tard environ, ils ont acheté une voiture et sont partis vers l'Ouest, où elle a épousé Eugene à Chadron, Nebraska, le 23 juillet 1890.

Ils construisent une cabane et y ont vécu 3 mois jusqu'à ce que la maison soit terminée. C'est dans cette maison qu'a vécu leur fils Eugene P. Willson. C'est d'ailleurs là que leurs 4 enfants sont nés (3 fils et 1 fille) et c'est là qu'ils ont vécu jusqu'à ce que les enfants aillent à l'école. 

Ensuite, ils ont quitté le Nebraska pour le ranch des 3 frères près de Manville où Isabel jouait et chantait souvent à l'église et à l'école du dimanche et aidait les organisations de jeunes. Pendant la Première Guerre mondiale, alors que ses 3 fils étaient dans l'armée américaine, Mme Willson a fait beaucoup de travail pour la Croix-Rouge.

En 1912, ils ont construit leur maison à Lusk, mais revinrent au ranch vers 1933.

Leurs 4 enfants, Eugene P. Willson (1891 – 1985), a exploité son propre ranch sur le Harney Creek, entre Lusk et Douglas, Edna Lucille Wilson (1894 – 1963) a épousé de Harry H. Koontz, qui exploite également son ranch près de Keeline, Kennenth M. Willson (1896 – 1980), géologue pour une compagnie pétrolière près de Fort Worth, au Texas, et Frederick B. Willson (1898 – 1996), a travaillé dans le service public à Cheyenne.

Eugène Bigelow Willson décède le 28 janvier 1935 âgé de 82 ans dans son ranch. Il avait attrapé une maladie qui a duré plusieurs semaines.

Quand a ses frères, George Luther Willson, succombe à une crise cardiaque le 11 juin 1931 à 82 ans lui aussi. Il ne s'était jamais marié. Le plus jeune, Edmund B. Willson, est mort en premier, le 21 octobre 1926 à l'âge de 70 ans. Il est décédé à l'hôpital Douglas ou il était patient depuis 4 ans, lorsqu'il a subi une attaque paralysante, sans aucune chance de guérison. Pas de trace d'une épouse.

Les 3 frères sont enterrés au Cimetière de Lusk.

Après la mort de son mari, Eugène, Isabel passa souvent l'hiver avec son fils, Kenneth, qui voyageait souvent pour son travail de la compagnie pétrolière entre Ft. Worth, San Antonio et Houston, au Texas, ou Tulsa, Oklahoma, Wichita, Kansas, et même Carmel, Californie. Se qui lui permettait de voyager. Elle rendit également souvent visite à un autre fils, Frederick, à Ponca City, Oklahoma.

Isabel Mack Willson écrivit et publia un livret intitulé "Cabin Days" et peignit également des tableaux.

Isabel est décédé le 19 septembre 1955 à 89 ans. Elle a sa sépulture prés de son mari, Eugene et ces 2 beaux frères George et Edmund.

Les 3 frères faisaient partis des premiers colons de ce qui est aujourd'hui le comté de Niobrara.

Tout au long de toutes les années de leur vie dans l'Ouest, les frères Willson sont restés inséparables, et leur partenariat dans le domaine du bétail a été un succès remarquable.


La triste histoire des familles Kelly et Larimer

Dans mon Wyoming les fait son connu sous le nom de "massacre de Kelly-Larimer".

A l'Est du Kansas vivait la famille Kelly, Josiah et Fanny Kelly, et leur fille adoptive, Mary, âgée de 7 ans. Ils avaient l'intention de partir pour Virginia City et Bannack, dans le Montana.

Ils voulaient ouvrir un magasin dans les nouveaux camps aurifères de l'Ouest du territoire du Montana.

En mai 1864, la famille Kelly commença ce long voyage. Dans le convoi bien chargé, se trouvaient 2 employés noirs des Kelly's, un père et son fils, Andy et Franklin Sullivan, des Afro-Américains et anciens esclaves Cherokee. Il y avait également un homme célibataire nommé Gardner Wakefield.

Ce convoi était bien chargé, il y avait 2500 livres de farine, 500 livres de café, 500 livres de fruits secs, des produits secs, des vêtements confectionnés, des outils, de biens nécessaires pour commencer une nouvelle vie et 3 fûts de 15 gallons d'alcool (soit 3 futs de presque 57 litres). En plus il y avait des bœufs qui tiraient leurs chariots, quelques chevaux, 50 vaches laitières et 25 veaux. La famille Kelly projetait également d'ouvrir une laiterie, en plus du magasin.

En chemin, un autre couple du Kansas, William et Sarah Larimer, les a rejoints avec leur fils Frank, âgé de huit ans. Les Larimer avaient un conducteur de chariot, Noah Daniel Taylor.

Les Larimer avaient voyagé pendant 2 semaines avec un autre convoi beaucoup plus impressionnant. Puis ont préféré rejoindre les Kelly sur la piste. Sarah Larimer était une photographe commerciale, ils transportaient du matériel photographique, apparemment dans l'espoir d'installer un studio dans les camps miniers.

De plus, un autre homme, le révérend Andrew M.  Sharp, un vieux pasteur méthodiste, presque aveugle mais possédant son propre chariot rejoint le groupe.

A cette époque, les convois de chariots suivait l'Overland Trail à destination de l'Oregon, de l'Utah ou de la Californie. Mais cette année de 1864, une grande partie du trafic se dirigeait, comme les Kelly et les Larimer, vers le Montana.

C'était les pistes Bridger Trail et Bozeman Trail qui se dirigeaient vers le Nord en direction du Montana à travers les terres Amérindiennes. Les tribus étaient furieuses de ces nouveaux arrivants.

Les relations entre Blancs et Amérindiens étaient mauvaises et allaient empirer encore avant la fin de l'année.

Le convoi Kelly/Larimer avait traversé une parti du Kansas, du Nebraska avant d'arriver dans dans ce qui deviendrait le Wyoming 4 ans plus tard, le 25 juillet 1868 et le statut d'État a été obtenu 22 ans plus tard, le 10 Juillet 1890.

 Ils avancent à un rythme lent et régulier, entre 10 et 20 miles par jour. Début juillet, ils sont à Fort Laramie. Ils se reposent et se renseignent sur les Amérindiens. Dans le fort, les soldats affirment que tout va bien, comme les cowboys des ranchs alentours se moquent sur les capacités guerrières des Amérindiens. Sans vraiment entrer dans les détails, tous déclarent que les Amérindiens sont amicaux.

Après un court repos, les Kelly, les Larimer et leurs amis étaient prêts à poursuivre leur route vers le Montana. Une dernière fois, les habitants du fort leur assurèrent que la route était sûre.

Dans la fin d'après-midi du 12 juillet 1864, les hommes du convoi font traverser la Little Box Elder Creek, les 5 chariots, les bœufs, les vaches et leurs veaux arrivent de l'autre côté du ruisseau.

Il était temps de trouver un endroit approprié pour préparer leur repas du soir et camper. La fraîcheur de la nuit promettait un soulagement face à la chaleur de la journée. La soirée promettait d'être douce.

Leur plaisir prit fin brusquement lorsque les émigrants aperçurent un groupe de plus de 250 guerriers Amérindiens Cheyenne, Sioux et Arapahoe.

Les familles Kelly et Larimer et leurs accompagnants, terrifiés, disposèrent vite leurs chariots en cercle défensif.

Un petit groupe d'Amérindiens se détacha du groupe principal et s'approcha calmement des chariots. Les centaines de guerriers sur la falaise se sont dispersés, encerclant les chariots mais en gardant une distance raisonnable pour ne pas effrayer les blancs.

En tant que chef du convoi, Josiah Kelly était résolut de tenir bon face aux Amérindiens. Mais son épouse, Fanny, le convainc de se rapprocher des membres de la tribu et d'éviter une effusion de sang.

 Josiah parti à la rencontre des Amérindiens et fit la connaissance de leur chef, Ottawa, un chef Oglala.

Les Amérindiens semblaient être habillé pour la guerre, mais le chef, Ottawa, promis aux familles craintives que les guerriers qui l'accompagnaient étaient dans la région pour chasser et qu'ils n'avaient aucune mauvaise intention.

Ensuite, certains amérindiens se sont séparés et ont continué vers leur route vers le Sud. Le chef Ottawa et beaucoup d'autres restaient sur place.

Après avoir exprimé toute leur amitié, les Amérindiens demandèrent de la nourriture et des fournitures, et faisaient beaucoup attention aux chevaux et surtout un grand intérêt pour le meilleur cheval de Josiah Kelly. Les émigrants les ont nourris et on discuté une bonne partie de la soirée, ils parlèrent, se serrèrent les mains et ont même fait des échanges. Tout s'est bien passé.

Plus par peur que par générosité, les blancs donnèrent de la farine, du sucre, du bétail et des vêtements contre une paire de mocassins. Pendant que les hommes du convoi commençaient le repas de camp pour eux et les Amérindiens, les deux femmes, Fanny Kelly et Sarah Larimer, par sécurité, restèrent dans leurs chariot avec leurs enfants. 

Mais le commerce cessa lorsque les Amérindiens réclamèrent des fusils.

Pendant qu'ils mangeaient, un messager Sioux arriva, rapportant que des soldats américains avaient tué certains de leurs proches sur le fleuve Missouri, en mettant leur tête de leurs frères sur des poteaux. Après cette nouvelle, les Amérindiens étaient agités et nerveux.

Lorsqu’un Amérindien s'approcha des chariots ou les 2 femmes et les enfants étaient restés et tendit la main vers le fusil de William Larimer, près de l’endroit où sa femme Sarah était assise, elle protesta. Elle ne voulait pas qu'il prenne l'arme.

On ne sait pas ce qui sait réellement passé à ce moment là, mais un coup de feu est parti. Personne dans le convoi ne s'attendait à cet instant de terreur. Ils n'étaient pas près quand les guerriers Amérindiens levèrent leurs fusils et leurs arcs et ont commencé a tirer.

Les 4 premiers à tomber mort, sont le vieux pasteur méthodiste, le révérend Andrew M.  Sharp, le conducteur du chariot Noah Daniel Taylor, un nommé Arthur Wright et le jeune Franklin Sullivan le plus jeune ex-esclave qui tombèrent à la première salve transpercé de balles de fusils et de flèches.

Blessés, William Larimer et un homme du nom de Wakefield, s'éloignèrent aussi vite qu'ils le purent.

Josiah Kelly, désarmé et coupé de sa famille, a plongé dans les broussailles d'un ravin voisin pour ce mettre a l'abri, et les guerriers ne l'ont pas poursuivi.

À ce moment-là, un  chariot avec des pionniers est apparu au-dessus de la crête, venant de l'Est. Les Amérindiens n'ont pas cherché à comprendre et galopèrent vers le chariot, tuant immédiatement l'homme. La femme et les enfants qui étaient dans le chariot ont très vite réagi et ont réussi à faire tourner l'attelage rapidement et ont pu s'enfuir par le chemin par lequel ils venaient d'arriver.

Pour alléger le chariot, ils jetèrent tous ce qu'ils pouvaient  dans la prairie. Le chariot plus léger allait plus vite, tout en plaçant un butin tentant sur le chemin des poursuivants. Après avoir vidé le chariot, l'un des occupant du chariot a tiré avec son pistolet vers les guerriers, se qui les a ralentis. Le chariot, criblé de flèches et d'impacts de balles, atteignit bientôt un groupe beaucoup plus important de pionniers, qui les accueillit et prépara une défense. Mais les Amérindiens ne sont pas venu là.

Pendant ce temps, dans le camp de l'horreur, les guerriers Amérindiens ont commencé à piller les chariots des Kelly et Larimer. Ils ont laissé des sacs de fleurs et des parterres de plumes déchirés et tous vidés, récupérant les malles et les boîtes jetées hors des chariots.

Ce qu'ils ne pouvaient prendre sur leur monture étaient brisés, ils ont vraiment tout détruits sur le sol.

Les Amérindiens s'emparèrent des chevaux et pillèrent le convoi pour en récupérer les objets qu'ils trouvaient qui avaient de la valeur à leurs yeux. Les bovins trop nombreux étaient le cadet de leurs soucis, ils ont été abattus et laissés pourrir sur place, aucun n’a été pris comme butin.

Avant de partir, les Amérindiens regardèrent autour d'eux, pour voir s'ils n'oubliaient rien. Les 4 hommes tués étaient là, allongés sur le sol, la tête scalpée et le crâne broyé.

Quand à Fanny Kelly, Sarah Larimer et 2 enfants, Mary Kelly et Frank Larimer furent capturés. Ils ont été placés chacun sur un cheval, et tout le groupe partit pour un grand village Amérindiens au Nord, dans la région de Powder River.

William Larimer avait reçu une flèche dans la cuisse mais avait réussi à s'échapper, ainsi que Josiah Kelly, Gardner Wakefield gravement blessé et Andy Sullivan l'ancien esclave noir. Les hommes ont réussi a rejoindre Deer Creek Station (ou Fort Deer Creek). Le petit relais pour les diligences, les voyageurs et le Pony Express. Il était situé dans le centre de l'actuel Glenrock.

Pour la petite anecdote; Les Amérindiens attaquèrent à plusieurs reprise Deer Creek Station. Jusqu'au jour du 18 aout 1866, ils incendièrent finalement la station qui a été détruite complètement. Elle n'a jamais été reconstruite.

On trouve aujourd'hui dans le centre de Glenrock un panneau d'explication et il y a quelques années il y avait même un totem indien, qui a disparu de nos jours.

Malheureusement, pour revenir à la santé de Gardner Wakefield, elle se dégradait à cause de ses blessures. Il est resté 8 mois au poste de Deer Creek et n'arrivait pas a se rétablir, il mourut finalement de ses blessures. Se qui allongea la liste des tués a 5 décès.

Arrêtons nous sur la petite Mary Kelly.

Durant cette nuit-là, durant le trajet, Fanny Kelly a encouragé sa fille, Mary, qui n'a que 6 ou 7 ans, à s'échapper, dans l'espoir qu'elle puisse être secourue. Peut être pourrait elle retrouver son père ou de l'aide.

La petite Marie fait ce qu'on lui a dit, elle se sauve. Quelques Amérindiens à ses troussent. Elle arrive à se cacher dans des buissons près du ruisseau.

Des soldats, 3 exactement, venaient de passer le lieu de l'attaque, et ils étaient nerveux.

Là, 3 soldats qui passaient ont vu la petite Mary, criant, faisant des signes et appelant à l'aide. Ils n'ont pas prêtés attention à ses cris. Ils diront par la suite que les Amérindiens faisaient souvent ce genre de ruse pour les attaquer dans des embuscades. Les soldats ont continué leur chemin ignorant la petite Mary Kelly.

Les Amérindiens qui la poursuivaient en ont profité, bien caché des soldats, ils ont vu la petite qui essayait d'attirer leur attention. Sans le vouloir, Mary, révéla sa cachette.

La suite, les guerriers ont envoyé des flèches vers la cachette de l'enfant. Les flèches sifflantes lui ont transpercé le corps. La petite Mary, qui n'avait que 6 ou 7 ans est morte avec ses mains toujours levées vers les soldats.

Les Amérindiens n'étaient pas très fort pour surveiller leurs prisonniers. Fanny Kelly qui réussit également à s'échapper, mais les Indiens la retrouvèrent et la ramenèrent avec colère au sein du groupe. Elle leur raconta qu'elle était simplement descendue de cheval pour chercher sa fille Mary après sa disparition.

Puis après avoir bien entravée Fanny sur son cheval, les Amérindiens poursuivirent leur route dans l'obscurité vers le nord, traversèrent la North Platte River, à l'est de Glenrock.

Après la pauvre Mary, qui s'est échappé, 2 nuits après leurs captivités, c'est Sarah Larimer et son fils qui ont réussi à s'enfuir avec l'aide d'un Amérindien et à se mettre en sécurité. Ils ne seront jamais repris.

Avec son fils, Sarah a réussi à se rendre jusqu'au poste de traite de Deer Creek et ils ont la chance rejoindre William, le mari et père.

Sarah et le petit Frank Larimer étaient libres, désormais, la seule captive était Fanny Kelly.

A la station Deer Creek se trouvait également Josiah Kelly, le mari de Fanny. Sarah Larimer lui a dit que Mary Kelly s'était échappée mais que Fanny était toujours captive. Josiah ne savait pas encore que sa petite fille Mary était déjà morte.

Josiah Kelly et d'autres pionniers se mirent en route à la recherche de Fanny et Mary Kelly. Ils finirent par trouver le corps de la petite Mary. Josiah, est effondré en voyant l'état de sa petite fille.  

Les personnes qui étaient présente et qui ont retrouvé de la petite Mary expliquent que le corps en décomposition était rempli de flèches, elle avait été scalpé et le crâne de Mary avait été fendu par un tomahawk.

Elle a été enterré sur place.

Sa mère, Fanny, resta prisonnière 5 mois de plus dans le camp Amérindien, endurant de nombreuses épreuves et de tortures. De son côté, son époux, Josiah Kelly, était toujours à la recherche de sa femme, il chargea même plusieurs Indiens de partir seuls dans les villages environnant pour la retrouver, mais sans succès.

Pour finir, Fanny doit sa liberté contre une rançon. Sa libération fut finalement organisée par certains Sioux Black Feet qui cherchaient à conclure une paix. Elle fut remise en décembre à l'armée à Fort Sully sur le fleuve Missouri dans ce qui est aujourd'hui le Sud Dakota.

Son mari Josiah la rejoignit là-bas en février 1865.

Josiah et Fanny sont retournés chez eux, à Shawneetown, dans l'Est du Kansas et ont ouvert un hôtel à Ellsworth. Josiah mourut du choléra en juillet 1867. Fanny qui était enceinte donna naissance à un fils le mois suivant.

Après cette aventure terrible, William et Sarah Larimer se sont installés dans le Wyoming démarrant une vie nouvelle.

Presque sans le sou, après le décès de son mari, Mary Kelly s'est rendue à la nouvelle ville ferroviaire de Sherman Station, sur l'Union Pacific Railroad, au sommet de la chaîne Laramie, entre Cheyenne et Laramie. C'est là que les Larimer avaient installé un studio de photographie. Mary à rejoint ses amis.

Fanny Kelly, a écrit un livre sur son aventure. Le livre a comme titre "Narrative of my captivity among the Sioux Indians" (Récit de ma captivité parmi les Indiens Sioux). On y apprend qu'elle a été échangée de chef en chef, passant même du temps en captivité dans la loge de Sitting Bull, où elle a déclaré avoir été traitée comme une invitée d'honneur.

Elle quittera ce monde le 15 novembre 1904, âgée de 62 ans à Washington, ou elle est enterrée au Glenwood Cemetery.

Sarah Larimer, elle aussi publia en 1870 un livre sur sa brève expérience intitulé "The Capture and Escape; or, Life among the Sioux" (La capture et l'évasion ; ou, la vie parmi les Sioux).

Pour les 4 hommes qui ont perdu la vie lors de l'attaque Amérindienne, Noah D. Taylor, le révérend Sharp, le jeune employé noir Franklin et Arthur Wright ont été enterrés dans une seule tombe, au bord du ruisseau. Une peau de bison leur servait de linceul. 

En 1954, la construction d'un réservoir d'eau a nécessité le déplacement de la dernière demeure des 4 malheureux. La tombe des autres hommes a été déplacée, et ont été enterrés de nouveau plus près de la tombe de la petite Marie Kelly.

Le "massacre de Kelly-Larimer" est un évènement qui est encore souvent dans les discutions Wyomingites.

La tombe de la petite Mary et les hommes qui ont été massacrés sont situés à environ 14 miles à l'Ouest de Douglas.



Louisa Ann Swain, première femme à voter

Elle est née Louisa ann née Gardner à Norfolk, en Virginie, en 1801, dans une famille quaker. Son père était capitaine de navire et comme lors d'un voyage il a été porté disparu en mer, Louisa, âgée de 7 ans, et sa mère déménagèrent à Charleston, en Caroline du Sud, pour se rapprocher de la famille.

La mère de Louisa mourut alors qu'elle avait environ 10 ans et elle emménagea à l'orphelinat de Charleston. En 1814, elle et une autre fille ont été placées dans une famille comme domestiques.

Louisa resta avec cette femme jusqu'en 1818, date à laquelle, pour une raison inconnue, elle fut renvoyée à l'orphelinat. Elle fut immédiatement envoyée chez une autre femme qui travaillait dans le commerce de l'aiguille ou elle y resta pendant un an.

Peu de temps après avoir quitté l'orphelinat, vers 1821, elle rencontre et épouse Steven Swain, propriétaire d'une usine de chaises. Ils auront 4 enfants et vivent à Baltimore, dans le Maryland. Louisa et Stephen déménagent vers l'Ouest, l'Ohio, puis l'Indiana. Quand l'un de ses fils part dans le Wyoming, Louisa et son mari le suivent et s'installent à Laramie pour être près de lui.

Le 25 juillet 1868 le Wyoming a été créé et en 1869 c'est le 1er Etat à autoriser les femmes à obtenir le droit de vote.

La loi du Wyoming autorisait certaines femmes de plus de 21 ans à voter. Mais c'était interdit aux femmes amérindiennes et chinoises. Les femmes noirs avaient le droit de voter, mais on ne sait pas si elles l'ont fait.

Certaines personnes du gouvernement du Wyoming pensaient que cela attirerait plus de femmes dans ce territoire peuplé en majorité d'hommes.

Le 6 septembre 1870, avant qu'elle ne vote aux élections primaires de cette année-là. Une histoire largement diffusée raconte qu'elle se leva tôt, mit son tablier, son châle et son bonnet, et se rendit au centre-ville avec un seau en fer blanc pour acheter de la levure chez un boulanger. On rapporte par la suite que Louisa Swain fut autorisée à voter en premier parmi un groupe de femmes, parce que c'était la plus âgée, elle avait 69 ans.

Le juge MC Brown, qui était le premier maire de Laramie, a personnellement assisté au vote de Swain. Ce jour là, 92 autres femmes du Wyoming ont voté.

À l'époque, aucun autre État ou territoire américain n'accordait le droit aux femmes et, du jour au lendemain, le Wyoming, qui n'était qu'un territoire de l'Ouest, s'est catapulté au premier plan du mouvement pour le droit de vote des femmes.

Ce vote a eu lieu 50 ans avant que le Congrès américain n'adopte le 19e amendement accordant le droit de vote aux femmes.

Peu de temps après l'élection, Stephen et Louisa Swain quittèrent Laramie et repartir dans le Maryland pour vivre près de l'une de leurs filles. Stephen mourut le 6 octobre 1872 dans le Maryland. Louisa mourut le 25 janvier 1880, également dans le Maryland. Elle fut enterrée au cimetière Friends sur Harford Road à Baltimore.

Fortes de leur pouvoir après ça, les femmes ont occupé des postes importants, elles ont créé des entreprises et ont été jurées. Rien qu’en 1870, Esther Morris est devenue la première femme juge de paix à South Pass City, dans le Wyoming, et Martha Symon Boies est devenue la première femme huissier à Laramie. Toujours en 1870, la maîtresse d'école Elysa Stewart Boyd est appelée pour faire partie d'un jury et 5 autres femmes l'ont bientôt rejoint en tant que premières femmes au monde à siéger dans un jury.

L'héritage;

La Fondation Louisa Swain a été créée en 2001 à Laramie, sous le nom de Fondation Laramie et se consacre à la préservation et à la célébration de l'héritage et de l'histoire de Louisa Swain et à favoriser l'éducation dans les domaines de la démocratie, des droits de l'homme et du suffrage. La Fondation gère la Wyoming House for Historic Women, également connue sous le nom de Wyoming Women's History House à Laramie, qui rend hommage à 13 femmes, dont Louisa Swain. Une statue d'elle en son honneur a été inaugurée devant le musée en 2005. La statue de Swain, devant l'entrée, la représente tenant son seau de levure le jour où elle a voté.

De plus, le Congrès a reconnu le 6 septembre 2008 comme la Journée Louisa Swain.

En 2022, le Congrès a nommé l'immeuble de bureaux fédéraux situé au 308 W. 21st Street à Cheyenne, dans le Wyoming, l'immeuble de bureaux fédéraux Louisa Swain.

Après Louisa, l’Utah, les territoires du Montana, de Washington et du Colorado ont également accordé le droit de vote aux femmes.

Cependant, il est intéressant de noter que, Louisa Swain n’était pas réellement la première. En 1776, le New Jersey a adopté une loi autorisant les femmes propriétaires à voter, mais cette loi a été abrogée en 1807.

On comprend mieux pourquoi mon Wyoming et l'état de l'égalité...

The Louisa Swain Foundation, 317 S 2nd Street, Laramie.


Philetus Walter Norris

Il fut le deuxième surintendant du Yellowstone National Park et la première personne à être rémunérée pour ce poste.

La première personne à avoir ce poste était Nathaniel Pitt Langford, un explorateur et homme d'affaires américain. Il a été surintendant bénévolement du parc de 1870 à 1877, nommé a ce poste par le secrétaire de l'Intérieur Columbus Delano.

Lorsque Nathaniel P. Longford se retire en 1877, son remplaçant est Philetus W. Norris, qui réussit à obtenir un petit salaire et quelques subventions. 

Philetus est né le 17 août 1821 à Palmyre, dans l'état de New York. Ses parents étaient John Norris du New Jersey et Azuba Phelps Norris de descendance Galloise. Ils ont eu 7 enfants dont Philetus en deuxième.

La vie nomade de son père en tant que constructeur de moulins dans la région sauvage dans l'état de New York et en Pennsylvanie, ne le permettait pas d'aller a l'école régulièrement. très jeune il avait une passion pour l'alpinisme et traîner dans les bois. Il a d'ailleurs gagné son premier sou, alors qu'il n'avait pas encore 8 ans, comme guide à travers les denses forêts de pins autour des grandes chutes de la rivière Genesee, près de Portage, New York, et a été engagé par la suite pour des tâches similaires.

Philetus a quitté l'école très tôt pour devenir trappeur et a voyagé tout autour du Midwest pour piéger et faire du commerce. En 1838, Norris s'installe dans le nord-ouest de l'Ohio, près de la maison d'un bon ami.

Au cours d'une randonnée parmi les Indiens Pottowatomie dans le nord-ouest de l'Ohio, il rencontre Jane K. Cottrell et modifia ainsi ses projets de vie. À l’automne 1840, il érigea la première cabane dans le canton de Madison, comté de Williams, Ohio, sur le site actuel du village incorporé de Pioneer. À l'automne 1845, il se maria avec Jane et eurent 4 enfants : Edward, Aurelia, Ida et Arthur.

Lorsque la guerre civile a commencé, Philetus W. Norris rejoint les troupes de l'Union, et atteint le grade de colonel. 

Il a servi comme espion derrière les lignes confédérées et comme capitaine des scouts de montagne de Virginie occidentale. Alors qu'il combattait près de Laurel Mountain, son cheval a été abattu, en tombant se blessant gravement à l'épaule et sa moelle épinière. Il est obligé d'abandonner l'armée et de retourner chez lui.

Il a été élu à l'Assemblée législative de l'Ohio et devint membre de la Commission sanitaire des États-Unis , soignant les blessés au palais de justice de la bataille de Spotsylvania , et servit également dans la prison confédérée de l'île Kelley.

En 1870, Norris voyagea vers l'ouest et pénétra une première fois dans la région de Yellowstone. Pendant ce voyage, il écrivit plusieurs articles sur le grand Ouest qui furent publiés dans le journal Norris, Michigan.

En 1877, Philetus Walter Norris est de retour à Yellowstone qui devenu entre temps un parc national, créé par le le 18ème président américain, Ulysses Grant le 1 mars 1872.

Un emploi est disponible, celui de surintendant, laissé vacant par Nathaniel Pitt Langford. Norris est embauché et devint le deuxième surintendant du Yellowstone Park, poste qu'il occupera jusqu'en 1882.

Lorsqu'il est arrivé en 1877, il y avait environ 51 km de routes et 173 km de sentiers.

Très étrangement, Philetus W. Norris a accepté de le remplacer, même si le Congrès n'avait toujours pas approuvé de salaire pour se travail. Mais après 14 mois pénibles en tant que surintendant du parc sans être payé, il a envoyé une pétition au secrétaire de l'Intérieur pour demander un remboursement de ses frais. Dans sa pétition, il avait toute une histoire à raconter et il parlait de lui à la troisième personne.

Voici ce qu'il a écrit, en gros, le 18 février 1882;

À l'honorable secrétaire de l'Intérieur :

Monsieur

Votre employé, c'est-à-dire Philetus W. Norris présente ce mémoire de faits en relation avec sa nomination comme surintendant Yellowstone National Park par l'honorable secrétaire de l'Intérieur, le 18 avril 1877.

Votre employé déclare respectueusement qu'il s'est immédiatement lancé dans les tâches laborieuses et dangereuses, et en dépensant ses propres finances. Il en a assumé l'exploration, l'entretien et la protection.

Il surveille et gère la chasse, la pêche, le piégeage, les incendies, les personnes qui s'installent dans le parc sans autorisation, avoir à l'œil sur les bucherons qui coupent les arbres, ce qui est interdit dans le parc, inspecter les personnes qui vandalisent, consistant à briser, dégrader ou emporter des souvenirs ou des spécimens des geysers, des sources chaudes etc...

À ce stade, votre employé a acheté des animaux de selle, de bât et des équipements, pour surveiller le parc.

Bref, je ne vais pas tout écrire parce le courrier est très long, mais ce n'est qu'un an après, en juin 1878, que le Congrès approuva un salaire de 10 000 $ par an pour le surintendant du parc. Alors que le premier surintendant, Nathaniel P. Langford s'était vu refuser un salaire, un financement et du personnel. 

Avec cet argent, Philetus doit se prendre un salaire, et s'en servir comme fonds minimes pour préserver, améliorer le parc et surtout le protéger des braconniers. Un rapport sur le braconnage explique que des milliers d'animaux, bisons, cerfs, élans et antilopes sont tués pour leurs peaux.

Contre les braconniers et le vandalisme, il a eu l'idée d'embauché son ami Harry Yount, qui sera considéré comme le premier garde-forestier du Yellowstone National Park.

En tant que surintendant, Philetus W. Norris publie 5 rapports annuels. Il fait construire quelques équipements, de nouvelles routes et fait tout pour améliorer les visites du parc.. 

Philetus Walter Norris a été démis de ses fonctions à Yellowstone Park en 1882 en raison de manœuvres politiques.

Au moment de son départ en 1882, il y avait cinq fois plus de routes et deux fois plus de sentiers. Les routes étaient rudimentaires et beaucoup les décrivaient comme de simples sentiers de charrette, pourtant, les routes donnaient accès au "pays des merveilles" comme disaient beaucoup a l'époque.

En 1883, il publie un volume de vers intitulé, Le calumet du Coteau, et autres légendes poétiques de la frontière. Également un glossaire de noms, de mots et de provincialismes Amérindiens. Il a écrit un livre accompagné d'un guide pour le Yellowstone National Park.

Par la suite, Philetus W. Norris a travaillé dans la recherche ethnologique pour la Smithsonian Institution.

En 1885, il tomba malade à Rocky Hill, Kentucky. Après une brève maladie, Philetus nous quittera le 14 janvier 1885 à 63 ans, à Rocky Hill, Kentucky. Il est enterré au cimetière Elmwood, Détroit, Michigan.

Dans les livres d'histoires, on ne parle beaucoup pas de sa femme Jane K. Cottrell. On ne sait pas s'il vivait avec.

Mais après le décès de Philetus, elle s'est remarié à George Rawson Joy. Jane est morte dans l'Ohio le 19 avril 1895 âgée de 71 ans et elle n'est pas enterrée avec son premier époux dans le Michigan, mais au Floral Grove Cemetery à Pioneer, Ohio avec son deuxième mari.

Dans le Yellowstone National Park, 3 endroits portent le nom du deuxième surintendant, Philetus W. Norris, le Norris Geyser Basin, le Norris Mountain et le Norris Pass.


Virginia Bridger Hahn

La dernière fille vivante du célèbre trappeur Jim Bridger.

Elle est née le 4 juill. 1849, au Fort Bridger, en Utah. Ce territoire appartenait à l'Utah avant de devenir le Wyoming.

Jim Bridger a eu 3 épouses, la première, en 1835, il épousa une squaw de la tribu indienne Flathead qu'il nomma Cora et avec qui il eut trois enfants.

Après sa mort en 1846, il épousa la fille d'un chef Shoshone qui lui donne 3 enfants, mais décéda en donnant vie au troisième, Virginia.

Ensuite, en 1850, il épousa la fille du grand chef Shoshone Washakie et le couple éleva 2 autres enfants.

Au décés de la mère de Virginia, Jim Bridger a temporairement abandonné ses atours et son exploration pour élever la petite fille qu'il allaitait avec du lait de bufflonne.

Quand Virginia à 5 ans, son père Jim Bridger l'envoye chez un ami, Robert Campbell, à Saint-Louis, pour qu'elle ait une bonne éducation.

Arrivée à 7 ans Virginia est ensuite entrée dans un couvent.

Le 5 février 1864, elle n'a pas encore 15 ans, lorsqu'elle a épousé le capitaine Albert Wachsman de l'armée américaine qui à 30 ans.

Ensemble ils ont eu une fille, Louise Catherine, née le 30 juin 1875, Virginia à 26 ans.

Le capitaine Albert Wachsman de l'armée américaine est décédé le 10 janvier 1883, âgé de 49 ans.

Vers 1892, Virginia épouse en deuxième noce Frank Hahn. Je n'ai rien trouvé sur son deuxième mari Frank Hahn, seulement qu'il est décédé longtemps avant Virginia.

Vers la fin de la vie de son père, Jim Bridger, Virginia est devenue sa principale infirmière de soins. Déjà en 1867, alors qu’il était au début de la soixantaine, sa vue avait déjà commencé à baisser au point qu’il ne pouvait plus tirer très bien. C'est en 1873, que Virginia le rejoint à Kansas City, Missouri, parce que la santé de son père commença à décliner fortement, et ses yeux étaient de plus en plus mauvais. Il ne voyait pas bien et pour reconnaitre quelqu'un, c'était à la voix. Jim Bridger était totalement aveugle en 1875.

Pour son père mal voyant, Virginia lui achète un cheval, pour qu’il puisse quand même se promener. Un cheval doux et calme qui emmenait le vieux trappeur dans de petites balades.

Jim Bridger meurt le 17 juillet 1881 à l’âge de 77 ans. 

Enterré dans une tombe anonyme dans un petit cimetière privé près de chez lui, mais ses restes ont été transférés au cimetière Mount Washington à Independence, dans le Missouri, en 1904.

Virginia est revenue dans le Wyoming, et au cours des 2 dernières années de sa vie, elle vivait à Thermopolis avec une amie, Minnie Brown, une descendante du chef Washakie, un ami proche et confident de son père.

Virginia Bridger Hahn, fille de Jim Bridger, est morte, âgée de 84 ans, à Thermopolis,  8 mars 1933, victime d'une pneumonie.

A son décès, c'est son amie Minnie qui a emmené son corps à Fort Bridger et l’y a enterrée.

Sa sépulture est visible au cimetière Carter à Fort Bridger. Le cimetière porte le nom du juge William Alexander Carter, un Virginien qui vivait à Fort Bridger.


Lucy Morrison

Courageuse et reine des moutons du Wyoming.

Son nom de jeune fille était Lucy L. Fellows, elle est née le 30 novembre 1857 en Californie.

Ses parents quittent l'Ouest quand elle a 5 ans  pour la ruée vers l'or plus à l'interieur du pays avec un ami, Luther Morrison. De la Californie à  l’Idaho, puis le Montana pour enfin arriver dans le Wyoming.

En 1873, Lucy Fellows à 16 ans quand elle épouse l'ami de ses parents, Luther Morrison, qui a 44 ans. 

Luther était courageux, il avait parcouru la piste de l’Oregon à l’âge de 20 ans, était bien éduqué, avait été législateur pour le territoire de l’Idaho et avait une exploitation de moutons prospère.

Le couple qui est installé dans l'Idaho à 3 filles, et ils se sont lancés encore plus dans l'élevage de mountons.

Ils ont plus de 3000 bêtes 9 ans après, et l’Idaho est devenu trop peuplé pour eux et décident de déménager dans la région encore inhabitée de la Wind River dans le territoire du Wyoming au début des années en 1880.

Au cours de leur premier hiver très rude, passé  près d’Atlantic City, ils ont perdu presque tous leurs moutons, à l’exception de 200. Néanmoins, ils ont établi une aire d’hivernage plus au Nord/Est, près de l’actuelle Shoshoni, et une aire d’été au sommet de la montagne Copper encore plus au Nord.

De 1882 à 1888, l’épicerie la plus proche et le point d’expédition de la laine se trouvait à 150 miles de là, à Rawlins. Luther devait s'y rendre 2 fois par an pour s’approvisionner et son voyage durait, aller-retour, environ 3 semaines.

Lucy face aux Amérindiens.

Elle se retrouverait seule avec ses enfants, trois filles et un garçon, nommé Lincoln, né en 1884.

Ce que Lucy craignait le plus, s'était de rencontrer des Amérindiens, et quand elle les voyait arriver, aux enfants elle enduisait le visage de farine et les faisait s’allonger dans la leur lit. Quand les Amérindiens arrivaient, elle leur disait "petite vérole". En quelques minutes, ils étaient vite repartis.

Mais les Amérindiens ne sont pas naïfs, ils savent qu'il y a un nombre limité de fois où une famille peut avoir la variole dans les années 1880 et survivre.

Quand Lucy l’a fait une fois de trop, et que les Amérindiens sont revenus, ils lui ont dit en anglais et en souriant "Femme intelligente". Ils ne l’ont plus jamais venus la déranger.

Durant 4 ans, la famille a vécu dans une tente remplie de terre et éclairée par des bougies. Lucy n’a pas vu d’autre femme blanche pendant 5 ans. Leurs moutons, parqués sur des crêtes balayées par le vent, survécurent à l’hiver brutal de 1886/1887 avec beaucoup plus de succès que le bétail, et bientôt les Morrison construisirent une exploitation très rentable.

Luther à construit une cabane au pied de Copper Mountain vers 1884. Il était tellement doué pour construire sa cabane, qu'elle a tenu le coup, et en 2024, soit 140 après, elle est encore visible à Old Trail Town à Cody.

Après avoir vécu seulement quatre ans dans leur cabane, Lucy et Luther ont perdu la maison au profit d’un squatter en 1890. Mais elle n'avait pas besoin de se luxe pour vivre, elle était heureuse de passer les étés suivants dans une charrette à moutons.

Un autre évènement s'est produit quand Luther était partit à Rawlins.

Il y avait un puma qui trainait autour de leur troupeau de moutons et régulièrment il tuait une bête. Le puma emmenait le pauvre mounton dans une cachette à l'abri des autres prédateurs et revenait en manger un peu, avant de venir tuer une autre bête du troupeau.

Lucy a été confroté au puma qui a failli la tuer elle aussi.

Après avoir tué beaucoup de ses moutons une nuit, Lucy a trouvé sa cachette, ou son garde manger.

Son fusil était trop lourd pour elle, pour qu’elle puisse tirer. Elle eu l'idée de broyer du verre et mit les éclats dans les carcasses de moutons.

Sa tactique a fonctionné et le puma n'est jamais revenu. Peut être mort.

Par la suite, Luther avait construit un ranch en pierre qui comportait le premier réservoir d'eau du Wyoming à l’extérieur de Casper. Cet exploit est d'ailleurs mentionné sur sa pierre tombale. 

Il construisit également un chariot à mouton, pour ce mettre à l'abri des intempéries et des bêtes sauvages quand il partait plusieurs jours voir ses moutons. Il devint également commissaire du comté de Natrona et le couple construisit l’une des premières maisons de la ville Casper en 1891.

Son mari, Luther, mourut en 1898, avant d'arriver à ses 70 ans. Lucy, était alors âgée de 42 ans.

Lucy continua à élever des moutons. Au cours de ses meilleures années, ses animaux paissaient sur plusieurs milliers d’acres de terres publiques et privées, y compris une aire d’hivernage supplémentaire au bord de Kirby Creek, au Nord de Thermopolis. À une certaine époque, elle employait des bergers pour s’occuper de 16 troupeaux.

C'est à cette époque que son surnom de reine des moutons lui a été donné. Sa renommée s’est accrue en partie à cause de son succès en tant que femme dans un domaine dominé par les hommes, mais aussi pour l'amour qu'elle donnait à ses mountons.

Dans les années 1890 à 1910, il y avait de vrais batailles entre les éleveurs de bétail et les éleveurs de moutons.

À fur et à mesure que les populations de moutons, de bovins et d'habitants augmentaient dans la région après 1900, Lucy réduisait de moitié la taille de son troupeau.

Cependant, Lucy n’aimait pas être considérée comme une ermite. En 1900, elle a emmené sa fille Lovisa et son fils, Lincoln, en voyage en Europe.

Curtis Moore, l'un des berger, était gentille avec elle. Il ne buvait pas, ne jurait pas, était toujours propre, travailleur et elle savait de quelle famille respectable il venait.

En 1902, Lucy épouse le berger, Curtis Moore, âgé de 39 ans. Avant qu’ils ne se marient, elle lui avait donné une troupeau de 1 000 têtes pour ne pas épouser quelqu'un sans argent.

En 1904, la Reine des moutons a dû faire face à de nouvelles intimidations de la part des éleveurs de bovins de la région. En mai de cette année-là, son fils Lincoln, âgé de 21 ans, se tenait sur un chariot à moutons près de Kirby Creek quand il reçu une balle dans l’estomac.

Lucy a soignée ellemême son fils, elle n’arrêtait pas de verser sur sa plaie le seul antiseptique qu’elle avait, du vinaigre. Après de longues semaines, il a guéri.

Elle a offert une récompense de 3500 $, mais le tireur n’a jamais été appréhendé.

Lucy n'allait pas en rester là. Elle a engageait Joe LeFors, un célèbre détective, pour trouver le tireur. le tireur a été attrapé 10 ans plus tard dans le Montana.

Le commerce des moutons a explosé entre 1897 et 1910 et la production de moutons est devenue la principale industrie du Wyoming à la fin de cette période. Les conflits étaient inévitables entre 1897 et 1909, il y a eu des centaines d’incidents, et un total de 16 hommes et environ 10 000 moutons ont été tués dans ces conflits. Le pire d’entre eux fut le raid de Spring Creek en 1909, lorsque 3 bergers furent assassinés sur un affluent de la Nowood River au sud de Ten Sleep, dans le Wyoming.

Lucy a toujours refusé de se laisser intimider par les menaces.

À l’aube du 20è siècle, la maison qu’elle et Luther ont construite à Casper aurait besoin d’être déplacée pour un bureau de poste. Elle a négocié elle même les conditions.

Un autre problème survient, l’exploration pétrolière est devenue courante dans tout le Wyoming. Les derricks profaneraient ses pâturages bien-aimés, mais Lucy a résisté tant qu'elle le pouvait.

En 1916, lorsque les automobiles ont facilité les déplacements, elle se rendait régulièrement de son camp de moutons et à l’église de Thermopolis et Casper.

Lorsqu’elle a finalement cédé, elle l’a fait en partie à cause de son soutien patriotique à la Première Guerre mondiale et à la demande croissante de carburant, et en partie parce qu’elle négocié une avance de 10 000 $ pour les droits pétroliers sur ses terres. Elle a investi l’argent dans l’immobilier à Los Angeles.

Au cours des années 1920, son fils Lincoln et sa femme commençaient à jouer un rôle plus important dans le commerce des moutons, Lucy, qui approche les 70 ans, a passé l’hiver dans le sud de la Californie.

Lucy a subi un grave accident vasculaire cérébral en 1930 et est décédée le 24 septembre 1932 à Casper.

La reine des moutons fait partie de l'histoire du Wyoming et ne risque pas d'être oubliée.


August et Charles Trabing

Deux grands transporteurs du 19è siècle

August Trabing                                                           Charles Trabing

Quand on raconte les histoires de l'Ouest Americain, on parle de cow-boys, de hors-la-loi, de montagnards, de pionniers, des chercheurs d'or etc... Mais il y a des personnes que l'on a tendance à négliger, ce sont les premiers truckers.

Oui, il y en avait déjà. En Europe on dit souvent, "Si vous l'avez chez vous, c'est qu'un transporteur vous l'a apporté". Et bien à l'époque on aurait dit "C'est qu'un conducteur de chariot vous l'a apporté".

Dans les premiers magasins, les fournitures devaient bien arriver, comme la nourriture, du tissus, des armes, du matériel de construction et plus...

Ils transportaient d’énormes quantités de fournitures vers les villes, les forts, les camps de mineurs, mais aussi vers certaines réserves indiennes. Ils étaient moins rapides qu'aujourd'hui, les chariots étaient tirés à l’aide de robustes bœufs, de mulets ou quelques fois des chevaux. Leurs noms étaient des bullwhackers, avec des attelages de bœufs, ou des muleskinners des attelages de mules et plus rare, les teamsters et leurs attelage de chevaux. C'étaient des hommes forts et courageux qui n'hésitaient pas à risquer leur vie, à cause des attaques Amérindiennes, des bandits de grands chemins ou autres.

Il y a eu des hommes plus connus que d'autres dans ce travail, John Bratt, un anglais et les frères Trabing, 2 Allemands. Ce sont les 2 frères qui seront dans mon article.

Ils sont nés à Allendorf Hesse Cassel, en Allemagne, ils arrivent en Amérique avec leur père forgeron en août 1853, August à 11 ans et Charles 8 ans.

Il travaillait très jeune avec leur père dans la forgerie. En juin 1863, August, qui à 21 ans, se rend à Washington D.C. et s’enrôla dans le département des quartiers-maîtres de l’armée américaine, servant de garde dans les forts de la guerre civile autour de Washington D.C. et comme forgeron jusqu’en 1865.

Ensuite, les 2 frères August et Charles Trabing se retrouvent et partent pour l'Ouest le 25 août 1865 avec un convoi de l'armée. Ils sont embauchés comme forgerons et réparateurs de chariots. Ils ont beaucoup de travail, le convoi à 258 chariots et partent vers le Nebraska, à Fort McPherson.

Au cours de ce trajet qui dura environ 5 mois, les 2 Trabing ont acquis une grande expérience dans le commerce de détail, en commandant et en distribuant dans les magasins sur leur chemin. 

Une fois leur travail terminé, ils furent libérés de leur engagement dans l'armée avec un beau salaire au printemps de 1866. Ils ne perdent pas de temps et se lancent dans les affaires à 2 milles et demi à l’ouest du fort McPherson, dans le canyon Box Elder, proche de l'actuel  North Platte, Nebraska.

Ils ouvrent une forge, une pension, un saloon et un hôtel. D’après les documents trouvés, ils avaient une entreprise très rentable et ont économisés de l’argent.

Bien que les Amérindiens, très présent dans cette région, aient saccagé et incendié leur magasin et leur ranch, August et Charles Trabing ont reconstruit. 

Pas de chance pour les 2 frères et certains de leurs employés, le 21 avril 1868, les Amérindiens ont brûlés une seconde fois les bâtiments et certains de leurs hommes sont tués, dont un cousin qui travaillait pour eux. Ils ont subi de lourdes pertes en chevaux et en bétail. 

Vendant tout ce qui leur restait en matériels, les 2 frères et Ulrika, la première épouse d’August, achetèrent des chevaux et des chariots à réparer et partent s'installer plus à l’ouest.

Ols ont établi le 1er magasin dans ce qui est aujourd’hui le comté de Johnson, à Crazy Woman Crossing. Le magasin s’appelait avec optimisme "Trabing City". Peut être avaient ils dans l'idée de bâtir une ville.

Mais le magasin a rapidement été cambriolé. Selon certains, les voleurs étaient le gang de Big Nose George.

Ensuite ont les voient arriver à Laramie, dans le territoire du Wyoming, le 18 juin 1868. Là, ils font la connaissance de J. C. Walters, et à 3 se lancent dans les affaires de transports pour l’Union Pacific Railroad.

Le chemin de fer qui va toujours plus loin,  abesoin de matériel dans ses zones de construction des voies férrées.

C'est ainsi que August et Charles Trabing débutent une entreprise de transport, avec leur ami J. C. Walter.

Le 21 juillet 1868, à Laramie, on pouvait lire dans un avis publié que UPR cherche 25 équipes, ou plus, pour transporter du bois jusqu'à Cooper Creek à environ 30 miles. L'avis continu en disant, "Pour de plus de renseignements, adressez-vous à J. C. Walters ou à Trabing Brothers. 

Profitant des transports, August et Charles Trabing ouvrent de petits magasins, à Cooper Creek et un plus loin à Medicine Bow, fournissant tout ce dont leurs gens ont besoin. Ce magasin a également été cambriolé et incendié par les brigands qui n’ont jamais été identifiés.

Cette fois-ci, les 2 frères n'ont pas affaire aux Amérindiens mais aux hors la loi. Ils se font voler une grande parti de leur stock à la gare de Cooper Lake en 1869. Heureusement, les voleurs ont rapidement été capturés et emprisonnés par le shérif du comté d’Albany, Nathan K. Boswell.

En juillet 1869, Ulrika et August Trabing achetèrent des terrains vacants et des bâtiments sur First Street à Laramie. Cet achat comprenait le Théâtre National, et ils se sont aventurés à ouvrir un saloon et le théâtre.

Il s’agissait d’une structure en bois d’un étage qu’ils ont peint d’un bleu vif, et l'appelèrent du nom de Blue Front Theatre. Un endroit qui figurerait dans l'histoire de Laramie pendant les 37 années suivantes.

A cette époque, du charbon a été découvert à l’ouest de Medicine Bow. Le chemin de fer n’ayant plus besoin de bois, les frères Trabing ont dû trouver du travail. Ils ont décidé d’agrandir leur magasin de Medicine Bow et en ont construit un plus important et ont également démarré une entreprise de transport à partir de là.

Lorsque les Trabing ont ouvert la "Laramie Grocery Company" à l’angle de Garfield et South Second Street, le théâtre a été utilisé comme entrepôt.

Le complexe Laramie Grocery Company" s’est agrandi pour comprendre 3 bâtiments, le magasin, un entrepot et les écuries. Outre le transport de marchandises et le commerce, les frères Trabing s’adonnaient à l’exploitation de la l’élevage.

Le 6 décembre 1869, August et Charles Trabing louèrent le bâtiment du Blue Front Theatre à leur employé, George Weiske. 

En mars 1870, le bâtiment a même été sous-loué au comté d’Albany pour en faire un palais de justice temporaire, car il n’y en avait pas encore eu de construit à Laramie. Le bâtiment Blue Front Theatre a servi de salle d’audience pour le premier jury au monde composé des premières femmes jurées au monde.

À la fin de décembre 1869, les Trabing quittèrent Laramie avec un convoi à destination de Medicine Bow. Leur carrière de transporteur de marchandises prenait de l'ampleur. À cette époque, ils ont souvent fait ce trajet, Medicine Bow avait un dépôt de marchandises et de grandes quantités de fournitures militaires étaient expédiées par train. 

De là, ils furent mandatés pour transporter plus vers le nord. Il fallait approvisioner Fort Fetterman sur la North Platte, près de l’actuelle Douglas. Leur travail était tellemnt bien fait et rapidement, que plus tard ils ont fait des transport vers d’autres forts, comme Fort Laramie, Fort Fetterman, Fort Phil Kearny et d'autres destinations.

Tout en continuant des livraisons à Medicine Bow.

La route menant à Fort Fetterman s’étendait sur environ 85 milles était la plus dangeureuse à faire. En plus des attaques diverses, il fallait passer à travers les montagnes Laramie et était souvent fermée par la neige, des ruisseaux en crue en hiver et au printemps, 4 rivières dangereuses à traverser.

Les inondations ont souvent emporté les ponts, rendant les déplacements imprévisibles. Ils devaient changer de routes ou décharger leurs cargaisons pour les transporter à pied pour traverser les rivières et recharger le tout dans les chariots qui ont traversés à leur tour les rivières.

En juillet 1874, un journal nota que le gouvernement avait commencé le transport de marchandises de la saison à destination de Fort Fetterman à partir de Medicine Bow et qu’il estimait que les Trabings faisaient du très bon travail de transport. Ils n'étaient pas les seuls a faire ça, mais ils faisaient plus d’affaires et plus d’argent que n’importe quelle autre bullwhackers.

Dans les années 1870, les activités de August et Charles Trabing connaissaient une croissance constante. Ils transportaient des marchandises partout en utilisant leurs propres équipes d'hommes, exploitant en même temps une épicerie en pleine croissance à Medicine Bow et réaménageant une partie de leur entrepôt de Laramie.

Pendant des années, ils transportaient des tonnes de nourriture, de foin, de bois, de fusils et de munitions, que ce soit pour les Forts, les magasins, les réserves Amérindiennes, les camps de mineurs ou autres...

En 1877, ils s’agrandirent encore plus, en réaménageant et en agrandissant leur magasin pour en faire un grand commerce de gros et de détail. L’inauguration a eu lieu le 28 mai 1877. Mais 3 jours plus tard, un télégramme les informait que des voleurs s’étaient introduits par effraction dans le magasin de Medicine Bow et leur avaient volé des marchandises d’une valeur de 2 000 $ à 3 000 $.

Les journaux locaux publiaient fréquemment les annonces des 2 frères pour les transports. Dans le Cheyenne Daily Leader du 4 novembre 1877, les Trabing annoncèrent qu’ils avaient besoin de 50 équipes pour transporter des marchandises de Medicine Bow aux Forts Fetterman et Reno.

Les frères Trabing ont continué à s’étendre, achetant un ranch à 17 miles au nord de Medicine Bow sur Shirley Rim une exploitation bovine est devenue le TB Ranch.

Au début de 1878, entre Medicine Bow et Laramie, un nouvel entrepôt de fret et un dépôt d’expédition y ont été établis par d’autres bullwhackers.

Comme cela menaçait l'entreprise des Trabing, ils construisirent une route de Medicine Bow vers le Nord jusqu’à la rivière North Platte en direstion de Fort Caspar et un transport régulier vers Fort Reno, sur la piste Bozeman. Cela leur a permis de participer à des appels d’offres pour des contrats de fret directement dans le bassin de la Powder River.

Toujours l'année 1878, ils employaient 75 équipes et ils en auraient besoin de 25 de plus. Pendant ce temps, ils gêraient toujours le magasin Blue Front à Laramie, leur magasin à Medicine Bow, et le TB Ranch, en plus de la construction d’un grand magasin, d’une forge, d’une station de télégraphe et d’un bureau de poste à l’emplacement de Crazy Woman Creek.

Ce magasin à Crazy Woman Creek, était sur la piste Bozeman, mais éloigné de tout. Il a été cambriolé à plusieurs reprises par des gangs de hors-la-loi. 

Après que le Fort McKinney eut déménagé à son deuxième emplacement, sur la Clear Creek, près du futur Buffalo, August et Charles Trabing décident de construire un magasin plus près du Fort. Ils ont loué leur cabane qui servait de magasin à Crazy Woman Creek à 2 familles, Deacon et Walker, qui ont ensuite acheté le magasin.

Lorsque la taille du magasin est devenu trop petit, les Trabing ont transporté leurs bâtiments pièce par pièce dans ce qui allait devenir la ville de Buffalo. Ils ont, une fois de plus, construit le premier magasin à cet endroit. 

Ils obtinrent d’importants contrats de transport vers Rawlins, où ils avaient loué l’ancien palais de justice comme entrepôt. Ils livraient tout aussi bien jusqu’à Fort Washakie et plus au sud jusqu’à White River au Colorado.

Un souci a cause d'un autre transporteur au cours de l’année 1880. Ils ont trop de travail, et plutôt que de refuser des contrats, ils donnent l’un de ces contrats a un autre bullwhackers, la J. W. Hugus and Company de Rawlins, qui ne remplit pas son contrat en raison des conditions météorologiques.

En novembre 1883, le gouvernement des États-Unis a poursuivi August et Charles Trabing pour 76000 $ pour cet échec. Le jury s’est prononcé en faveur des Trabing Brothers et les gros titres de journaux disaient "L’Oncle Sam battu". D’autres transports les emmenaient de plus en plus vers le Colorado en plus des livraisons a faire à Cummins City (plus tard Jelm), W.T., Douglas Creek dans le comté de Carbon et d’autres endroits.

D’autres détails sur les réalisations des frères Trabing les comtés de Carbon, Johnson et Albany pourraient remplir un livre, parce qu'ils étaient de remarquables hommes d’affaires, pleins d’énergie et de clairvoyance.

Lorsque les dirigeants de la ville de Laramie les courtisèrent pour qu’ils y ramènent tous leurs intérêts commerciaux, ils réduisirent leurs obligations dans le nord et commencèrent à vendre leurs biens éloignés. 

Le magasin de Medicine Bow à J. W. Hugus au début des années 1880 et le magasin de Buffalo à J. H. Conrad le 8 mars 1882. Ils conclurent la vente du ranch TB et d’autres actifs dans le comté de Carbon le 22 septembre 1883. Ils ont construit leurs résidences et consolidé leur empire commercial à Laramie au cours des 25 années suivantes, avec d'autres histoires.

En 1885, Charles Trabing qui transportait le bétail de l’Union Pacific à Omaha, Nebraska, s’est blessé au doigt en tentant de bouger l’un des bouvillons coincé. Au moment où il est arrivé à Omaha, le doigt était enflé et douloureux. Il est allé voir un médecin qui a nettoyé et pansé la blessure. Néanmoins, l’infection s’est très aggravée.

Jusqu'au jour, ou, sur la voie publique, il tomba mort d’une apoplexie provoquée par un empoisonnement du sang.

Par la suite, Augustus Trabing a été maire de Laramie, il a participé à la convention militaire du Wyoming et a été élu au Sénat de l’État du Wyoming. En 1895, le magasin de Laramie brûle et subit des pertes de 50000 $. Malgré tout, il a réussi, une fois de plus, à redresser l'entreprise.

August Trabing fut maire de Laramie pendant 2 mandats en 1886-1887 et 1889-1890. Il a été élu à la législature territoriale en 1888 et, après avoir été élu sénateur du Wyoming en 1895.

August est mort dans son ranch en 1906 à l’âge de 64 ans.

La maison d'August sur Grand Ave a disparu, mais celle de Charles reste le cœur de l’ancien magasin Holliday à l’angle de Fifth et Garfield.

Si on fait un rappel rapide des 2 frères Trabing, ils ont créé diverses entreprises, notamment une forge, une pension, un salon et un hôtel. August et Charles Trabing étaient des transporteurs de marchandises recconus à travers le vaste territoire du Wyoming et au de là. Ils transportaient des fournitures et de la nourriture entre les villes, les colonies, les camps miniers, les Forts, et aussi les réserves Amérindiennes.

Leurs opérations facilitaient les échanges et le commerce dans la région.

Malgré les nombreuses difficultés qu'ils ont rencontrés, telles que le saccage, les incendie de leur magasin et de leur ranch par des guerriers Amérindiens, les innombrables vols etc...

Les 2 frères Trabing se sont toujours reconstruits et ont poursuivi leurs efforts.

Il y a eu d'autres Bullwhakers connu, Jesse Brown ou John Bratt, mais ils n'ont jamais autant travaillé que les 2 frères Trabing afin de nous faire connaitre un avant goût du métier de trucker.

A propos des Bullwhakers, je vous invite à trouver le livre "Trails of Yesterday", il est un peu cher (Je l'ai acheté presque 100$ chez un antiquaire) parce qu'il date du début du 20è siècle, mais il raconte l'histoire de John Bratt, un Bullwhakers connu de l'époque des pionniers. Un livre écrit par sa femme.


William Frackleton, personnalité connu de Sheridan

Qui était- il ?  Un flingueur, un cow-boy, un hors la loi ou autre ? Non, il était juste dentiste.

William Frackelton est né le 24 juin 1870 à Milwaukee, Wisconsin. Il étudie à laNorthwestern Université de Chicago, et obtient des diplômes de dentiste et exerce quelques temps à Milwaukee avant de partir vers l'Ouest au début de ses 20 ans . 

Il quitte sa ville natale en 1893 et arrive à Casper, dans mon Wyoming. Il s'installe et ouvre un cabinet de dentiste, avec une enseigne ou il a fait écrire "Dr Frackelton, Diplômé de l’American College of Dental Surgery, Chicago". Il était doué pour son travail et les clients n'hésitaient pas a le recommander auprès de leur famille ou amis. Il effectuait tous les travaux dentaires, la plupart des méthodes scientifiques approuvées.

Certainement pour se faire connaitre encore plus ou histoire rencontrer plus de Casperiens, le Dr Frackelton et un associé ont loués une salle et a organisé un bal dansant invitant tous les Caspériens à s’éclater.

L’une des personnes venu faire la fête ce jour était Poker Nell. C'était une belle femme dont la profession était de jouer au poker. Autant que le dentiste était doué pour sa profession que Nell était brillante au poker. La belle dame ne jouait que pour des enjeux élevés. Si bien que quelques jours après le bal, Poker Nell se rendit au cabinet du Dr Frackelton. Elle lui demandera de faire une chose particulière. Le dentiste dira plus tard dans ses mémoires "C'est la chose la plus étrange qu’il ait jamais faite". Les médecins de la ville étaient horrifiés par ce qu'il avait fait.

Elle a gagné 2 gros diamants qu'elle sortit de sa bourse, et ordonna de lui mettre dans les dents, ce que le Dr Frackelton fit.

Ensuite, William Frackleton à déménagé à Sundance, où il était traité de pied tendre par le banquier et le shérif. La plus grande insulte à l’Ouest. 

Le banquier, qui était bagareur n'hésitait pas à rouer de coups régulièrement ses adversaires. Justement, le banquier cogneur, était en train de rosser un cowboy à la caserne des pompiers. Le dentiste qui était au saloon local, s'étonnait qu'il n'y ait personne au bar. Le barman local, Charlie Sackett, a informé Frackelton de l’endroit où se trouvaient les habitants de la ville, ils sont partis voir le combat. Mais avertit le médecin que le banquier qui était violent ne se souciait pas des personnes comme lui et que le shérif, qui était présent, n’aimait pas les dentistes.

Le Dr Frackelton est lui aussi allé voir le combat en se disant qu'il aurait peut-être un nouveau client. Le banquier, qui venait d’assommer un cow-boy, a repéré le dentiste et l’a défié de se battre. Mais le dentiste a refusé avec modestie, mais lorsqu’il a été mis au défi à nouveau, il a souri et a dit Il serait heureux de rencontrer le banquier le lendemain matin pour un combat.

Ce que le banquier ne savait pas a ce moment là, c'est que pour payer ses études quand il était jeune à Chicago, William Frackleton pratiquait la boxe et avait quelques combats a son actif. Même s'il était apparu dans quelques journaux pour ses combats, c'était sous un autre nom, celui de Willie Riley.

Le banquier fit savoir qu’il avait l’intention de le mettre KO et de le couvrir de goudron après. Il a collecté des paris et au moment du combat, toute la ville a assisté à l’événement pour voir leur héros local assommer le nouveau dentiste. 

Irrité par les moqueries de la foule a son encontre, le DrFrackelton a donné ses derniers 100 $ et a parié qu’il assommerait le banquier, ce qui fit rire beaucoup de monde.

Pendant les 2 premiers rounds, le dentiste a joué avec son adversaire le jaugeant. Arrivé au troisième, le médecin voulait en finir. Une droite au plexus solaire, suivi d'un coup de poing gauche, puis un uppercut avec une droite terrible. 

Le violent banquier s'écroula, l’arbitre a commencé à compter et c'est bien le pied tendre qui a gagné, faisant taire la foule qui encourageait leur banquier.

Le shérif lui rendit visite plus tard et l'invita à boire un verre au saloon ou il a été salué comme un héros.

Il est resté un certain temps à Sundance, mais n’avait pas assez de client dans cette petite ville. William Frackelton s’installa dans sa nouvelle maison au pied des Bighorns, Sheridan ou il ouvrit un nouveau cabinet de dentiste.

À Sheridan, il a soignait une femme célèbre de l’Ouest, Calamity Jane. L’éclaireur de l’armée, l'habituée des saloons et des salles de jeu arriva avec un gros mal de dents. Après l'avoir osculté, le dentiste en déduit qu'elle avait quelques caries. A l'époque ou elle est venu voir le dentiste, ses cheveux commençaient à être gris, mais il y avait encore du feu dans son ventre. Pendant qu’il soignait ses dents, comme était son habitude, il se rappellait qu'elle jurait magnifiquement. Le Dr Frackelton ne s’en est pas soucié et a dit plus tard: "Ses blasphèmes étaient tellement naturels, s’échappant comme de sa bouche comme d’autres mots le feraient".

Après 2 ans à Sheridan, son cabinet se portait bien. C'est à se moment qu'il rencontra Bess, au cours de son deuxième hiver à Sheridan. C’était une grande fille de l’Ouest, qui montait très bien a cheval et qui tirait droit à la carabine. Il se sont mariés jusqu’à ce que Bess décède en 1941.

Il y avait un peu plus de clients mais pas assez a son goût. Il eu l'idée de parcourir les alentours et proposé des soins dans les fermes et ranchs.

Le Dr Frackelton tomba par hasard sur un opticien de Philadelphie qui voulait aussi voir le pays, alors il prit l’homme comme associé dans sa nouvelle entreprise de porte à porte, ou plutôt, de ranch en ranch.

Un jour, ils ont appris, de Pete Mickelson, le facteur, qu'au ranch porcin d’Anderson sur la rivière Big Horn, qu'ils avaient besoin d'urgence d'un dentiste et d'un opticien.

Le jour venu, le facteur Mickelson est monté à cheval pour accompagner le dentiste et l’opticien pour montrer le chemin jusqu'au ranch.

Plus ils s'éloignaient de Sheridan, plus ils comprenaient que les personnes qui avaient besoin de leurs services étaient les membres du gang Hole in the Wall. Malgré quelques réticences et les objections vigoureuses de son associé, ils ont accepté de continuer le trajet jusqu’au ce ranch, situé près de Andersonville. Le dentiste Frackelton pensa que les bandits ne sont pas différents des autres clients qui ont besoin d’aide.

Ma petite anecdote habituel; Andersonville est le premier nom donné à Thermopolis, quand la ville se trouvait de l'autre côté de la Bighorn River.

Ils étaient attendus dans une vieille cabane au toit rouge avec les fenêtres sales. Un genre de saloon avec un pianiste et un crachoir sale que tout le monde ratait tellement c'était sale autour.

En entrant dans la cabane, un homme à fait voler le chapeau du dentiste et tira et lui a dait un trou au millieu. Cet homme aimait regarder l’expression sur le visage des hommes qu'il venait de chahuter, pour voir leur réaction.

Malgré avoir reconnu le plaisantin, le Dr Frackelton a fait la même chose avec le chapeau de l'homme, lui faisant un trou à son tour avec son colt. Cet homme était Harry Alonzo Longabaugh, plus connu sous le nom de Sundance Kid.

Bref, après avoir fait leur travail, soigner ceux qui en avaient besoin, les deux associés sont repartis tranquillement.

Le Dr William Frackelton était respecté et aimé dans tout Sheridan et les environs et même au-delà il avait une bonne réputation. Il a été adopté par les Amérindiens Crow en tant que membre de la tribu. Il a souvent fait des soins dentaires pour les membres Crow et d'autres tribus environnantes.

Durant sa vie, William Frackleton rencontra une autre personnalité, William Howard Taft, 27e président des États-Unis. Le président souffrait des dents et n'était jamais assez bien soigné. Il a fait appel au dentiste, qui à ce moment était président du conseil d’administration du comité d’accueil de Sheridan. Lui et ses compagnons traitaient si bien le président,  que le président promit à Frackelton tout ce qu'il voulait.

Le dentiste avait entendu que le Congrès discutait sur la Fermeture du Fort MacKenzie à Sheridan.

Frackelton a demandait de garder Fort MacKenzie en activité, même si ce n'était plus pour l'armée.

Le Président a assuré à son hôte ce serait fait. À la fin de la Première Guerre mondiale, William Howard Taft à fait du Fort un hopital pour soldats. Il a même envoyé un message au dentisre lui rappelant qu’il tenait parole.

Bien des années plus tard, en 1943, William Frackleton part en voyage dans le Wisconsin, mais il est malheureusement décédé en route. Sa dépouille fut ramenée à Sheridan où il a été enterré à côté de épouse Bess.

Encore aujourd'hui, on parle beaucoup de lui à Sheridan et son héritage se perpétue non seulement en tant que bon dentiste, mais aussi en tant qu’homme de l’Ouest... Non n’est plus d'un pied tendre.

En vous promenant à Sheridan, vous ne l'avez surement pas vu, mais le cabinet du dentiste était situé à l'angle de Main Street et Brundage Street. Il vous suffit de lever les yeux a l'étage et son enseigne sur la vitre est toujours visible.

J'ai retrouvé toute ses infos dans un livre de 1947 que je viens de dévorer, 2 fois même, "Sagebrush Dentist, Dr Will Frackleton". Sagebrush Dentist était le surnom qu'on lui avait donné.

Je pourrais en dire d'avantage sur sa vie, mais je ne vais quand même pas vous raconter tout le livre...


Le gouvernement féminin de Jackson et les femmes à l'honneur.

Jackson est une ville relativement récente, qui a été reçu son nom en 1894 et recconu ville en 1914. Elle continue d’être la seule municipalité incorporée dans le comté de Teton et elle a été la première ville à élire un conseil entièrement féminin le 11 mai 1920.

En 1869, le Wyoming fut le premier état des Etats Unis et au monde à accorder le droit de vote aux femmes. Quand les 5 femmes se sont présenté contre les hommes pour diriger Jackson, beaucoup de femmes ont votées.

Mais ce 11 mai 1920, Jackson a élu Grace Miller comme maire et Rose Crabtree, Mae Deloney, Faustina Haight et Genevieve Van Vleck comme membres du conseil. Les cinq femmes ont remporté la victoire contre une équipe entièrement masculine, et Crabtree a même battu son mari, Henry qui s'était présenté contre elle.

Un gouvernement entièrement féminin dirigeait la ville dans l’Amérique du début du XXe siècle, alors que le sexisme reste encore un obstacle majeur en politique.

Même les célèbres journaux de l'époque ont écrit; le New York Evening Herald écrit en titre "Les femmes règnent sur une ville de l’Ouest", le Los Angeles Times "Une femme maire dirige un ancien rendez-vous Bad-Man", même à Londres, le Daily Chronicle titrait "Une ville gouvernée par des femmes".

C'est justement ce gouvernement féminin qui améliore le centre de Jackson et sa place, elles font niveler les rues, élargissent le service électrique et installent des lampadaires et établissent un budget à la ville pour pouvoir continuer à servir les membres de la communauté.

La ville n'a pas de cimetière ? Elles ont acheté un terrain de 40 acres qui est devenu le premier cimetière de Jackson à Aspen Hill au Sud de la ville et ont construit une route menant au cimetière.

Le cimetière est toujours le même depuis, mais autour il y a eu beaucoup  de changement, on trouve la grande patinoire "Moose Hockey", un Mini Golf, le Cowboy Coaster at Snow King Mountain qui vous fait descendre en luge depuis les hauteurs, le téléphérique etc...

Lorsque les 5 femmes ont pris leurs fonctions, il n’y avait que 200 $ dans les coffres de la ville. La raison qu'il y a si peu est sont des amendes et d’impôts non perçus. Les 5 femmes du gouvernerment sont sortis personnellement et ont collecté chaque centime qui était dû à la ville auprès de ceux qui ont ignoré les avis jusqquà aujourd'hui. En 2 semaines, il y avait 2 000 $ dans les coffres.

Avant leur arrivée, les troupeaux trainaient en ville, et broutaient l'herbe la place de Jackson, les éleveurs s'en servaient comme pâturage.

La mairesse, Grace Miller et les membres du conseil Rose Crabtree, Mae Deloney, Faustina Haight et Genevieve Van Vleck s'entendaient très bien. Elles ont mis en pratique les mêmes principes économes qu'elles appliquaient dans leurs propres maisons et elles voulaient une ville propre, bien entretenue comme leurs maisons.

Le clan des 5 femmes, a également été exemplaire en nommant d'autres femmes pour occuper des postes à la ville. Marta Winger est devenue la greffière de la ville, Edna Huff l’officier de santé, Viola Lunbeck la trésorière, tandis que Pearl Williams, une gamine de 22 ans de cinq pieds (Un peu plus de 1m52), a décroché le poste de policier.

D'autres femmes ont marqué l'histoire de Jackson.

Maggie Sullivan a été la première femme à gêrer le premier bureau de poste de Jackson en 1894.

Géraldine Lucas, qui a été la seule femme de l'époque a acheter un terrain en 1913 pour y construire sa maison. Après bien des refus, sa demande est acceptée. Sa cabane n’avait ni électricité, ni plomberie, et elle fabriquait elle-même ses vêtements. Elle a cependant amassé une grande bibliothèque de plus de 1 300 livres. Elle était la maitresse de l'école.

Lucy Wadams, première taxudermiste de Jackson sans connaitre le travail. Lucy travaillait autant que n’importe quel homme dans un ranch. Elle ne portait jamais de pantalon, mais des jupes à double tonneau de Jackson Hole. Ces jupes donnaient l’impression qu’elle portait des jupes amples, mais elles étaient conçues pour lui permettre de monter à califourchon. Lucy est peut l'inventrice de cette jupe-culotte.

On est pas près d'oublier ces femmes du gouvernement de Jackson. Certainement le ranch le plus connu est la cabane de la mairesse Grace Miller. C'est la Miller Cabin qui est à l'entrée du National Elk Refuge au bout de E Broadvay Ave.

L’ancienne maison de Geneviève Van Vleck est aujourd'hui un restaurant, le Café Geneviève. Construite en 1906 par son mari Roy Van Vleck et son frère Frank également sur E Broadvay Ave pour ouvrir un magasin à Jackson. Ils vivaient à l’arrière de la cabane qui est maintenant la cuisine.

L’hôtel de Rose Crabtree et son mari Henry est toujours dans le centre ville. Aujourd'hui, l'ancien hôtel est divisé en 2 magasins. Un espace de vente de bijoux et de glace Häagen-Dazs. C'est toujours sur E Broadvay Ave.

Aujourd'hui en 2024, Hailey Morton Levinson est la mairesse, et dans ses conseillés on trouve Jessica Chambers. Les femmes sont toujours présentes au gourvernement à Jackson.

Première rangée de gauche à droite : Rose Crabtree, Grace Miller au centre, Faustina Haight. Rangée arrière : Genevieve Van Vleck, Mae Deloney.


John Colter, premier Mountain Man

Il est né en 1774 à Stuarts Draft, dans la colonie de Virginie. Encore aujourd'hui, on se demande comment est l'hortographe de son nom, Colter, Coalter ou Coulter. Dans les journaux de l'époque on retrouve les noms écrit souvent dans les 3 versions.

Vers 1780, la famille Colter se déplaça vers l’ouest, dans le Kentucky. Dans sa jeunesse, Colter a peut-être servi comme garde forestier.

Il n'a pas encore 30 ans qu'il est déjà reconnu comme trappeur et pisteur. En octobre 1803, le capitaine Meriwether Lewis prépare une expédition pour traverser les terres d'Est vers l'Ouest sur une demande du président des États-Unis Thomas Jefferson, fait appel à John. Meriwether Lewis demande également à William Clark d'être son partenaire dans cette aventure connu sous le nom de "Expédition Lewis et Clark" dont le départ est donné le 14 mai 1804 de à Camp Dubois, Missouri.

Lewis offrit à John Colter le grade de soldat et un salaire de cinq dollars par mois. On ne sait pas si Colter savait lire et écrire mais il savait signer son nom au bas de documents.

John Colter mauvais garçon ? 

L’expédition arriva en novembre, établit son camp d’hiver de 1803-1804 avant de prendre le départ. Alors que Lewis et Clark étaient absents du camp, les hommes avait ordre de rester sur place. Mais Colter et trois autres recrues désobéirent, quittant le camp pour se rendre dans un magasin de whisky. À son retour, Lewis a discipliné Colter et les autres en les enfermant pendant 10 jours. Peu de temps après, Colter est traduit en cour martiale après avoir menacé de tirer sur le sergent John Ordway. Après un examen de la situation, Colter a été réintégré après avoir présenté des excuses et promis de se tenir droit.

John Colter était considéré comme l’un des meilleurs chasseurs du groupe, il était régulièrement envoyé seul pour explorer la campagne environnante à la recherche de gibier. Il a joué un rôle déterminant en aidant l’expédition à trouver des passages à travers les montagnes Rocheuses. Dans un autre cas, il a été chargé de trouver une route dans les montagnes Bitterroot pour récupérer des chevaux et des provisions perdus, et non seulement il est revenu avec une partie des ressources et des chevaux, mais il a récupéré des cerfs pour offrir en cadeau aux Amérindiens Nez-Percés et nourir les hommes. Lewis avait remarqué la capacité de John à faire du troc avec diverses tribus.

Pour abréger ce voyage, arrivé à l'ocean pacifique, il a fallu refaire le trajet dans l'autre sens. En 1806, l'expédition arrive dans l'actuel Dakota du Nord. Ils rencontrèrent Forrest Hancock et Joseph Dickson, 2 trappeurs à la recherche de fourrures de castor, qui demandère à John de les accompagner. Le 13 août 1806, Lewis et Clark permirent à Colter d’être libéré, près de 2 mois plus tôt afin qu’il puisse aider les 2 hommes a traverser la région. Colter a touché sa paye. Cependant, Lewis et Clark étaient tellement contents de son travail qu'ils lui ont même payé les 2 mois en plus.

John Colter, Hancock et Dixon s’aventurèrent vers l'Ouest avec 20 pièges à castors. Lewis et Clark leurs offrèrent une réserve de munitions pour 2 ans, de nombreux autres petits outils, tels que des couteaux, des cordes, des hachettes et des ustensiles personnels. 

L’itinéraire de l’équipe de piégeage n’est pas connu mais on sait qu'ils arrivèrent dans la vallée de Yellowstone, une région habitée par les Crows. Les dangers de l’étroitesse et de la rapidité de la rivière Yellowstone et l’absence de gibier peuvent expliquer la dissolution rapide de l’équipe de piégeage.

Les 3 hommes ne s'entendaient pas si bien et on pense qu'il seraient ensemble environ 2 mois. Dixon quitta le trio et serait reparti pour le Wisconsin. Cette séparation a eu lieu à un point où les rivières Gallatin, Jefferson et Madison se rencontrent, connu aujourd’hui sous le nom de Three Forks, dans le Montana. John Colter et Hancock passent l’hiver de 1806-1807.

Ensuite John, seul, avait remonté le canyon dans le bassin Sunlight de l’actuel Wyoming, ce qui ferait de lui le premier homme blanc connu à avoir jamais pénétré dans cette région.

Colter retourna vers l'Est voulant revenir un peu à la civilisation. Nous sommes en 1807. Il longe la North Platte River qui va vers le Missouri. Il est à l’embouchure de la North Platte River, certainement dans le Nebraska, lorsqu’il rencontra Manuel Lisa, célèbre commerçant de fourrures, qui dirige un groupe vers le Montagnes rocheuses.

Parmi eux se trouvaient George Drouillard, John Potts et Peter Weiser, anciens membres de l’expédition Lewis et Clark. John Colter décida de retourner dans la nature, même s’il n’était qu’à une semaine d’atteindre Saint-Louis au missouri. 

Au confluent des Yellowstone River et Bighorn River, Montana, John participa à la construction du fort Raymond et fut plus tard envoyé à la recherche de la tribu Amérindienne Crow afin d’étudier les possibilités d’établir un commerce avec eux. Il quitta Fort Raymond en octobre 1807 pour établir des échanges commerciaux avec la nation Crow.

Il se dirige vers la Shoshone River qu'il va suivre. Au cours de l’hiver de la même année, il a exploré la région qui est devenue plus tard le Yellowstone Park et Grand Teton. Il tombe sur une terre où l’eau chaude s’élance droit dans les airs, la terre bouillonne comme si elle était en ébullition, et des geysers presque éteints tonnent comme s’ils étaient possédés par des esprits en colère. Il appelle cet endroit dans ses rapports écrits "L’enfer's Colter". A ce moment il devait être à l'Ouest proche de se qui est devenue Cody. L'activité thermale a diminué depuis la description du montagnard.

L’emplacement exact de l’enfer de Colter reste partiellement contesté, car le nom aurait pu être appliqué à plusieurs zones différentes sujettes à l’activité géothermique.

Colter a probablement suivi Jackson Lake après avoir traversé la ligne continentale de partage des eaux près du col Togwotee et ensuite exploré Jackson Hole en dessous de la chaîne de Teton, puis a traversé le col de Teton dans Pierre’s Hole, connu aujourd’hui sous le nom de bassin de Teton dans l’État de l’Idaho. 

Après s’être dirigé vers le nord puis vers l’est, il aurait rencontré le Yellowstone Lake. John retourna ensuite à fort Raymond, où il arriva en mars ou avril 1808. Il avait parcouru des centaines de kilomètres, sans guide et au cœur de l’hiver, dans une région où les températures sont régulièrement de -34°.

Peu de personnes crurent à ses rapports sur les geysers, les marmites de boue bouillonnantes et les flaques d’eau fumante. Ses récits étaient ridiculisés et moqués.

Il n'empèche que, son exploration détaillée de cette région est la première par un homme blanc de ce qui deviendra plus tard l’État du Wyoming.

L’année suivante, John Colter fait équipe avec John Potts, un autre ancien membre de l’expédition Lewis et Clark. En 1808, Colter et Potts partent de Fort Raymond pour négocier des accords commerciaux avec les Amérindiens locaux. Alors qu’il conduisait un groupe de 800 Indiens Flathead et Crow jusqu’au fort de traite, le groupe de Colter fut attaqué par plus de 1500 Black Feets. LesFlathe  et les Corbeaux réussissent à forcer les Pieds-Noirs à battre en retraite, mais Colter est blessé à la jambe par une balle ou une flèche. Cette blessure n’était pas grave, car Colter se rétablit rapidement et quitta le fort Raymond avec Potts une fois de plus l’année suivante.

Les Amérindiens Black Feets étaient ils cruels ?

Parce qu'en 1809, une autre altercation avec les Pieds-Noirs entraîna la mort de Potts et la capture de John Colter. Alors qu’ils remontaient la rivière Jefferson en canot, Potts et Colter rencontrèrent plusieurs centaines de Pieds-Noirs. Colter a été désarmé et déshabillé. Lorsque Potts refusa de se laisser faire, il fut blessé par balle. Potts tira alors sur l’un des guerriers indiens et fut instantanément transpercé de nombreses flèches. Son corps a ensuite été coupé en morceaux. 

John Colter a reçu l’ordre de partir, nu, et a été encouragé à ne plus revenir. Alors qu’il fuyait pour sauver sa vie, il était quand même poursuivi par un groupe d’Indiens. Mais c'était un coureur rapide, après plusieurs kilomètres, Colter, nu, était épuisé et saignait du nez, mais loin devant la plupart du groupe. Seul un assaillant arrivait à le suivre, et se rapprochait de lui.

Quand John tourna la tête et vit le Black Feet à seulement quelques pas de lui et près a frapper, il s'arrêta net, il savait qu'il devait se battre. L’Amérindien a été surpris par la soudaineté de l’action de John et  tenta également de s’arrêter.  Mais il était épuisé de courir et tomba en essayant de lancer sa lance sur John, qui s’enfonça dans le sol et se brisa dans sa main. Colter saisit instantanément la partie pointue, avec laquelle il le cloua au sol et le tua. Il prit les habits de l'Amérindien avant de reprendre sa route.

Mais  il avait toujours une meute d’Indiens a ses trousses. Quand il atteignit la Madison River, à 8 km plus loin, Il a vu dans l'eau une hutte de castors. Ne cherchant pas d'autres endroit ou se cacher, il se mis à l’intérieur d’une hutte, échappa à la capture. Émergeant de nuit, il grimpa et marcha pendant onze jours jusqu’au fort d’un trafiquant sur le Little Big Horn River.

Malgré tout, en 1810, John Colter participe à la construction d’un autre fort situé à Three Forks, dans le Montana avec quelques hommes. Il est parti seul à la chasse et à la cueillette de fourrures. A son retour, il découvrit que 2 de ses partenaires avaient été tués par les Black Feets. C'est cet événement qui convainquit John Colter de quitter définitivement la région du Wyoming et du Montana.

Il retourna à Saint-Louis à la fin de l'année 1810 avec sa propre carte grossière des routes qu'il avait déssiné. Il avait été éloigné de la civilisation pendant près de 6 ans.

John a épousé une femme nommée Sallie et a acheté une ferme près de Miller’s Landing, aujourd’hui New Haven, dans le Missouri. Il rendit visite à William Clark et lui fournit des rapports détaillés sur ses explorations depuis leur dernière rencontre. À partir de ces informations, Clark a créé une carte. C'était la carte la plus complète et plus détaillée produite de la région des explorations pour les 75 années suivantes.

Pendant la guerre de 1812, Colter s’est enrôlé et a combattu avec les Rangers.

John Colter est mort jeune, avant ses 40 ans. En 1812, les États-Unis déclarèrent la guerre à la Grande-Bretagne et c'est là que John Colter s’enrôla. Alors qu’il combattait sous les ordres de Nathan Boone, il mourut au service de son pays. Cependant, après une vie aussi mouvementée, il ne mourut, pas de la main des soldats britanniques ou des nombreux Indiens qu’il rencontra au cours de ses voyages, mais de la jaunisse le 7 mai 1812. Après sa mort, son corp a été envoyé dans le Missouri, ou sa femme l’aurait enterré sur une falaise surplombant la rivière Missouri près de New Haven, dans le Missouri.

Dans le Yellowstone Park, une montagne qui culmine à une altitude de 3 259 m porte son nom. Colter Peak, situé à l'Est du Yellowstone Lake. La montagne a eu plusieurs noms, mais elle est officiellement nommé par Arnold Hague en 1885 en référence à John Colter, considéré comme le premier homme blanc à avoir visité la région de Yellowstone.


Verna Keayes

Le 10 juillet 1890 mon Wyoming est devenu le 44e État des Etats Unis. Mais 26 ans après, le Wyoming n'avais toujours pas son drapeau. Grace Raymond Hebard, qui était régente de l’État pour D.A.R, était déterminée à avoir un drapeau du Wyoming. C'est en septembre 1916 que "The Daughters of the American Révolution" lance l'idée d'un concourt pour un drapeau du Wyoming. Un prix de 20$ sera offert au gagnant.

Le concours de 1916 a été clairement organisé par Grace Raymond Hebard, elle-même, et toutes les inscriptions devaient être postées à son adresse à Laramie au plus tard le 30septembre.

Le concourt a attiré l’attention de Wilbur Billy Parke Keays, un leader civique et entrepreneur de Buffalo, il connaissait la femme parfaite pour le travail... Sa jeune fille, talentueuse, Verna. Verna Keays, la fille en question, était déjà un designer connu et avait du succès. Alors que la date limite du concours approchait et que l'insistance de son père augmentait, Verna savait qu’elle devait mettre le projet du drapeau sur papier. Pourtant, le dessin, ou la forme parfaite lui échappé, pas moyen de trouver une idée pour ce drapeau. Jusqu’à ce que tard une nuit, elle se réveille d’un sommeil profond avec le drapeau en tête. Pour le reste de sa vie, Verna se souviendra de cela comme d’un moment d’inspiration divine, provoquant une telle excitation qu’elle réveilla son amie. Le lendemain matin, Verna a dessiné le dessin qui lui a été révélé dans la nuit: une silhouette blanche d’un bison, marqué du Grand Sceau et placé sur un champ de bleu, avec une bande de bordure blanche à l’intérieur d’un autre de rouge.

Le jour du concourt il y aura 37 offres de drapeaux, dont un fait également par Grace Raymond Hebard qui avait lancé le concourt. Pour éviter du favoritisme en sachant qu'elle avait aussi présenté un drapeau au jury, elle ne mettra pas son vrai nom. C'est le dessin de Verna Keays qui a été choisi uniquement pour son design, permettant au talent et à l’inspiration divine de Verna Keays de briller. Pourtant, Grace Raymond Hebard, voulait laisser sa trace sur le drapeau. Elle n'était pas d'accord sur le fait que le bison représenté sur le drapeau regarde vers l'extérieur, à savoir tourner le dos au mât. Grace voulait l'animal dans l'autre sens, faisant croire que le bison est attaché au mât du drapeau. Verna Keays a expliqué qu'elle voulait que le bison ait le nez tourné vers la prairie, comme pour regarder les montagnes et les prairies du Wyoming, symbolisant la liberté.

L'idée originale de Verna, avec le bison tourné vers l’extérieur est retenue. Bien qu'aujourd'hui, il semble que le bison ait changé de côté et se trouve maintenant tourné vers le mat. Mais, parce qu'il y a toujours un "mais", il faut attendre que le projet soit accepté par le gouverneur de l'époque, John B. Kendrick. Le 31 janvier 1917, à 13 h 27, pour être précis, l'accord est signé par le gouverneur, le drapeau sera officiellement celui du Wyoming. En plus, comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Verna Keayes a reçu les droits exclusifs de fabrication de son drapeau. Grace Raymond Hebard partageait l’empressement de Verna à voir les drapeaux de l’État du Wyoming produits et présentés aux habitants du Wyoming le plus rapidement possible. Le drapeau au départ été fait sur du taffetas de soie et le bison avait été peint a la main.

Verna Keays nous a donné certainement l'un des plus beau drapeau des Etas-Unis. Elle était née en 1893 et nous a quitté en 1982, elle est enterrée au cimetière de Buffalo, Wyoming.


Black Elk

La belle et triste histoire d'un Amérindien du Wyoming.

Une vie de grand Amérindien, qui ne fait pas parler de lui et pourtant, Medecine man, chef de tribu, cousin du chef indien Crazy Horse, fut blessé à la bataille de Little Bighorn, a fait parti du Wild West show de Buffalo Bill, survécu à Wounded Knee et devenu Catholique...

Wapiti noir, ou plutôt dans sa langue Black Elk, est né le 01 décembre 1863 le long de la Little Powder River, dans le Wyoming, à la limite du Montana. Je dis dans le Wyoming, mais à cette époque la région n'était pas encore le Wyoming. C'est devenu un état le 10 Juillet 1890.

Black Elk, était un Lakota est vécu dans les grandes plaines près de la Little Powder River jusqu'en 1877. Dans ses mémoires et ses souvenirs sur les batailles, il explique que lors de la bataille de Fetterman, il a alors seulement trois ans, mais cela lui est resté gravé dans la mémoire.

Il a neuf ans quand il reçoit sa première grande vision, dans laquelle il est investi d'une mission et reçoit des ordres. Ce jour là, Black Elk est souffrant, et la vision qu'il reçoit est interprété comme le Totalité de la création terrestre réunie dans une unité glorieuse et céleste.

De nombreuses années s'écoulent avant qu'il n'en fasse le récit. La vision qu'il a reçue le charge d'un rôle important, il doit guider son peuple.

Il a participé à la bataille de Little Big Horn en 1876 dans le Montana aux côtés de grands chefs Amérindiens, Crazy Horse, Siting Bull, Lame White Man ou Chief Gall. Le jeune Amérindien n'a que 13 ans lors de cette bataille, il ne se considère pas comme un guerrier, mais cela ne l'empèche pas de combattre comme un grand indien. Armé d'un simple revolver et de son couteau, il a pris un scalp sur un soldat mort.

L'année suivante, en mai 1877, Black Elk et sa famille se rendent à Fort Robinson pour rejoindre Crazy Horse. Hélas, le grand chef Crazy Horse est assasiné. Selon certains témoignages, ce serait Little Big Man qui l'aurai tué avec le couteau que tenait Crazy Horse.

Après cet ignoble meurtre, Black Elk, sa famille et d'autres Amérindiens fuient la réserve pour rejoindre un autre grand chef, Sinting Bull qui est au Canada. La route est trop longue, après avoir parcouru environ 400 miles (plus de 640 kms), poussés par la faim, ils se rendent à Fort Keogh en juin 1880.

Black Elk, désireux de fuir la vie dans une réserve, il veut connaitre autre chose, il veut aider son peuple et il a soif d'aventure. À la fin de 1881, Black Elk déménage dans une nouvelle réserve à Pine Ridge, dans le territoire du Dakota. il finit par s’installer près de Wounded Knee Creek et, dès l’âge de 19 ans, devint connu comme guérisseur au sein de sa tribu.

En 1886, il recontre le Wild West Show de Buffalo Bill et est engagé pour représenter le peuple Amérindien devant les foules. Il danse à New-York, à Chicago, à Omaha et va même en Angleterre ou il danse devant la reine Victoria à Londre. Lors d'une balade à Mancheter, lui et quelques amis se perdent. Abandonné sur le sol anglais par la troupe du Wild West Show qui est reparti pour la France. Pour survivre, il est alors obligé de rejoindre un autre cirque, le Mexican Joe, qui, par chance doit lui aussi partir à Paris, où il retrouvera la troupe de Buffalo Bill en 1889.

En 1889, il est de retour dans son pays et quitte la troupe de Buffalo Bill. Il rejoint la réserve de Pine Ridge. Black Elk s'implique fortement dans le mouvement Ghost Dance, qui soutenait que les rituels spirituels tels que la danse et le chant pour le départ des hommes blancs, le retour du bison et le rétablissement du mode de vie amérindien. Il en devient même l'un des chefs du mouvement.

Préoccupés par la montée en puissance du mouvement Ghost Dance, les responsables du gouvernement américain ont arrêté certains de ses dirigeants, dont Sitting Bull. Menacé d'arrestation, Black Elk fuit en novembre et se retrouve à Wounded Knee. Le 15 décembre, Sitting Bull est assassiné par la police indienne chez lui. Le 28 décembre, les danseurs de l'Esprit de Big Foot sont encerclés par le 7e régiment de cavalerie. Le 29 décembre 1890, alors qu'il a 27 ans, c'est le massacre de Wounded Knee, auquel Black Elk assiste. Attiré par le bruit de la fusillade, il rejoint le camp et combat avec sa seule arme, une crosse sacrée. Les soldats tuent brutalement plus de 200 hommes, femmes, enfants et vieillards dont le chef Big Foot.

Il arrive à fuir dans un premier temps, mais désireux de venger ceux qu'il a vu mourir, il rejoint les Amérindiens qui ont quitté la réserve et qui attaquent à présent les soldats américains. Il se bat les plusieurs jours qui suivent, charge héroïquement les soldats, mais est finalement blessé à l'abdomen par une balle.

Convaincu de se rendre par un autre chef sioux, Red Cloud, il se rend le 15 janvier 1891, en même temps que les derniers combattants. Wounded Knee est considéré comme l'évènement qui met fin à 400 ans de guerres indiennes. À strictement parler pourtant, le massacre n'est pas le dernier conflit entre les Amérindiens et l'armée des États-Unis.

Black Elk est resté vivre dans la réserve de Pine Ridge et utilise les pouvoirs qui lui ont été donnés par la grande vision qu'il avait 9 ans pour se mettre au service de son peuple. Il avait déjà guéri des gens, ce qu'il continuera à faire tout au long de sa vie.

Il s'est marié et a trois enfants.

En 1904, Black Elk mène une procession chamanique, il est écarté par un prêtre qui se met à prier pour le malade. Il est impressionné, et se met à étudier le christianisme. Le Medecine man qu'il est se convertit au catholicisme et est baptisé sous le nom de Nicholas Black Elk.

Il savait lire et écrire, mais en lakota, il ne parlait pas Anglais. Black Elk était le quatrième fils à porter ce nom. Tous ses ancêtres étaient, comme lui, des guérisseurs de réputation non négligeable, bien qu’il soit un jour considéré comme le plus grand de tous.

En vieillissant, il reviendra à la religion de ses ancêtres. À la fin de sa vie, il est devenu presqu'aveugle. Il estimait ne pas avoir réussi à sauver les dernières traditions et transmettre ses visions.

En été 1930, John G. Neihardt, déjà poète lauréat du Nebraska, a reçu la permission du Bureau des affaires indiennes pour se rendre dans la réserve de Pine Ridge. Il faisait des recherches sur le mouvement Ghost Dance et était désireux de rencontrer Black Elk. John G. Neihardt est allé à la rencontre d’un saint homme Oglala qui dicta ses mémoires. Comme il ne parlait toujours pas Anglais, c'est le fils de Black Elk qui traduisait.

Le livre ne sait pratiquement pas vendu lors de sa première sortie. Même s'il rencontre l'approbation des critiques et des milieux littéraires, le livre n'a pas beaucoup de succès en librairie. Il faudra attendre le renouveau amérindien dans les années 60 pour que le livre suscite un nouvel intérêt et fasse l'objet d'une réédition.

En 1947, un autre écrivain, Joseph Epes Brown, voulait lui aussi rencontrer Black Elk pour en savoir plus sur les traditions et les rites des Indiens Sioux. Black Elk est d'accord, mai avait demandé que le livre, The Sacred Pipe, soit créé afin que les croyances de son peuple puissent être préservées et mieux comprises par les Amérindiens et le monde en général.

Dans la réserve indienne de Pine Ridge, Black Elk, décède 3 ans après l'interview, le 19 août 1950, il a 86 ans. Il est enterré au Cimetière catholique Sainte-Agnès à Manderson, Dakota du Sud. Là ou il a pratiquement toujours vécu, proche de Wounded Knee et Pine Ridge.

L'Amérindien du Wyoming, Black Elk, a toujours défendu ses convictions et son peuple jusqu'à son dernier souffle.

J'ai les deux livres, "Black Elk Speaks" et "The Sacred Pipe", et je les ai lus plusieurs fois, mais pour ma collection personnelle, je recherche toujours les premières éditions.


George D. Rainsford

Natif de New York et fils de banquier, George D. Rainsford a fait ses études en Europe puis a pratiqué l’architecture à New York. On dit que c'était juste par passion qu'il exerçait ce métier.

Une autre passion lui tient à cœur, les chevaux.

George D. Rainsford est arrivé à Cheyenne à la fin des années 1870 justement pour les chevaux. Il a vite acquis une réputation d'éleveur pour la qualité de son cheptel.

Il construit sa maison au 704 E. 18th Street à Cheyenne (maison toujours visible). Son style différent plait aux Cheyennes et beaucoup lui demandent de faire les plans de leur maison. Les maisons de George D. Rainsford sont facilement reconnaissables avec des toits incorporés, de grands porches en saillie de la structure principale ou des bardeaux en écailles de poisson.

Tout un quartier grandit, à Cheyenne, des maisons que l'on retrouve aujourd'hui surtout du coté Est de Holiday Park, sur 17e et 18e rues. A l'époque il y a des barons du bétail qui s'installent, d’où le nom du quartier "Cattle Baron Row". Dans le même quartier, il construit l’ancien manoir du gouverneur du Wyoming et la maison William Sturgis, tous deux inscrits individuellement au registre national des lieux historiques. Il y a aussi la maison de l'ancien gouverneur Warren, les quartiers des célibataires, ou des personnages importants de cheyenne, Charles Oelrichs, Nellie Tayloe Ross, Dr William Crook, le siège social de Baxter Ranch etc...

Le quartier de Rainsford a été développé entre 1880 et 1930 et se trouve à proximité de l’Union Pacific Railroad et de la gare, du centre-ville et du chic Cheyenne Club et c'était un avantage pour un riche éleveur de bétail ou toute personnes un peu aisés. Le quartier a été inscrit au registre national des lieux historiques le 6 novembre 1984.

Ma n'oublions pas sa passion pour les chevaux.

En 1878, George D. Rainsford veut un ranch et du terrain pour ces chevaux. Des structures temporaires ont été construites en attendant de construire mieux et plus grand.

Ce n’est qu’entre 1880 et1882 que des granges et surtout la maison sont bâtis, avec des bâtiments permanents et a conçu de nombreuses structures du ranch en 1885. Rainsford ne reçut de brevet pour ses terres qu’en 1891, puis pour seulement 160 acres (65 hectares). Mais il lui reste quand même environ 27 000 acres (11 000 hectares), de terres publiques, qu'il fait l'erreur de clôturer quelques années plus tard.

Erreur parce qu'à cette période c'est interdit de clôturer des terres publiques d'après une loi de 1885. Il a été condamné à payer une amende et forcé d’abattre les clôtures de 1905 à 1907. il y a 3000 chevaux sur les terres de George D. Rainsford en 1900.

En 1920, Il a envi de prendre sa retraite, il a vendu son stock restant à l’armée américaine et en a gardé seulement 200. C'est son manager, Paul Raborg, qui achète le ranch en 1922, pour élever des poneys de polo et des vaches laitières. Malheureusement, le mariage Raborg ne tient pas et il est dissous. Paul Raborg quitte le ranch et c'est la famille de son ex-femme qui reprend la direction jusqu'en 1956.

En 1956, le ranch a été vendu aux propriétaires voisins Hugh et Rissa McDonald, qui possédaient également le ranch voisin Ned Foss. Leurs exploitations s’élevaient à 75 000 acres (30 000 hectares) en 1962. Les McDonald’s ont loué les bâtiments du Diamond Ranch pour les utiliser comme camp de jeunes méthodistes du milieu des années 1950 à 1965.

A leur décès, le ranch est passé à leur fille et à son mari, Ruth et John Braunschweig. En 1968, le ranch est devenu un ranch de vacances et un centre de camping associé à Kampgrounds of America. Les granges ont été converties pour les invités, avec des couchages dans les stalles et une piste de danse dans la grange principale.

Quand à la ville de Cheyenne, elle n'a pas oublié ce grand homme. Un marqueur ou panneau indicateur est situé à Holliday Park, côté Ouest depuis 1984. Garez-vous au Guild parking et faites le tour a pied.

En plus à Holliday Park il y a tellement de chose a voir, la Guilde des artistes, c'est une vieille maison en bois ou les artistes se donnent rendez-vous. Cette vieille cabane toute en bois dans lequel ils se trouvent est la grange à voitures Van Tassell, une structure inscrite au registre historique. Il y a aussi une des grandes bottes de Cheyenne et celle-ci est en l'honneur de hors-la-loi du Wyoming. Vous trouverez dans le park la locomotive Big Boy 4004 et le lac Minnehaha.

Vous ne ferez pas le déplacement pour rien.


Otto Frank

Sa vie et sa fin accidentel.

Otto n'a jamais été considérée comme une ville, pas assez grande. Vous la trouverez sur la petite route 30 qui va de Meeteetse à Greybull.

La petite communauté porte le prénom de Otto Frank. son nom complet est Otto Friedrich Heinrich Frank von Lichtenstein, il sera connu dans le Wyoming sous le nom d’Otto Frank.

Il est né en 1846 près de Francfort, qui était encore la Confédération Germanique (Je pense que le nom Allemagne est arrivé seulement vers 1871).

On ne sait pas grand chose sur sa jeunesse, seulement qu'il a reçu une bonne éducation. En 1866, Frank quitte son pays pour rejoindre ses deux frères aînés, Charles et Carl, à New York, qui dirigeaient une entreprise d’importation de bananes.

Mais Otto, ne prospère à New York et décide de partir vers l'Ouest avec un convoi. Se procurant des chevaux et de la nourriture, le groupe s’est dirigé vers le nord. Chevaucher les contreforts, faire du dépistage du gibier, déplacer le camp, dormir sous les étoiles dans l’air sain et sec, l’expérience en a profité à Frank qui a adoré cette expérience.

Se nourrissant sur la route de wapitis, de cerfs, d’antilopes, de bisons et de poules de sauge, ils se sont déplacés vers le nord en direction des monts Bighorn.

Quand il arrive dans le Wyoming, Otto écrit dans son journal "C'est le pays le plus beau et le plus sauvage que j’aie jamais vu, abondant en poissons et gibier". 

Ils ont été surpris de trouver une source chaude gigantesque, ou ils pouvaient se laver, faire la lessive, se détendre, mais mal à l’aise quand ils ont rencontré de nombreux sentiers et camps amérindiens. Désireux d’éviter les rencontres indésirables, ils retournèrent à Rawlins et à l’Est.

Pour info, la source chaude est devenu Thermopolis.

L’année suivante, Otto Frank s’aventura plus au nord, localisant finalement un vaste pâturage naturel sur le cours supérieur de la Greybull River. Les Indiens et les bisons fréquentaient encore la région, mais Otto comprit qu’il pouvait y trouver une grande exploitation d’élevage de bétail en plein air. Il se distinguerait parmi les premiers pionniers blancs de la région.

Otto avait envi de construire sa future maison qui deviendra le Pitchfork Ranch. Il s'installe sur le cours supérieur de la Greybull River dans une large vallée, et commença à construire un troupeau de bétail. Il a traîné 1 200 bovins Hereford de l’Oregon et du Montana et a adopté une marque de fourche pour les marquer. Les laissant se nourrir sur la piste de la bonne herbe verte de mon Wyoming. Il n’y a pas de recensement clair des ses  premiers troupeaux, mais les documents d’imposition retrouvés du comté de Fremont des années 1880 évaluent les troupeaux du Pitchfork Ranch à six à sept mille animaux.

En été 1880, Otto commence à construire des structures permanentes à son ranch. Il a d’abord construit sa petite cabane en rondins. Quelques années plus tard, il construisit une plus grande maison principale avec des murs d’adobe de dix-huit pouces d’épaisseur, prétendument pour se protéger contre les attaques indiennes. La cabane d’origine est devenue une forge, et il a ajouté une cuisine détachée et un dortoir pour ses mains.

L'année 1884, son frère Carl, s’y rendit pour jeter un coup d’œil. Mais il est rapidement revenu au commerce de la banane. Otto finit par racheter les parts de ses frères en 1896 et en devint l’unique propriétaire.

Otto tenait un journal quotidien, les documents de la fin de 1886 à 1903 ont été conservées à la Library du Buffalo Bill Center of the West à Cody.

En 1882 il n'y a rien autour, Otto a donc créé le service postal de la région, le premier bureau de poste et fut nommé maître de poste.

À la fin de 1883, il y avait de nombreux autres ranchs dans la région. Otto Frank n’était plus dans un pays aussi isolé. À cette époque, il y avait encore quelques bisons le long des contreforts. Ils ont souvent donné du fil à retordre à Otto alors qu’il érigeait des clôtures autour de sa propriété. Les bisons détruisaient régulièrement les nouvelles clôtures, à la grande frustration de Otto. Plus tard, il a raconté qu'il lui arrivait de chasser directement depuis son porche tellement il y avait d'animaux. Il a avoué aussi avoir tiré sur plusieurs des animaux à tête dure, a savoir les bisons, depuis son rocking-chair . Mais les quelques buffles restants dans le bassin de Bighorn ont rapidement été tués par des chasseurs de peaux, des sportifs en visite et des cow-boys locaux.

Au fur et à mesure que la chaîne du Wyoming devenait surpeuplée, les éleveurs se sont retrouvés coupés de plus en plus de pâturages libres auxquels ils avaient eu accès peu de temps auparavant. Ils ont dû déposer des réclamations pour obtenir plus de terres et construire des clôtures pour contenir leurs troupeaux autrefois en liberté.

Le Pitchfork Ranch d'Otto, a été l’un des premiers ranchs de la région à cultiver un approvisionnement en foin pour l'hiver. Les hommes du ranch ont lentement transformé la large prairie d’armoise en champs abondants de luzerne et de fléole des prés. Ils ont enlevé d’innombrables pierres de la rivière et nivelé les bosses et les chemins qui mènent au ranch. En 1897, les vastes pâturages permettent de cultiver 12 000 tonnes de foin.

Otto Frank a également embauché des hommes pour construire des fossés d’irrigation et un système de drainage afin de rendre les cultures de foin plus fiables. Cela s’est avéré prudent. Les troupeaux de Otto sortaient généralement des hivers rigoureux en bien meilleure forme que les troupeaux de ses voisins.

Alors que beaucoup de ses voisins luttaient contre des hivers rigoureux, des sécheresses dans les parcours et des bas prix du bœuf, Otto s’est préparé à éviter les catastrophes. Il était astucieux, intelligent, mais il semble aussi qu’il était vraiment curieux. Dans ses journaux, il notait le retour des espèces d’oiseaux au printemps et les habitudes des animaux près de chez lui. Il a acheté un vélo et a roulé sur les routes et sur le parcours, sans doute le premier cow-boy de la région à abandonner un cheval pour une paire de roues.

Comme beaucoup de ses voisins, il ne passait pas toujours l’hiver dans son ranch. Il choisissait souvent des climats plus chauds ou dans l’Est chez ses frères. Il passa l’hiver 1883 avec sa famille à New York, mais en vint plus tard à préférer le Sud tempéré de la Californie comme résidence d’hiver. En 1898, il passe deux mois au large des côtes sur l’île de Catalina, à pêcher et à naviguer.

Otto Frank avait également la réputation d’être strict, sévère, congédiant régulièrement des cow-boys pour paresse ou ivresse. Il devait souvent se rendre à Billings pour trouver de nouveaux ouvriers. 

Le bassin de Bighorn était encore en grande partie anarchique, dans les années 1880 et 1890, et un lieu de refuge pour beaucoup de truands, bandits, voleurs ou assassins, ceux qui souhaitaient se perdre ou disparaître.

3 mars 1886 Otto Frank présenta une pétition à la Wyoming Territorial County Commission pour qu’un pont soit construit sur la Greybull River pour accueillir le trafic sur la piste Meeteetse, comme l’appelaient maintenant les facteurs.

Otto avait ses propres habitudes étranges de vieux garçon. Il a été célibataire toute sa vie et était habitué à vivre selon ses propres termes et, n’ayant jamais à se réconcilier avec les besoins des autres, il est devenu extrême dans ses exigences de propreté personnelle. 

L’un de ses cow-boys de longue date a dit de son patron " il est difficile comme une vieille bonne. Il s’en prenait toujours aux hommes parce qu’ils ne gardaient pas leurs vêtements propres".

Dans une région où la population était peu nombreuse et où les dirigeants compétents étaient peu nombreux, Otto ne pouvait s’empêcher d’être entraîné dans la politique. Il exerça les fonctions de juge de paix et de juridiction couvrant une grande partie du bassin de Bighorn. À ce titre, Otto supervisa les essais de cow-boys, l’augmentation de l’activité de vol dans le nord-ouest du Wyoming. Bien qu'il soit connu parmi les habitants comme "Le petit homme", il ne devait pas être grand certainement, il a aidé à la diminution de l’anarchie dans le Wyoming.

Beaucoup des hommes qu’il avait embauchés pour ce travail étaient des colons mormons qui avaient récemment formé une petite communauté agricole à 57 miles (presque 92 kms) en aval. Leurs propres fermes étant toujours en difficulté, les hommes ont apprécié les emplois offerts par Otto et ont nommé leur communauté Otto en l’honneur de l’éleveur en amont.

La mort d’Otto Frank reste et restera probablement toujours énigmatique. Que c'est il passé ce jour de 30 novembre 1903 ?

En fin d'après midi ce jour là, Otto est allé se promener le long de la rive nord de la Greybull River, à l’Est de sa maison de ranch. Il portait, comme toujours, un fusil de chasse à double canon au cas où il tomberait sur des lapins ou des canards.

Un seul coup de feu a été entendu par les cow-boys au ranch. Pensant que leur patron avait trouvé une proie pour le repas, ils n’y pensèrent pas jusqu’à ce que, bien après la tombée de la nuit, Otto ne soit pas rentré à la maison. Un petit groupe est parti a sa recherche et a trouvé son corps gisant face contre terre proche d’une clôture de barbelés avec son fusil de chasse à proximité. Le canon droit était vide car l’obus avait été tiré et le gauche était toujours chargé.

Sa mort a choqué ses voisins, mais a été rapportée dans les journaux locaux comme étant un accident tragique. Les enquêteurs ont émis l’hypothèse qu’après avoir lui-même franchi la clôture, Otto Frank avait commencé à tirer l’arme vers lui à travers les fils barbelés et que l'arme avait les marteaux tirés et près a l'emploi lorsqu’une balle est parti droit dans sa poitrine juste au-dessus du cœur. Il est mort sur le coup. Il n’y avait aucun signe de lutte. C’est ainsi, comme l’a rapporté un journal, que "L’homme qui a fait face à mille dangers de la vie frontalière sans dommage a rencontré la mort de cette manière malheureuse".

Certains doutaient que Otto eût été assez stupide pour transporter un fusil de chasse chargé avec les marteaux amorcés, et encore moins tirer ce même fusil chargé et armé à travers une clôture de barbelés. D’autres ont immédiatement pointé du doigt les ennemis qu'il s’était fait dans ses relations avec les voleurs et les bergers envahissants, soupçonnant un acte criminel. Le tuant, faisant en sorte que cela ressemble à un accident.

Quoi qu’il en soit, Otto Frank était bel et bien mort. Il était clair pour tout le monde qu’une figure d’importance de longue date ne faisait plus partie de la communauté.

Mort à 55 ans, Otto Frank est enterré au cimetière de Meeteetse. Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles, le plus grand enterrement du comté de Bighorn jamais vu à ce jour. Au-delà du Wyoming aussi, Franc était bien connu dans la communauté de l’élevage. "M. Frank était largement connu et reconnu comme un prince parmi les hommes", a rapporté le Chicago Livestock World.

La mort de Otto marque la fin d’une époque. À cinq milles en amont du Pitchfork Ranch, un grand affluent pénètre dans le Greybull par le sud. Il apparaissait initialement sur les cartes sous le nom de Wolf Creek, mais depuis les années 1890, il s’appelait Frank’s Fork. Ce ruisseau coule des montagnes où il commence dans de grands cirques sur les flancs est du pic Frank, à 13 158 pieds (presque 4100m), le plus haut sommet des Absarokas. En 1884, Otto Frank et son ami Thomas Osborne ont escaladé le sommet pour mieux comprendre le paysage. Du sommet, Otto a écrit "On pouvait voir les Tetons et le Yellowstone Park à l’Ouest, et à l’Est la vallée de la Greybull River, la majeure partie du bassin de Bighorn et les montagnes Bighorn bien au-delà. Nous pouvons espérer que cet homme agité s’est arrêté assez longtemps pour profiter de la vue.

Otto Frank a passé les 33 dernières années de sa vie à construire la marque Pitchfork et à documenter sur sa vie quotidienne grâce à son journal.

Au cours du XXe siècle, le Pitchfork Ranch a subi de nombreux changements et par la suite plusieurs propriétaires. Au plus grand Pitchforks, il englobait sept ranchs et 250 000 acres et exploitait 10 000 bovins Hereford et 20 000 moutons Rambouillet. En 1914, sa marque la "fourche" a été mise sur la scène mondiale par Charles Belden, un passionné de conservation et photographe accompli. Vivant aux côtés de ses sujets, il a pu capturer la vraie vie et l’époque du ranch jusqu’à son départ du ranch en 1940. Le romantisme et les difficultés de l’Ouest ont tous deux été célébrés dans les photographies de Belden.

Aujourd’hui, le ranch appartient actuellement à la famille Baker qui vit à temps plein sur place. Leurs efforts considérables pour préserver la beauté naturelle du ranch et aider aux efforts de conservation garantiront que l’héritage de la fourche et restera pour les décennies à venir.

Dans le Wyoming, on est pas près a oublier Otto Frank.


Dell Burke

Née sous le nom de Mary Ada Fisher, à Somerset, dans l'Ohio le 5 juillet 1888. Une fille de John et Ameda Fisher, elle a 3 frères. A l'âge de 10 ans, elle déménage avec sa famille dans le Nord Dakota pour régler les affaires d’un oncle décédé. La famille Fisher décida de rester et acheta une propriété près de Wolf Creek où John construisit le magasin Fisher et le bureau de poste, qui devint connu sous le nom de Fisher, dans le Dakota du Nord.

Mary à 13 ans quand les parents décident que leur fille reçoive une bonne éducation, et ils l'envoient à l’Académie Saint Bernard à Grand Forks. Au fur qu'elle grandissait, Mary trouvait l’environnement religieux strict et trop confinant. A 17 ans, elle quitte l'Académie et rejoint sa famille, qui, entre temps, avait quitté Fisher et déménagé à Omemee, dans le Dakota du Nord, à la limite du Canada. Elle travaillait au dépôt de train d’Omemee, quand elle rencontra le conducteur de chemin de fer Stephen Law, et les deux se marièrent bientôt.

Marie, n'avait que 17 ans, 15 ans de moins que Stephen. Les jeunes mariés vivaient avec la sœur de Stephen. Son mari, Stephen, se vantait souvent que les Canadiennes étaient de loin supérieures aux femmes américaines, y compris de sa femme Mary. Il aura fallu moins d’un an pour Marie ait décidé que le mariage et le mode de vie domestiqué n’étaient pas pour elle.

Incapable de vivre dans ces conditions, un mari la rabaissant sans cesse et la sœur de celui-ci, Marie s’est enfuie seule au Canada, faisant ses valises et laissant derrière elle son mari, sa maison et sa famille où elle commença sa carrière de prostituée. Mary était jolie, une belle rousse, une belle jeune femme, que beaucoup d’hommes ont essayé de montrer leurs affections en dehors de sa carrière et même certains voulaient l'épouser. Mais elle savait ce qu’elle voulait et quand ils devenaient trop attachés, elle se levait, faisait ses bagages et partait. Durant ses déplacements, elle est allé jusqu'en Alaska, pour revenir dans le Montana, puis arriver dans le Wyoming... En fait, elle suivait le boum pétrolier et surtout les ouvriers.

Mary, qui avait déjà changée son nom en Marie lors de ses voyages, arrive finalement à Casper, dans mon Wyoming. C'est ici qu'elle décide à nouveau de changer de nom, ce sera Dell Burke. Nous n'avons pas l'année exacte, mais Mary ou Dell Burke est encore très jeune, nous ne sommes pas encore en 1918. Seulement, un problème arrive, la prohibition. Avec la prohibition qui commençait, les responsables de Casper commencèrent bientôt à sévir contre l’alcool et la prostitution.

Je me souviens avoir lu un livre la dessus qui disait que le maire, le chef de la police de Casper et le shérif du comté de Natrona ont été accusés de corruption. Les hommes qui dirigeaient la ville et le comté, étaient de mèche avec les escrocs qui fournissaient de l’alcool illégal aux habitants du centre du Wyoming.

Bref, revenons a notre belle rousse.

Lorsque Casper a réprimé l’alcool et la prostitution, Dell Burke, qui a l'habitude de faire ses bagages, a déménagé à Lusk, toujours dans le Wyoming, avec son amie Bessie Housley, rencontrait en route et qui la suivait dans ses voyages. Nous sommes à cette époque en 1919.

A Lusk, Dell Burke a achetait et construit un bordel connu sous le nom de "The Yellow Hotel" en 1920, juste en face du dépôt de train. Burke est devenue une "dame" pour fournir un endroit sûr pour les jeunes femmes à travailler dans la plus ancienne profession du monde. Même les filles qui n'étaient pas très jolies physiquement, Dell Burke les arrangeait pour qu'elles soient attirantes et de plus en plus de filles les ont rejointes. L'hôtel peint en jaune, d'où son nom, "Yellow Hotel".

Les clients étaient toujours servis avec la meilleure nourriture, et même au milieu de la prohibition, avec de l’alcool, les nuits se terminant souvent dans une chambre à l’étage. Dell Burke avait une tête pour les affaires et bientôt le "Yellow Hotel" était en plein essor. Si bien que Dell a acheté un ranch à l’extérieur de Lusk et a fait des investissements judicieux. Elle a également prêté de l'argent à la ville, parrainé des projets, fait des dons aux Églises et versé des bourses d’études aux jeunes de la région. Il y a toujours la prohibition, et lorsque la commission municipale a tenté de la fermer le "Yellow Hotel", "Dell Burke" leur a rappelé que la ville lui devait toujours le financement de la centrale hydroélectrique et électrique de Lusk !

Le "Yellow Hotel" est resté ouvert !

Elle et ses filles étaient toujours propres et élégantes avec toujours un médecin à "Yellow Hotel" pour le personnel. Elle faisait de la publicité d’une manière élégante, allant avec les normes de l’époque qui plaçaient des panneaux d’affichage sur le bord de la route vantant son entreprise.


Simon Durlacher

Né le 01 Jan 1837 en Allemagne. Il est arrivé d'abord à Danville, Pennsylvanie en 1862, puis à Laramie en avril 1868, un mois avant l'Union Pacific Railroad. Mais avant cela, à Danville il était déjà dans le commerce. Lorsque la guerre a pris ses graves proportions en 1861, Simon Durlacher s'est enrôlé dans la sixième réserve de Pennsylvanie, à Danville ou il a servi trente-huit mois. Il était dans la grande bataille de Gettysburg ou il a été blessé.

Il déménage ensuite à Laramie et a épousé Hannah Gross en 1878. Il a été commis dans le magasin de vêtements Hellman's. En 1871, Durlacher s’est associé à William Manesse pour exploiter un magasin de vêtements pour hommes où ils vendaient également du tabac et des bijoux dans une cabane en bois.

Un an plus tard, la cabane a été démolie et Simon Durlacher a commencé à construire le bâtiment en briques sur la 2e rue. Avant que Durlacher n’ait construit le bâtiment en briques de deux étages, c’était à l’origine l’emplacement du salon l’Alhambra, mais il a été démoli pour faire place au nouveau bâtiment. Simon était un membre éminent de la communauté de Laramie, il faisait partie de la loge maçonnique locale et, en 1874, il fut élu commissaire du comté d’Albany.

Le bâtiment, n’était pas seulement utilisé pour la vente de marchandises, il abritait également la loge maçonnique Hall Laramie à l’étage supérieur du bâtiment jusqu’en 1882. La devanture de fer que l’on peut encore voir aujourd’hui a été expédiée par le chemin de fer en 1890. Le nom de Durlacher est toujours visible sur le haut du bâtiment et si on ne démoli jamais cet immeuble, il ne disparaîtrait jamais de l’histoire de Laramie.

En 1878, Simon Durlacher fait construire une belle maison à Laramie, a l'angle de Custer Street et la 5nd street. Comme ça il n'était pas loin de son bâtiment sur la 2nd street. C'est l’architecte Charles Klingerman qui a construit cette maison à Laramie, pour la famille. Jusqu’en 1930, la maison appartenait toujours à la descendance de Simon Durlacher.

Simon Durlacher mourut a l'âge de 56 ans, le 20 juillet 1893 à Laramie. Sa mort était due à une complication de troubles de la gorge. Il avait passé près de trois mois d'hiver en Floride avant sa disparition et sa santé en a été grandement améliorée. Il avait l'intention, s'il avait vécu, de passer l'hiver prochain en Europe, probablement dans le sud de la France. Il a laissé une veuve, et trois filles. Simon est enterré au Greenhill Cemetery de Laramie.

En 1897, le magasin du centre-ville de Laramie avait changé de mains pour devenir le Temple Economy, un détaillant local. Ce qui est si intéressant, c’est que le bâtiment est resté un magasin de vêtements jusque dans les années 1980, il est resté le même type de magasin pendant plus de 100 ans. Ensuite, c'est devenu une librairie de 1980 à 2010, date à laquelle il a été acheté par Firehole Technologies. Depuis, c'est un espace de co-working appelé The Durlacher. Le bâtiment continu d’être entretenu parce qu’il est exploité par des personnes qui se soucient de l’histoire et de la communauté de Laramie.

L'immeuble est l’un des plus anciens bâtiments du bloc. La façade du Durlacher reste intacte et continue de montrer l’héritage de Simon Durlacher. Il suffit de lever les yeux quand vous passez dans la 2nd street à Laramie et vous apercevrez le nom de SIMON DURLACHER.


Frank Stillman Lusk

La ville de Lusk porte le nom de Frank Stillman Lusk qui a fondé Lusk en 1886. Il est né en 1857, fils de Cornelia 'Stillman' Lusk et James Lusk. Il a vécu pendant un certain temps à Cleveland, Ohio avec ses parents et il avait une sœur, Mary C. Lusk, bien que l’on ne sache pas qui était le plus âgé des deux enfants.

Au fur et à mesure que Frank grandissait, l'envie de voyager le rongeait. Il voyage visitant les États de son pays. Il arrive dans le Colorado ou il y vécut jusqu'en 1879. Entre deux, en 1877, il fait sa première visite dans le territoire du Wyoming, il a 20 ans.

Frank S. Lusk travail dans l’industrie bovine au Colorado jusqu’en 1879, date à laquelle la population croissante des États-Unis l’obligea à chercher refuge loin de tout cela avec leur bétail. C’est à cette époque que Frank reviendra au Wyoming. Il avait en souvenir les gens qui l'avait accueilli affectueusement quand il y été passé en 1877. Ouvrant la voie avec un certain nombre de ses partenaires d’affaires et leur bétail, il a déménagé dans ce qui est aujourd’hui Lusk et ils ont mis en place 3 ranchs.

Son père étant décédé quand il était plus jeune, il invita sa mère, Cornelia à le rejoindre. Plus tard, Cornelia eu des rôles importants au sein de la ville, l’un d’eux étant le surintendant du système scolaire. Frank était courageux, en plus du travail comme éleveur de bétail dans ses ranchs, il a continué de petits boulots ici et là. L’endroit où se trouvaient ses ranchs était à environ 15 miles au nord des Rawhide Buttes ainsi que le bureau de poste le plus proche. Forcé de faire des allers-retours peu importe la météo pour recevoir ou envoyer son courrier, on lui a finalement suggéré de mettre son propre bureau de poste sur ses ranchs.

Acceptant, il ouvrit un bureau de poste plus proche à l'endroit qui allait devenir plus tard Lusk, nous sommes en 1884. Frank décida de nommer le bureau de poste "Lusk", ce qui mit en place le nom de la future ville. Deux ans plus tard, en 1886, l’arrivée du chemin de fer dans la région est annoncée. À l’époque, bien qu’il exploite toujours ses trois ranchs dans la même région, Frank, travaillait également pour le chemin de fer en tant que représentant. Avec le ruée vers l'or qui avait été trouvé dans les Black Hills, une ville de tentes s'était formée, pas très loin des ranch de Franck, autour des mines de Silver Cliff. La ville de tentes s’appelait d'ailleurs Silver Cliff.

Dans la ville de tentes il n’y avait qu’un seul bâtiment en bois (toujours visible à Lusk), le reste était vraiment des tentes. En 1886, Frank Stillman Lusk, voulait que le chemin de fer passe ici. Mais pour ça, il fallait une ville plus consistante. Frank et les habitants ont commencé à former le cadre squelettique de la ville de Lusk. Moins d’une semaine après, Silver Cliff commencé à se former avec la construction et ouverture des éléments suivants, banque, écurie, quincaillerie, dépôt, 7 Saloons.

La deuxième semaine, la ville avait construit encore plus, avec un certain nombre de restaurants, de cabinets de médecins, de pharmacies et d’autres bâtiments. Le début de la ville a été rapide et s’est déroulé sans incident. C'est décidé, le nom de Silver Cliff passe aux oubliettes et devient la ville se nomme "Lusk".

En 1894, Frank Lusk qui à 37 ans, était prêt à s’installer et, la même année, il épousa Louise B. Findley, fille de Thomas Findley, ancien trésorier de l’État de Californie. La date est inconnue, mais il fait construire une maison (qui est aujourd’hui Peir Funeral Home), pour lui, sa femme Louise et sa mère Cornelia. Le couple a adopté une fille, Vivian Gorham, qui, une fois mariée, est devenue Vivian Abozeid et à déménagé en Égypte.

Jusqu’à ce que Cornelia tombe malade, elle vivait dans cette maison. Le 22 avril 1921, sa mère, Cornelia, est décédé.

Frank et Louise ne sont pas restés toute la durée de leur vie à Lusk, dans le Wyoming. Ils ont déménagé à Missoula, dans le Montana. Là, Frank a continué à jouer un rôle de premier plan dans la société où il a été président de la Montana Textbook Comission et de la Missoula Library. Il avait été président du conseil d’administration de l’école secondaire pendant plusieurs années et vice-président de la Commission du Montana pour l’exposition Panama-Pacific.

Le 6 août 1930, Frank Stillman Lusk à 73 ans, et c'est a cette date qu'il laisse sa femme veuve. Laissant derrière lui une vie bien remplie, sa femme et sa fille, et une ville entière dans son héritage, il a été enterré à Cleveland, Ohio dans les parcelles familiales à côté de sa mère et de son père.

En 1986, Lusk a célébré son centenaire de 1886 à 1986. Pendant ce temps, la population, entre autres choses, était passée des 300 pionniers d’origine à 1654 personnes. Frank S. Lusk a développé une ville qui a vu et traversé les différentes époques. Il a laissé derrière lui un héritage qui a permis à son esprit et à la ville de grandir.

Un homme dont les citoyens de Lusk, même aujourd'hui, peuvent être fier.