Route historique US-87
Une route mythique qui est plus longue des Etats Unis qui va du Nord au Sud. Elle mesure, à 2 miles près, 2000 miles (3200km).
Elle débute à Havre dans le Montana et descend vers le Texas et s'arrête à Port Lavaca, si vous continuez, ce sera à la nage dans le Golfe du Mexique.
Mais comme toujours arrêtons nous sur la partie qui traverse mon Wyoming. L'US 87 reste parallèle à l'Interstate 90 et 25, et la première ville traversé dans le Wyoming est Ranchester. Pas vraiment dans le centre mais l'US 87 frôle l'entrée de la ville.
Le réseau routier remonte à l'époque du Far West, avec les voies tracés par les conducteurs de bétail, les pistes des pionniers ou les routes empruntés par les la diligences.
C'est avec l'arrivé de l'automobile, que les paysages et les routes ont radicalement changé. Les routes devenant de plus en plus nombreuses, il faut trouver un moyen de les reconnaître. Dans le Wyoming, on commence a leur donner des noms ou des numéros dés les années 1920.
Pour la petite anecdote habituelle; La Lincoln Highway est l'une des première à avoir un nom dans l'État en 1913. Ensuite, d'autres routes furent nommées dés 1914, telles que la Black and Yellow Trail, la Yellowstone Highway etc...
Les villes que l'US 87 rencontre en traversant le Wyoming sont du Nord au Sud, Ranchester, Sheridan, Story, Buffalo, Kaycee, Casper, Glenrock, Douglas, Glendo, Wheatland, Chugwater et Cheyenne avant d'entrer dans le Colorado.
En entrant dans mon Wyoming au Nord, l'US 87 reste sur son nouveau tracé, qui est l'Interstate 90, jusque Sheridan, ou là, elle quitte l'I-90 à la sortie 20 pour suivre sa propre voie à travers Sheridan et son main street et Coffeen Ave.
L'ancienne route continue vers Story et Fort Phil Kearny avant de retourner quelques miles sur l'Interstate 90 et de ressortir à l'entrée de Buffalo.
Cette partie de l'US 87 a été emportée par les eaux pendant plusieurs années le long de ce tronçon et on trouve encore des panneaux de déviation qui sont installés pour diriger le trafic à travers Story.
La traversé de la ville touristique est très agréable, on passe devant le Jim Gatchell Memorial Museum, main street, l'Historic Occidental Hotel etc...
A la sortie de Buffalo, la route s'appelle Old Highway 87, qui longe maintenant l'Interstate 25 et continue sa route vers Kaycee qu'elle traverse et va jusque Casper.
C'est à ce moment que j'aime rester le maximum sur la Old 87.
Toujours en longeant l'Interstate 25 la Old Highway 87 nous emmène à la ville historic de Glenrock, pour reprendre une fois de plus la 25.
Même si de temps en temps on reprend l'Interstate, il y a toujours sur le côté la vieille route 87, parfois impraticable et épisodiquement elle nous permet de la prendre, néanmoins on tombe sur un cul de sac et il faut faire demi-tour. La Old 87 passe même carrément dans un ranch, ou là, il faut rouler prudemment.
En traversant Glendo, on en profite pour s'imprégner de l'époque du vieil Ouest avant d'arriver à Wheatland et Chugwater. la vieille route 87 longe pendant plusieurs miles l'Interstate 25 jusque Cheyenne, mais a un moment elle est sur un terrain privé ou il est interdit d'entrée.
Pour continuer jusqu'au Colorado.
Tout au long de ces 2000 miles (3200km), on aperçois les vieux panneaux, route historique US-87. Une route qui n'est pas sans nous rappeler la Mother Road, la route 66.
On y croise de vieux bâtiments abandonnés et de vieille stations service. Quand j'ai le temps, c'est toujours un plaisir de suivre cette Old 87 plutôt que d'emprunter les Interstates 25 et 90.
Tie Hack Monument
Sur l'Highway 26, entre Dubois et Moran, il y a ce "Tie Hack Monument", un monument de 4,3 mètres de haut sculpté dans du calcaire et érigé en 1946 par la Wyoming Tie and Timber Company.
Mais savez vous ce qu'il représente ?
Déjà Tie Hack, qui veut dire cravate pour le mot tie, ce sont les traverse de bois, droite comme une cravate, et pirate pour le mot hack. Surement parce que les hommes couraient sur les bouts de bois dans l'eau.
La coupe du bois pour produire des traverses de chemin de fer était connue sous le nom de "Tie hack'' et a une longue histoire d'activités qui a commencé en 1867 et jusqu'en 1952.
En 1914, la Wyoming Tie & Timber Company a commencé à couper les traverses de chemin de fer dans le col Togwotee. Seulement voilà, le col Togwotee arrive a une altitude de 2 944 mètres au sommet, c'est un col de montagne situé sur le Continental Divide dans la chaîne Absaroka, dans le Wyoming, entre les villes de Dubois et de Moran Junction.
Les arbres coupés, pour faire les traverses, seraient jeté dans la Wind River et en suivant les descentes ils arriveraient à Riverton afin d'y être envoyé vers Chicago.
Les hommes qui travaillaient comme hackers étaient là pour plusieurs mois et même plusieurs années, si bien qu'ils emmenaient femmes et enfants avec eux dans les montagnes. Dans ces campements on y trouvé un quartier général avec un commissaire, une petite école, des logements, une église, un magasin de provisions qui servait aussi pour le courrier.
Au début, les arbres étaient coupés à la main. L’arbre serait abattu avec une scie transversale par 2 hommes. Le bois n'était pas tout de suite jeté dans la rivière pour commencer son voyage. Avant il était travaillé à l’aide d’une hache à broak, les arbres seraient formé à une épaisseur bien défini, et plat sur deux côtés. Le bois serait ensuite coupé à la longueur voulu et souvent sans mesurer et fait juste au coup d'œil.
Ensuite le bois était alors empilé et stocké jusqu'au printemps. Quand la fonte des neiges commence et que les rivières gonflent, les bois sont placés dans l’eau et se déplaçaient rapidement. On appelé ça "La longue marche annuelle vers Riverton". C'était dangereux et difficile pour les hommes qui couraient le long de la rivière ou dans la rivière sur les traverses de bois afin qu'ils ne se retrouvent pas coincé et continu son chemin vers l'aval. Un mauvais timing et des crues pourraient entraîner des blessures, des noyades et une saison entière de coupe de bois perdue.
Au cimetière de Riverton, un endroit est réservé à ces hommes courageux. Discret, une cravate solitaire taillée à la main se dresse fièrement dans le cimetière, entourée des tombes sans prétention de ces hommes qui ont laissé une empreinte durable sur la vallée de la Wind River. Les pierres tombales presque dépouillées, furtifs, ne sont pas vraiment visibles. Il y a juste la traverse en bois plantée au milieu pour ce repérer.
Les hackers étaient nécessairement musclé et avaient beaucoup de forces, de puissances. Une traverse pesait jusqu’à 150 livres (70kgs). Beaucoup étaient des scandinaves, Suédois, Norvégiens, Danois ou Finlandais. L’un des hackers, Albert Wickstrom, connu sous le nom "Big Swede", était un ancien champion de lutte de Suède.
C'était un travail épuisant, mais le soir, les hommes avaient quand même la force d'aller sous la tente qui servait de saloon et de boire et jouer aux cartes. La ville "Dubois", qui n'est pas loin, voyait souvent les hackers descendre en ville pour ce saouler.
Les hackers ont disparu un peu à la fois, étant remplacés par des scieries.
Pour ces hommes courageux qui ont travaillé durement, ce monument a été érigé pour leur mémoire. Situé à environ 12 miles au nord-ouest de Dubois. Le "Tie Hack Memorial" est dédié a ces hommes et à leurs familles dont la sueur et le labeur ont contribué au premier chemin de fer transcontinental reliant notre pays d'un océan à l'autre.
La dernière des grandes scieries de Dubois a fermé ses portes en 1987.
À une époque, le Wyoming était la principale source de liens ferroviaires des États-Unis, et le chemin de fer avait besoin de bois, surtout pour les traverses.
En passant sur l'Highway 26, arrêtez vous pour voir le "Tie Hack Memorial" qui est a 18 km de Dubois.
En plus il y a une vue magnifique sur le Shoshone National Forest et la Wind River qui serpente à travers la vallée en contrebas.
Un livre est sorti, racontant plus en détail l'histoire des Hackers.
Death Gulch
Ravin de la Mort en Français, un nom qui ne donne pas envi de visiter cet endroit du Yellowstone Park situé dans le Nord/Est du parc.
Tout débute avec le géologue Thomas Jaggar. C'est un volcanologue américain notamment connu pour avoir créé l'observatoire volcanologique d'Hawaï en 1912 et l'avoir dirigé jusqu'en 1940.
Mais bien avant ça, en 1897, il dirige une équipe de scientifiques sur le terrain à Yellowstone.
Ils traversent le Yellowstone, suivent quelques canyons est arrivent dans un ravin en V creusé par la Cache Creek. C'est un emplacement idéal pour les animaux qui veulent se cacher des prédateurs. Un abri naturel avec de la nourriture, de l'eau, de l'herbe bien grasse, des baie etc... Mais, c'est du coup, un endroit ou les prédateurs savent qu'ils trouveront de quoi se nourrir.
Il se dégage une forte odeur dans le ravin. Le Yellowstone est connu pour ses odeurs de gaz, de souffre ou autres qui gène la respiration.
L'arrivée dans le ravin pour les animaux, qui pensent être dans une bonne cachette, signifie la mort. Les vapeurs venimeuses qui s'élèvent du ravin sont plus mortelles que les prédateurs ou les balles de chasseurs.
Quand le géologue Thomas Jaggar et son équipe sont arrivés dans le ravin, ils découvrir un canyon abrupt rempli d'animaux morts, bisons, ours, wapitis, antilopes, et même de plus petits animaux, lapins, écureuils etc... Les insectes n'ont pas plus de chance, des papillons, des abeilles ou autres gisent par terre.
Le corps frais d'un gros ours grizzly venait de mourir. D'autres ours à côté, mais en état de décompositions. Au total, 8 carcasses de grizzlis ou d'ours brun.
Le géologue et son équipe ont surnommé cet endroit le "Ravin de la Mort", "Death Gulch". Eux aussi, ils attrapent mal a la gorge et ont de plus en plus de mal à respirer. Ils doivent ressortir régulièrement du canyon pour avoir de l'air frais.
En se basant sur l'état et la densité des carcasses, le géologue Thomas Jagger a deviné que les animaux étaient morts asphyxiés après avoir été exposés à un nuage de dioxyde de carbone et de sulfure d'hydrogène qui avait rempli le ravin.
Depuis, des enquêteurs ont détecté à la fois du dioxyde de carbone, de sulfure d’hydrogène et une odeur forte et âcre de soufre dans cette partie du Yellowstone. Plus forte que n'importe ou ailleurs dans le parc.
Le sulfure d’hydrogène est appelé par les scientifiques "H2S". Ce gaz étant plus lourd que l’air, il a tendance à se déposer plutôt qu'à se disperser dans les airs. Surtout les jours sans vent.
Le dioxyde de carbone, a le nom de "CO2". La aussi, ce gaz dans des zones topographiquement basses et sans air peut tuer.
Les "H2S" et "CO2" peuvent tuer et encore plus rapidement quand les 2 sont mélangés.
Encore de nos jours, c'est un piège mortel dans les montagnes Rocheuses qui attire les habitants de la forêt vers leur perte. Récemment quelques bisons ont été découverts.
Sans le savoir, quand vous visitez le Yellowstone Park, vous passez juste a proximité de Death Gulch. Le canyon est voisin de Lamar Valley, là ou l'on trouve beaucoup d'animaux et surtout les bisons.
Le Death Gulch est près de Soda Butte Creek, il y a un parking et un chemin qui part dans la nature vers le ravin de la mort. Mais n'ayez pas peur, vous ne craignez rien. Un peu partout dans le parc on respire se gaz, mais par petite quantité et on ne reste pas assez longtemps pour en mourir. Les animaux mort sont souvent ceux qui restent longtemps et la tête baisser pour brouter l'herbe. Rappelez vous que lez gaz sont plus lourds que l'air, donc au ras du sol.
The Sleeping Indian (L'indien endormi)
Vous passez devant sans vous en rendre compte ce qui est normal, vos yeux sont rivés sur les pics Teton qui sont de l'autre côté.
Pourtant quand on connait The Sleeping Indian, on ne passe plus devant sans y jeter un œil.
Le sommet remarquable qui est à 11239 pieds (plus de 3425m) est visible en quittant Jackson vers l'Est. Visible même de la highway 191 sans quitter votre véhicule.
Bien que son nom officiel soit "Sheep Mountain", les habitants de la région la connaissent que sous le nom de "Sleeping Indian Mountain". Le nom officiel de Sheep Mountain est pour les nombreux mouflons d'Amérique qui paissent sur son versant.
En regardant vers la montagne, vous verrez nettement un Amérindien couché sur le dos, avec une coiffe, les bras croisés sur la poitrine.
je suis passé devant des années sans le voir, mais un ami de Jackson m'en a parlé et depuis je ne cesse de le regarder quand je passe devant.
Mais faut quand même le savoir, sinon vous passez devant sans vous en rendre compte.
Sheep Mountain n'est pas très fréquentée, et la balade sur les sentiers en vaut la peine pour les vues sur Grand Teton et également depuis le sommet pour les courageux sportifs.
Un avion Beechcraft Twin Bonanza du début des années 1950 installé sur un poteau au bord de l'interstate 90.
Il y a quelques années j'avais posté des photos en disant que je ne savais pas ce que c'était.
Sur un poteau d'une hauteur de 70 pieds (plus de 21 m), vous voyez cette avion à la sortie 199 (Aladdin).
Le Beechcraft Twin Bonanza, des années 1950 est fixé au sommet de ce poteau en hommage aux avions d’époque et aux célèbres vents du Wyoming. Mais beaucoup de ceux qui, comme moi la première fois que je l'ai vu, sont surpris de voir un avion aussi bas.
Une bizarrerie conçu pour pivoter face au vent et si vous vous arrêtez comme je l'ai fait dernièrement et regardez attentivement, vous verrez même ses hélices tourner librement.
Cette idée est de Mick et Jean Quaal, de Sundance, qui ont acheté et réparé l'avion pour environ 200 000 $, puis ils l'ont mis sur poteau en 2014. Mais nous n'en sauront pas plus, Mick et Jean Quaal ne répondent pas aux questions posées. Dommage.
La voiture avec deux calandres
Depuis plus de 60 ans, une voiture fait tourner les têtes quand vous passez devant.
La voiture appartient à Steve Perkins que j'ai eu la chance de rencontrer. Il m'explique que c'est son oncle Bob qui l'a fait construire en 1962. J'avais rencontré Bob il y a quelques années.
Bref, Steve me dit que son oncle Bob avait vu, a un défilé quand il était enfant, deux Ford Model T collés ensemble. Il s’est mis à réfléchir et s'est dit qu'il construirait une voiture similaire. Sauf que la sienne aurait deux avant de voiture.
Bob est venu à Rawlins en 1955 pour travailler dans une station-service de la ville et 5 ans plus tard, il en était propriétaire. Deux ans plus tard, lui et un ami avaient trouvé 2 Cadillac de 1955 custom série 62 dans une casse. L'une avait un moteur mort tandis que l’autre avait été percutée par l’arrière par un camion. Les 2 Cadillac étaient bonnes pour la casse.
Pendant environ un an, Bob a travaillé sur les voitures avec des amis et son frère, collant les deux avant des véhicules ensemble.
L'ironie de l'histoire est que les chassis des 2 Cadillac étaient trop longs et Bob a du utilisé le chassis d'une Ford pour maintenir les deux extrémités avant des Cadillac. Une Ford, comme la voiture qu'il avait vu étant petit. Comme il a un moteur des deux côtés, vous n'avez plus besoin de faire demi-tour.
À l’époque où la voiture a été construite, Rawlins était un lieu de passage et la station qui est sur Spruce Street était une route très fréquentée avec beaucoup d'hôtels et motel.
La police de Rawlins, au départ, n’aimait pas trop l’engin. Surtout qu'il n'y a pas de feu a l'arrière, si on sait ou se trouve l'arrière
Steve rigole et continue son histoire. Un jour, au milieu des années 70', la double Cadillac participe au défilé du Cheyenne Frontier Days, et Bob fait faire un tour a plusieurs personnes. Et ce qui devait arriver, arriva, la police de cheyenne arrête le véhicule.
Le policier fait son travail et constate qu'il y a 6 personnes à bord et décide de les contrôler et de faire sortir tout se petit monde.
Bob, l'oncle de Steve, dit au policier "doit-je aussi faire sortir ton patron ?" Le policier se penche à nouveau dans la voiture et constate que Gouverneur est aussi à l'intérieur.
L'agent de police, un peu déconcerté, a répondu "Non, monsieur, mais soyez prudent". Une Cadillac vintage personnalisée avec deux faces avant de 1955, on ne voit pas ça tout les jours.
Pour le gouverneur, Steve ne sait pas trop lequel était a l'intérieur. Mais c'eétait soit Stanley Knapp Hathaway, qui était a ce poste de 1967 à 1975, ou Edgar J. Herschler qui était gouverneur du Wyoming de 1975 à 1987.
Aujourd'hui, les gens ne s’arrêtent plus dans la station Conoco que pour faire le plein, mais quelques fois juste pour faire simplement des photos. Moi même quand j'ai vu cette voiture la première fois il y a plus de 10 ans à Rawlins, je pensais avoir trop bu.
De nos jours, la voiture est stationnée devant la station service et vous ne pouvez pas la rater. Elle est principalement conduite dans les défilés du Wyoming, mais parfois, si Steve a des invités, il les emmène faire un tour dans la voiture.
Pas grave si vous n'avez pas d'appareil photo, des cartes postales de la Cadillac sont toujours disponibles à la station service. Beaucoup de gens veulent acheter la voiture depuis des années, mais ni Bob avant et ni Steve aujourd'hui ne sont intéressés à la vendre.
Dans les années 1970, un homme qui voulait absolument la voiture, était prés a dépenser une fortune. Il est monté jusqu'a 80 000$, et pour l'époque c'était énormément d'argent.
Steve avait demandé a son oncle Bob, "Mais pourquoi tu ne l'as pas vendu a ce prix ?". Et Bob a répondu "Parce que la valeur publicitaire de cette voiture vaut plus que ce genre d’argent".
Voilà une belle histoire de voiture à deux calandres qui fait tourner les têtes sur son passage.
Les Three Corners de mon Wyoming
C'est la rencontre de 3 Etats, c'est à dire une frontière ou vous pouvez être sur 3 Etats en même temps.
Comme Four Corners, qui est le plus connu pour les touristes. Four Corners étant à cheval, lui, sur 4 Etats, Arizona, New Mexico, Colorado et Utah, ce qui en fait le seul endroit unique aux Etats Unis.
Dans mon Wyoming, il y a 5 Three Corners, en frontière avec le Colorado et le Nebraska, le Sud Dakota et le Nebraska, Le Montana et le Sud Dakota, l'Utah et l'Idaho et enfin le Colorado et l'Utah.
Pour voir ces monuments qui sont indiqués nul-part, il faut connaitre. En plus, il vous faut un bon 4X4 ou alors marcher, parce qu'ils sont souvent au milieu d'une prairie ou en haut d'une colline.
Le premier que je citerais est le Tri-State Marker Monument, qui est la rencontre entre mon Wyoming, le Colorado et le Nebraska situé au Sud/Est du Wyoming.
De plus, si vous avez un bon véhicule, vous pouvez aller plus loin dans la prairie du Sud Dakota, jusqu'à Panorama Point ou l'on peut admirer des bisons. Panorama Point est le point culminant du Nebraska.
Le second Three Corners est plus haut vers le Nord en longeant la frontière du Nebraska en passant par Torrington et Lusk. C'est le point frontière avec le Nebraska et le Sud Dakota.
Là aussi, un bon 4X4 est nécessaire. Beau panorama sur Oglala National Grassland, est une prairie nationale des États-Unis située dans le Nebraska.
Pour le troisième, il faut toujours continuer la route vers le Nord, en passant par Newcastle et Sundance.
D'ici, les frontères entre mon Wyoming, le Sud Dakota et le Montana, vous donne une vue sur une immense prairie qui ressemble à celle de la Little Big Horn Battle Field.
Pas un bruit, seul le chant des oiseaux me sort de mon rêve.
Pour apercevoir le 4ème Three Corners, il faut traverser le Wyoming et partir directement à l'Ouest, dans le comté de Lincoln pour être à la limite avec l'Utah et l'Idaho.
De Cokeville il faut attraper la petite route de McNument, qui est quelques fois fermée à cause de la neige.
C'est certainement le plus dur à venir voir. Situé en haut d'une colline entourée de montagnes. En 1871 un monument existait déjà, pour déterminer où arrive la rencontre des 3 Etats, mais le site a été remesuré en 1874 et déplacé à l’endroit où il se trouve aujourd’hui.
Le petit plus ici est que vous avez bien le petit monument sur place, en haut de la colline, mais en plus, à Cokeville, il y a aussi un monument pour le Tree Corners et en plus, celui de l'Oregon Trail, parce que c'est là que passaient les convois de chariots.
Pour le 5 ème et dernier monument, il faut descendre vers le Sud et suivre Evanston, puis prendre l'interstate 25 vers l'Est, jusqu'à la sortie 99 juste avant Rock Springs.
J'avoue que j'ai eu un peu de mal à le trouver. Surtout qu'ici, il n'y a pas de monument, juste une pierre posée et 3 mâts pour les drapeaux des 3 Etats frontaliers, Wyoming, Utah et Colorado. S'il n'y avait pas eu les mâts pour me repérer, je ne l'aurai jamais vu de loin.
Ce point a été marqué par l’arpenteur Rolin J. Reeves le 19 juillet 1879. Pas un gros monument, mais c'est le seul qui a un grand panneau avec des explications. O l'appelle le triangle et il y a une vue exceptionnelle à 360°.
Tumbleweeds
Le tumbleweed (Virevoltant en Français) que l'on remarque souvent dans les films de cowboys, fait parti du paysage, comme le bison, le convoi de chariots, sont des icônes du Far West.
On aime voir ces boules tordues de feuillage mort roulant à travers les déserts, les grands espaces ou traversants la route devant Nous.
Mais l'histoire des tumbleweeds n’est pas si simple. Ils sont peut-être des symboles romantiques de notre histoire d’amour de l'Ouest Américain, mais ce sont également des mauvaises herbes envahissantes appelées chardon russe.
Comment les tumbleweeds sont-ils arrivés ici ?
En 1873, des immigrants Russes sont arrivés dans le Wyoming et le Sud Dakota avec des graines de lin, et apparemment elles étaient contaminés par des graines de chardon russe.
Une fois semés, ces graines venus d’un autre continent ont rapidement germé, sans être gênées par les prédateurs naturels et les maladies. Le chardon russe est magnifique en fleur et épines avant qu’il ne sèche et ne tombe. Vous savez pourquoi les cowboys et cowgirls portent des chaps quand ils sont a cheval.
À l'automne, la plante formant le virevoltant atteint sa taille maximale (entre 30 cm et quelques mètres) et se dessèche. Sa forme avant de casser, ressemble a une Volkswagen Coccinelle.
L'ensemble de tiges ramifiées, de forme approximativement sphérique, casse alors au niveau de la racine et peut se mettre à rouler au gré du vent. C'est là, poussé dans les déserts ou les milieux arides, la partie hors du sol qui, une fois mûre et sèche, se sépare de la racine, ce qui constitue un cas de migration d’une espèce végétale ronde.
Les parties cassantes et touffues se détachent au niveau des racines et s’envolent, dispersant les graines partout où elles tombent (environ 250 000 par plante).
Parce que le chardon russe prospère rapidement et exploite facilement les terres dépourvues d’espèces indigènes, il a pu rapidement s’implanter dans les vastes champs agricoles et les pâturages surpâturés de l’Ouest aride. À la fin des années 1800, cet intrus s’était déjà frayé un chemin à travers la plupart des États de l’Ouest et au Canada, transporté par le vent et même par des wagons de chemin de fer.
La sécheresse en cours dans l’Ouest offre a cette plante la chance de se propager en roulant à travers les prairies, les canyons et les villes, créant même une nouvelle espèce hybride géante qui balaie actuellement la Californie.
Un botaniste du gouvernement est envoyé pour enquêter au début des années 1890. Il pouvait à peine en croire ses yeux, une zone presque continue d’environ 35 000 milles carrés était couverte de chardon russe au cours de la période relativement brève de 20 ans.
Heureusement, de nombreuses espèces animales se nourrissent des nouvelles pousses succulentes, notamment le cerf mulet, l’antilope d'Amérique, les chiens de prairie et les oiseaux. Le foin de chardon russe a en fait sauvé le bétail de la famine pendant le Dust Bowl des années 1930, lorsque d’autres aliments n’étaient pas disponibles.
Les tumbleweeds ne sont pas seulement une nuisance agricole, mais étant très sec ils brulent très vite et les risques d’incendie sont énormes. Souvent ils restent bloqués par des clotures, faisant un mur de tumbleweeds ressemblant a des barricades. Impressionnant à voir le long des routes.
Ils ont été immortalisés dans 3 films western du 20e siècle. Un film muet de 1925 intitulé "Tumbleweeds" avec William S. Hart un deuxième film d’Audie Murphy de 1953 intitulé "Tumbleweed". Un film de Gene Autry de 1935 intitulé "Tumbling Tumbleweeds" et comportait également une chanson à succès du même nom.
Mais il y a un inconvénient, les tumbleweeds n’ont jamais cessé de se propager et presque tous les États-Unis abritent maintenant ce chardon russe.
Maintenant, quand vous verrez des tumbleweeds dans mon Wyoming ou ailleurs vous ne les regarderez plus pareil.
Smith Mansion
Connu également sous le nom de Smith Family Cabin. Une drole et grande structure d’environ 75 pieds (22,9 m) sur la route qui mène de Cody à Yellowstone Park, dans la vallée de Wapiti.
Une structure de style architectural imposant, sombre et intimidant, et je pensais il y a plus de 20 ans que c'était l'entrée d'une mine.
C'est Francis Lee Smith qui a commencé a construire cette cabane, je dis commencé, parce qu'elle n'est pas fini. Francis est né le 4 janvier 1944 à Cody et a étudié l’architecture à l’Université d’État du Montana, obtenant son diplôme en 1967 avec mention.
Ayant un terrain lui appartenant, il désire construire lui même sa maison, pour sa femme Linda et ses 2 enfants, Sunny et Bucky.
En 1970, un énorme incendie ravage la Rattlesnake Mountain, proche de Cody, et une grande partie du bois est laissée sur place à la disposition de quiconque voulait l'emporter.
Francis Lee Smith à un terrain, un camion et deux amis qui sont prés à l'aider pour le transport. Mais dès qu'ils ont commencé à charger, Lee ne pouvais plus s'arrêter de ramasser les arbres morts. Il voulait tout prendre le bois qu'il trouvait.
Dés la fin des années 70', Francis L. Smith a commencé à construire sa maison à partir du bois récoltés. La maison terminée, elle avait une forme assez banale, sa maison ressemblait a n'importe quelle autre maison et il avait qu'une envi, celle de l'agrandir.
Après avoir terminé sa maison de base, Smith a continué à construire, ajoutant des étages supplémentaires, des balcons apparemment collés, des escaliers, le tout à partir de rondins qu’il ramassait toujours avec son camion.
Tout est fait sans plan, mais pas sans réfléchir, rappelez vous que Francis Lee Smith est architecte.
Malencontreusement, la construction démesurée aura un impact sur la famille.
Quand Francis n'est pas à son travail, il passe tous ses temps libres dans la maison, en délaissant sa femme et ses 2 enfants. Pour l'instant, la famille est au complet, tout le monde vie dans la drôle de maison. Francis a travaillé à lui seul pendant plus d'une douzaine d'années pour construire cette bâtisse.
D'autres matériaux que Francis Lee Smith a glanés comme une pie, cherchant du bois qu'il pouvait trouver n'importe ou. En plus du bois récolté de l'incendie, il a récupéré le parquet d'un lycée qui se trouve toujours dans la maison.
Au plus la maison prend de la hauteur et plus les habitants tout proche l'appelle "The Crazy House".
Dans les espaces de vie de l’étage inférieur, il a des pièces, telles que la "chambre chaude" et la "chambre froide. Facile à comprendre, pendant les mois les plus froids, ils passaient leur temps dans la "pièce chaude" qui comportait un poêle à bois. Pendant les mois les plus chauds, ils utilisaient les températures plus fraîches de la "chambre froide".
Francis construit, augmente l'espace de la maison, se donne à fond jour et nuit. Ajoute et ajoute encore, des pièces, des escaliers, des balcons etc... Il y a une chambre froide, à moitié enterrée à flanc de colline, peut sert t'elle de réfrigérateur pour la nourriture.
Durant la construction, il fait plusieurs chutes, mais sans sort à chaque fois sans trop de bobo.
Il construit une balançoire géante où Smith dormirait pendant l'été est suspendue au plafond. En hiver, la famille se blottissait dans des sacs de couchage sur le sol à côté d’un poêle à bois qui était la seule source de chaleur de la maison. Il n'y a pas non plus d’eau courante, pas de plomberie, pas d’électricité, à l’exception de celle fournie par un petit générateur.
A force, cela lui coutera son mariage, son épouse Linda retournera s'installer à Cody avec les 2 enfants, Sunny et Bucky. Le projet n’a cessé de croître. L'obsession de Francis est devenue une contrainte pour son mariage, ce qui l’a conduit au divorce.
Cependant, cela n’a fait que pousser Smith à se concentrer davantage sur l’achèvement de son œuvre. Après son divorce, il a simplement redoublé d’efforts, construisant des escaliers organiques sinueux et des terrasses pittoresques aux étages supérieurs. Même un terrain de basket à l'intérieur est venu s'ajouter aux délires architecturaux.
A la Smith Mansion il y a un étrange escalier. Comme Francis Lee Smith continuait à construire de plus en plus haut, la conception est devenue problématique. Ne sachant comment se rendre au dernier étage, il a donc un construit un escalier extérieur, c'était sa seule option. On compte 5 étages, d’escaliers cahoteux, des toboggans, des balcons et de pièces inachevées. C’est une architecture unique et incroyable.
Francis Lee Smith a encore et toujours des projets pour sa maison. Cependant, un jour d'avril 1992, l'ingénieurs âgé de 48 ans travaillait sur l’un de ses toits inclinés lorsqu’il est tombé (ce n'était pas pour la première fois comme cité plus haut dans l'article) et est décédé. Il est tombé de douze pieds, à peine 4 mètres. Le corps de Francis n’a été retrouvé que deux jours plus tard.
Il est enterré au cimetière de Cody, dans sa ville natale de Cody, à côté de sa mère et de son père.
Après la mort de Francis, le manoir passa à sa famille, mais est resté abandonné pendant vingt ans et la croissance constante de la maison a été remplacée par le déclin: les fenêtres se sont brisées a cause du vandalisme, les balustrades en rondins sont sur le point de tomber des porches et il ne reste qu’une poignée de porte en corne d’élan. Son squelette et son contenu ont lentement commencé à pourrir et à se décomposer à cause de l'exposition aux éléments. Les bois doivent être remplacés et les systèmes de toiture entiers doivent être reconstruits. C'est une œuvre d'art laissée a un public délinquant.
La maison, tel qu'elle est maintenant, rappelle la "Goose Creek Tower" à Anchorage, Alaska, pas dans son architecture, mais dans la conception un peu folle.
Sa fille Sunny n’avait que 12 ans lorsque son père est décédé, mais se souvient encore d’avoir vécu dans la propriété lorsqu’elle était enfant. Elle a lancé le "Smith Mansion Preservation Project", qui bat son plein. Elle veulait redonner vie a cet endroit et en faire un musée.
Bien que les habitants appellent cette maison, la maison folle, sa Sunny rejette l’idée que la maladie mentale ait joué un rôle dans l’obsession de son père. Elle a dit. "Mon père était un artiste dans tous les sens du terme".
Il n’y a pas de maison comme celle-ci dans le Wyoming ou ailleurs dans le monde car la maison.
De plus, les adolescents des environs et de la ville voisine de Cody visitent régulièrement la propriété le week-end et la vandalisent. Même si à l'entrée du terrain il est écrit entrée interdite.
La Smith Mansion est devenu trop cher à entretenir pour Sunny et elle a été obligé de la mettre en vente.
En août 2018, lors de mon dernier article sur la Smith Mansion, elle était cotée sur le marché pour 750000 $. Un agent immobilier de Cody, Scott Richard, a donné une valeur estimée à 414 300 $. L’agent immobilier à crée une vidéo qui est visible sur le net. Cette vidéo a généré plus de 100 000 vues et a attiré l’attention du monde entier.
L’agent immobilier Scott Richard, a déclaré "J’ai été contacté par beaucoup de gens différents, certains avec des idées folles, d’autres pour des émissions de télé-réalité pour le réhabiliter, le transformer en différentes choses. Mais je voulais que la maison reste à quelqu'un de Cody ou au moins a quelqu'un du Wyoming.
En octobre 2019, le manoir Smith a été acheté par Zhiru Huang de Mountain Lodging, une société d’hébergement qui possède de nombreuses propriétés dans la région environnante de Cody, y compris le Green Creek Inn & RV au pied de la colline sur laquelle repose la Smith Mansion ou le Holiday Lodge à Cody. Le prix auquel elle a été vendu n’à pas pas indiqué, cependant, cette année là, les estimations ont baissés et variaient entre 250 000 $ et 500 000 $.
Mountain Lodging ne savent pas encore comment ils utiliseront le bâtiment. Mais la Smith Mansion a toujours fait partie de notre paysage, et les clients apprécient la vue sur le manoir.
Pour l'instant, ils vont garder la "Smith Mansion" comme elle est, rien ne va changer. Des idées, des projets trottent dans les têtes, et ce qu’ils ont l’intention de faire fera toujours partie de cette maison mystique, tout comme la structure et comme le voulait Francis Lee Smith, son créateur.
Ceci est la vrai histoire, raconté par sa fille Sunny. Mais beaucoup d'histoires, les plus invraisemblances sont arrivé nos oreilles toutes ces années. En voici quelques unes; Dans un magasin voisin qui vend des lustres en bois d'élan, le responsable a dit que la maison était apparue à un homme dans une vision et qu'il l'avait construite comme un monument à la ville.
Dans une station-service, un automobiliste qui s'était arrêté a déclaré que la maison était censée être une tour de guet si un volcan souterrain du parc national de Yellowstone éclatait.
Certains disent que c'était pour devenir une mine souterraine. Des adolescents qui pénètrent régulièrement dans la structure abandonnée le samedi soir indiquent et insistent sur le fait qu'il a été construit par un fou etc... Moi même, en passant devant pour la première fois il y a plus de 20 ans, je pensais, comme je l'ai dit, que c'était une ancienne mine.
Aucune de ces histoires n'est vrai, a déclaré Sunny Larsen, fille de Francis Lee Smith, celui qui a construit la maison, ou elle et son frère, Bucky, y ont passé une partie de leur enfance.
Maintenant vous ne passerez plus le long de la Buffalo Bill Scenic Byway, à environ 15 miles à l'Est du parc national de Yellowstone, sans y jeter un oeil et peut être vous y arrêter.
Une tombe au bord de l'Interstate 80.
20 ans que je passe devant sans l'apercevoir. Il aura fallu qu'une antilope me coupe la route début juillet pour la voir.
L'antilope m'oblige à ralentir, je la regarde passer et la suis des yeux. Qu'elle n'est pas ma stupéfaction en voyant un monument qui ressemble à une tombe. Ni une, ni deux, je vois une petite route sur le côté de l'interstate, et je me dis que dés que je passe devant la prochaine sortie, je reviens sur mes pas.
Quelques miles plus loin, me voila sorti de l'interstate et revenant sur mes pas. J'arrive au niveau du monument. Je m'arrête et grimpe la petite colline perdu dans les grands espaces de mon Wyoming.
C'est bien une tombe... Clement S. Bengough... Une date, 19 novembre 1934... Je regarde aux alentours, pas d'habitation, pas de chemin, rien si ce n'est que des traces d'un véhicule qui doit venir de temps en temps jusque la tombe et qui fait demi-tour.
La pierre tombale est propre et ne semble pas ancienne, une clôture en fer forgé est là pour la protéger et en plus du fil de fer barbelé sur la cloture.
Qui est cet homme ?
En rentrant, je commence mes recherches, je tape son nom sur Google, mais à part lire qu'il descend de la noblesse Anglaise, il n'y a pas grand chose. Son histoire me raconte qu'il est né le 14 janvier 1861 dans un petit village nommé Latteridge, au nord de Bristol, au Royaume Unis et qu'il serait mort à Laramie, Wyoming le 19 novembre 1934 a l'age de 73 ans, ce qui correspond à la date sur le monument. Il était joueur de cricket et a joué deux matchs pour Gloucestershire County Cricket Club qui est l’un des 18 clubs de cricket de première classe d’Angleterre et du Pays de Galles.
Rien d'autre... Bon, je laisse mes infos sur le côté pour plus tard.
Coïncidence, plus tard c'est 3 jours. J'ai de la chance, dans mon journal un article parle de Clement S. Bengough et de sa tombe.
Donc, Clement S. Bengough est bien né dans une famille riche en Angleterre, mais il venu au Etat-Unis, dans mon Wyoming et mena une vie modeste d’éleveur. Il montait toujours un grand cheval anglais, racines obligent.
Clement S. Bengough venait d'une famille britannique riche et importante, hélas il était le deuxième fils, ce qui signifiait que son frère était en premier pour hériter du statut et de la richesse de la famille.
C'est après avoir reçu son du qu'il décide de venir en Amérique et a déménagé vers l’Ouest. il s'installa prés de Laramie et établit un modeste ranch dans l’Ouest du comté d’Albany en 1895. Il s'occupait d'un petit troupeau de bétail dans son ranch.
On dit qu'il avait de beaux chevaux "anglais" ou au moins un qu'il montait régulièrement. Pour sa sécurité, il avait aussi des chiens, une sorte de race de chiens méchants, et vivait reclus, un peu comme un ermite. S'il pouvait éviter d'aller en ville, il n'y allait pas.
Il prenait des douches froides à l’extérieur et son meilleur ami était le facteur. Il était instruit, et il parlait couramment le latin et le grec.
Il aimait lire, s'instruire et plutôt que d’aller en ville pour acheter des livres ou visiter la bibliothèque, Clement S. Bengough commandait du matériel de lecture et se faisait livrer. C’est ainsi que son facteur était l’un des deux seuls amis qu’il avait, l'autre ami était un voisin.
A sa mort, sacabane était pleine de livres.
Bien que né en Angleterre et élevé pour devenir un gentleman, il a préféré quitter son île Britannique et embrasser l’esprit du Wyoming et être cow-boy.
Clement n'était pas attiré par l'argent, si bien que lorsque son frère aîné est décédé, l'héritage familliale lui revenait. Mais certains rapports disent qu’il a refusé son héritage de 300 000 $ qui l’aurait obligé à retourner en Angleterre.
Les gens de Laramie et la région l'appelaient l'ermite, disaient que c'était un vrai cowboy. Quand on l'entendait parler il avait une belle élocution et il avait une bonne réputation autour de lui.
Mais pourquoi sa tombe est-elle exposée ainsi ?
Ce n’était peut être pas son idée, mais Clement a sa mort voulait avoir sa dernière demeure sur ses terres. C'est peut être son ami le facteur qui a obéit a sa dernière demande ou son autre ami, son voisin. On dit même qu'il voulait être enterré debout, mais ce détail n'est pas fondé, probablement plus de ragots.
C’est certainemen le facteur, ou peut-être son voisin avec qui il s’entendait également, qui aurait érigé la grande pierre tombale et la clôture.
Sur la pierre tombale, une épitaphe est écrit. Quelques mots de Robert Louis Stevenson, écrivain et poète, Britanique, comme Clement. "This is the verse you grave for me. Here he lies where he longed in the home is the sailor, home from sea and the hunterhome from the hill". (C'est le verset que tu graves pour moi. Ici, il repose là où il aspirait à la maison est le marin, la maison de la mer et le chasseur de la colline).
Clement S. Bengough a préféré une vie modeste d’éleveur dans le Wyoming plutôt qu'une vie dans la bourgeoisie. A présent, je ne passerai plus sur l'interstate 80 sans y jeter un regard.
Our Lady of Peace a été érigé en 1998 par Ted et Marjorie Trefren. Visble de loin, la sculpture mesure un peu plus de 30 pieds de haut, soit une hauteur de cinq étages et pèse 180 tonnes.
La statue domine le paysage à la frontière entre le Wyoming et le Nebraska. C'est Notre-Dame de la paix, elle est la plus grande statue de la vierge Marie aux Etats-Unis.
Elle se dresse majestueusement près de Pine Bluff, juste au Sud/Est du Wyoming, sur l'Interstates 80.
Curiosité à voir à l'Ouest de Cheyenne.
Le vieux dôme du Capitole est là, au milieu de nul part dans un champs, juste a côté d'une vieille école.
C'est en 1990 que la législature du Wyoming a décidé de réparer le toit du Capitole de Cheyenne. Cela signifiait de démolir les deux dômes originaux qui dâtes de 1917. L’un est récupéré, il est surnommé le "Dome on the Range" et c'est lui que l'on retrouve au bord de l'Highway 80 en direction de Laramie.
Le sort du deuxième dôme reste un mystère. On sait qu'il est parti en Pennsylvanie pour servir de modèle, et ensuite plus de nouvelle.
Le Capitole de Cheyenne a été construit en 1917. C'est en 1990 que l'on décide de faire quelques travaux, surtout sur le toit. Mais ce n'est qu'en 1999, que les 2 dômes sont enlevés pour être remplacés. Le premier, comme cité, est parti vers l'Est du pays, et l'autre, "Dome on the Range", s’est retrouvée dans une cour de Cheyenne. Puis un jour, Dan Corbin de Cheyenne décide de l’acheter.
Il l'installe chez lui, dans son jardin, même si cela ne plait pas beaucoup aux voisins. A Noël, Dan n'hésite pas a décorer le dôme, il en fait un trainaux, il y installe un drapeau etc... Même si de temps en temps le tout s'écroule.
Dan restaurait une vieille école d’une seule classe sur un autre terrain. Les voisins voulant que la coupole disparaisse de la cour des Corbin, Dan a déménagé le dôme sur la propriété de l’école. Malheureusement, Dan décède.
Au cours des dernières années, depuis l’arrivée du dôme sur le site et le décés de Dan, la négligence se manifeste. Les palettes en bois sur lesquelles il est posé se sont effondrées depuis longtemps, et la base se fissure sous le poids du dôme en béton.
Jeanette, l'épouse de Dan, a dit qu’elle voulait se rendre sur le site pour continuer à restaurer la vieille école et peut-être retoucher le dôme si elle le pouvait. Mais il y a une limite à ce qu’elle peut faire.
Faire plus pour préserver le dôme nécessiterait des bénévoles, obtenir des subventions, faire des collectes de fonds ou faire don, avoir l'aide d’artisans.
Pour l’instant, le dôme se trouve dans les broussailles près d’une dépendance délabrée en attendant que quelqu'un y prète attention. Je m'y arrête régulièrement pour voir ou en sont les travaux, mais pour l'instant rien ne bouge.
L'idée est lancée pour avoir de l'aide, attendons pour voir si quelques Wyomingites réagissent...
Mansface Hill à Green River
J'y suis allé il y a quelques années et j'y ai même grimpé pour voir Green River avec de la hauteur.
Mansface Hill est une montagne qui ressemble a un visage d'homme qui regarde vers le ciel.
Au sommet de Mansface Hill se trouvent diverses tours d'antennes pour les radios, les téléphones cellulaires. Depuis l'été 2004, une antenne sert pour le service de police de la ville de Green River.
On y trouve aussi les initialles GR de Green River sur la colline. Chaque année, fin novembre ou début décembre, plusieurs résidents locaux transportent un arbre de Noël jusqu’au sommet. L’arbre est décoré et est éclairé la nuit.
Il faut connaitre cette partie de la colline, parce qu'elle ne se voit pas. En bas on aperçois bien Mansface Hill du quartier du même nom, sinon ailleurs impossible de voir ce visage qui regarde vers le ciel.
C'est le magasin Flaming Gorge Harley-Davidson de Green River, qui m'a mis sur la piste. Il est quasiment aux pieds de la colline. Ils m'ont indiqués que le mieux est de passer derrière la concession Harley jusquà Knotty Pine Street, et de continuer à pied. C'est ce que ma Belle et moi avons fait il y a longtemps.
Comme nous serons dans peu de temps à Green River, nous retournerons à Mansface Hill, mais d'en bas, avec mon handicap, je n'ai plus la force de monter.
Jackalope de Douglas
Le Jackalope a été popularisé depuis 1934 à cause de deux frères Douglas et Ralph Herrick. Ils sont taxidermistes et fabrique le premier Jackalope.
Mais on raconte que déjà en 1829, Roy Ball en avait capturé un.
Bref, les deux frères ont façonné les bois de cerf sur la carcasse du jackrabbit et ont créé le premier Jackalope. Ils vendront le tout premier Jackalope pour un montant impressionnant de 10 $ a un proprétaire de l'hôtel La Bonte de Douglas, Wyoming, pour 10$. Cela peut sembler peu de nos jours, mais 10 $ à cette époque équivaut à environ 200 $ aujourd'hui. Le propriétaire de l’hôtel s’appelait Roy Ball, le même homme qui sera plus tard qui se ventera de la découverte du premier Jackalope connu en 1829.
Il n’a pas fallu longtemps avant que de plus en plus d’hôtels, de bars et d’entreprises de l’industrie soient à la recherche de têtes de Jackalope. Les frères Herrick étaient le fer de lance d’un nouveau type de produit et ils étaient si demandé qu’ils pouvaient à peine suivre les commandes. Ils auraient fabriqués 1 000 têtes de Jackalope.
Le mythe du jackalope était né, même si personne n'en avait vu un vivant. La première tête montée en 1934 a été volée en 1977.
Le jackalope est décrit comme une association de deux animaux, un jackrabbit et une antilope. Le mot jackalope est un mélange des deux nom. Il est connu pour être considérablement plus grand qu'un lièvre normal. La créature est réputée pour être un adversaire puissant, agressif et dangereux. A force de raconter des histoires, on dit qu'il court très vite, qu'il utilisait ses cornes massives pour attaquer les hommes qui osaient le chasser et laissait souvent ses victimes ensanglantées grace à ses cornes particulièrement tranchantes. On disait au chasseurs de porter des tuyaux de poêle sur les jambes lors de la chasse de la bête pour éviter les blessures.
L’une des qualités les plus étonnantes du Jackalope est sa capacité à comprendre le langage humain, capable de répéter des phrases entendu des humains, un peu comme un perroquet. Selon la légende, cependant, l’un de leurs trucs préférés était de s’asseoir dans l’obscurité à l’extérieur des feux de camp construits par les premiers cow-boys. Lorsque les cowboys chantaient avant de se coucher, les Jackalopes leur faisaient écho à leurs chansons, ce qui en faisait une expérience étrange.
Une autre chose de la légende du Jackalope est qu'il aime le whikey. On dit qu'a l'époque il n'avait pas peur de s'approcher des campements, qui a se faire prendre, quand il sentait l'odeur de son alcool préféré.
La ville de Douglas, dans mon Wyoming, ou a été fabriqué le premier Jackalope est devenu la capitale mondiale du mythe. Il a sa propre statue en ville et on le trouveé sur des t-shirts, des porte-clés et d’autres souvenirs. Douglas accueille une célébration annuelle des Jackalope Days au début de juin, il y a même un jour de chasse, ou plutôt une nuit de chasse, parce qu'elle est autorisé que le 31 juin (qui n'existe pas) entre minuit et 2 heures du matin. Autant vous dire que l'espèce est bien conservée. La Chambre de commerce de Douglas distribue depuis quelques années des permis de chasse au jackalope aux chaseurs de la région qui veulent participer a l'évènement. J'ai eu la chance d'en avoir un il y a quelques années.
Il y a eu plusieurs monuments érigés en l'honneur de l'animal fictif. Le premier date de 1965 et se trouvait sur un carrefour de la ville, mais un véhicule l'a embouti dans les années 1990. Qu'à cela ne tienne, la ville érige une autre statue de 2,4 mètres à "Jackalope Square", la plus grande effigie de l'animal jusqu'à présent. Elle est la plus grande statue de Jackalope au monde et se trouve le livre des records. La statue se trouve aujourd'hui sur la place Jackalope dans le centre de Douglas.
Depuis 2005, des législateurs du Wyoming tentent de faire reconnaître officiellement l'existence du jackalope et en faire l'animal symbolique de tout l'État. Chou blanc pour eux, car le projet de loi ne passera jamais la première lecture au Sénat. Les élus retentent le coup en 2013 et en 2015, toujours en vain. Si le jackalope est dans le cœur de tous les habitants du Wyoming, les sénateurs ne semblent pas prêts à faire de cette plaisanterie historique une réalité.
Après le dernier échec, le représentant républicain Dan Zwonitzer a dit "Je continuerai de proposer cette loi jusqu'à ce qu'elle passe !".
L'hôtel La Bonte de Douglas, qui a acheté le premier Jackalope empaillé, est toujours ouvert.
L'histoire d'une photo déchirée au Capitol de Cheyenne
Cette photographie se trouve dans le hall du troisième étage de la Chambre des représentants du Capitole de l'État du Wyoming. Il est accroché au mur avec un trou au milieu de la photo qui rappelle la session législative la plus désordonnée de l'histoire de l'État.
Mais comment ce trou s'est-il produit sur cette photo ?
Déjà la photo, c'est un composite de tous les législateurs du parti démocrate qui date de 1913. Nous sommes au meeting du 20 janvier 1913, et à l'époque, les sénateurs américains n'étaient pas élus par le peuple mais choisis par le Gouvernement de l'état.
C'est le quatrième jour de la 12ème session de la législature et les débats sont houleux et les politiciens hurlent de plus en plus fort. L'enjeu était très important, il s'agissait de l'équilibre démocrate-républicain d'un comité électoral qui déterminerait le résultat de trois courses disputées à la Chambre et gagnerait ainsi en pouvoir sur l'équilibre des partis de toute la Chambre.
À cette époque, la Chambre des représentants du Wyoming était composée de 29 républicains et 28 démocrates, qui étaient mêlés à un débat houleux sur qui deviendrait président de la Chambre et devrait s'asseoir dans le fauteuil du président.
Et ce qui est hilarant aujourd'hui, c'est que ces politiciens en sont venus aux mains et ont commencé à se battre.
Les deux principaux candidats étaient le républicain F.E. Warren, sénateur américain depuis 1895, et le démocrate John B. Kendrick de Sheridan. Peu avant midi le 20 janvier, ce qui a commencé par des cris s'est rapidement transformé en un combat de boxe général lorsque le président par intérim Martin Luther Pratt a poussé le démocrate de la Chambre William Wood hors de sa chaise.
La rixe générale avait commencé et a duré plus de 45 minutes. Les représentants, si intelligents ont échangé des insultes et des coups pendant près d'une heure.
Au cours de cette bataille entre républicains et démocrates, une personne à pris le célèbre tableau et l'a écrasé sur la tête d'un rival. Ce qui montre encore aujourd'hui une déchirure sur la photographie qui coupe le visage de T.C. Diers, un banquier de Sheridan. Le combat s'est calmé et les têtes plus froides ont finalement prévalu.
Les députés des deux côtés ont appelé à une pause.
Le lendemain matin, ils sont revenus et ont accepté d'effacer toute référence à l'altercation du compte rendu officiel.
Mais, parce qu'il y a toujours un mais, il y avait un témoin, John C. Thompson, un journaliste du Wyoming Tribune. Le mal était déjà fait et le journaliste a publié un témoignage oculaire de la bagarre le lendemain. Sans ce journaliste, on n'aurait peut-être jamais su pourquoi il y a un trou dans la photo, juste sur le démocrate T.C. Diers.
La tombe d'Alvah Unthank sur le bord de la route dans mon Wyoming.
Quand je passe devant un marqueur ou un panneau explicatif, je m'arrête, je suis curieux de l'histoire de mon Wyoming.
Il était tout à fait normal que j'aille voir de plus près celui-ci sur le bord de la route proche de Glenrock.
L'histoire est celle d'Alva Unthank, né dans l'Ohio le 03 janvier 1831. Il était le descendant d'une famille d'immigré arrivé en Amérique en 1735. La famille déménage dans l'Indianna, à Newport (aujourd'hui hui Fountain City) et Alvah travail comme sellier dans le magasin de son père à Newport.
Alvah Unthank, à 19 ans en 1850, lorsque des hommes locaux ont assemblé une entreprise pour se rendre en Californie pour trouver de l'or. Le groupe était composé de 27 hommes, et sont partis le 9 avril. Deux des oncles d'Alvah, Joseph et John Allen Unthank, étaient membres, bien que John les ait quittés et soit rentré chez lui quelques jours plus tard.
Il traverse l'Indiana, parce que le départ est à la frontière de l'Ohio, puis l'Illinois, l'Iowa, le Nebraska et arrive dans le futur Wyoming.
Pendant le premier mois, leur voyage est routinier, mais leurs problèmes ont commencé à quelques kilomètres à l'Ouest d'Ash Hollow alors qu'ils suivent la North Platte River dans le Nebraska.
Le choléra est les mêmes sentiers et commence son travail destructeur. Deux hommes, Joe Lauter et Addison Lamb, sont morts du choléra à un jour d'intervalle. Plusieurs autres personnes ont également été touchées, mais finissent par s'en remettre.
Le matin du 25 juin 1850, la compagnie devant Register Cliff, où Alvah s'arrête brièvement pour inscrire son nom dans la roche, comme beaucoup l'on fait avant lui. La tombe "A.H. Unthank 1850". Aucun autre membre du groupe n'inscrit son nom.
Puis, arrive le 26 juin, le groupe est à LaBonte Creek, toujours près de la North Platte River. Aujourd'hui, ce lieu est un peu avant de l'actuel Douglas. C'est ce jour là qu'Alvah a commencé à se plaindre de problèmes de santé. Mais il semble assez bien et assez fort pour continuer le voyage. Durant encore trois jours, Alvah Unthank, avance et on pense qu'il se remet doucement. Mais il fait une grave rechute le 30 juin et n'arrive plus a continuer son chemin. Le groupe s'arrête le long de la North Platte River afin de le soigner, ou au moins d'essayer. Il était évident qu'il y avait peu d'espoir de guérison. Le lendemain, il est si faible que certains hommes le disent déjà perdu.
Alvah est en train de sombrer rapidement sur son lit de mort. Il couché avec le cœur lourd, regarde ses compagnons et leur souri quand même. Pusey Graves, l'homme qui reste souvent à son chevet, expliquea plus tard, que le 2 juillet, il était réveillé cette nuit là pour voir le dernier d'Alvah. Il mourut tranquillement son visage arborant un sourire agréable alors que je savais qu'il souffrait. Il reste calme, souriant et supporta patiemment sa souffrance et ne poussa pas un murmure ou un gémissement.
Cet événement était vraiment triste dans le groupe, beaucoup ont ressenti sa mort beaucoup plus sévèrement que celle des autres qui étaient morts avant Alvah...
Alvah Unthank a fini son chemin sans voir la Californie. Il est enterré sur place le 02 juillet 1850 dans le Wyoming. Il y avait de très belles pierres lisses, sur l'une d'elles, a été enregistrée avec les moyens de l'époque, son nom, son âge, son état, etc., et l'avons placée à la tête de sa tombe. C'est Sol Woody qui a utilisé un clou aiguisé comme ciseau pour inscrire la pierre tombale.
Après le départ du groupe, quelques-uns des amis les plus proches d'Alvah se sont attardés sur la tombe, l'ont recouverte de grosses pierres et ont transplanté sur la tombe des bouquets de cactus en pleine floraison.
Dix-sept ans plus tard, un autre groupe passe sur le même chemin, il y a le Oliver Nixon Unthank, qui est le cousin d'Alvah et fils de John Allen Unthank, l'oncle qui a rebroussé le chemin dans le groupe en 1850.
Oliver Nixon Unthank, le cousin, grave également son nom sous celui d'Alvah à Register Cliff "O.N. Unthank 1869".
Comme l'inscription dâte de 17 ans après la mort d'Alvah, l'année gravée devrait être 1867, et je n'ai pas d'explication pourquoi il est inscrit 1869.
Oliver Nixon Unthank était un télégraphiste civil pour l'armée américaine et basé à Fort Laramie.
Un troisième membre de la famille Oliver Brandon Unthank, fils d'Oliver Nixon Unthank, passe aussi à Register Cliff en 1931, il laissera son nom sous ceux de sa famille "O.B. Unthank 1931".
Dans mes recherches, je trouve certains documents qui expliquent que la tombe d'Alvah Unthank a été oubliée, puis découverte par des cow-boys de passage qui l'ont remarqué au début des années 1880. Puis de nouveau perdu et encore oubliée jusqu'à' en 1886, là ce sont les ouvriers de la construction du chemin de fer ont trouvé la tombe envahie par la végétation et la pierre tombale tombée. Ils sont néttoyés et remettent la pierre en place.
Puis à la fin des années 1800, en 1899 exactement, c'est un berger, Irby Lamb, qui découvre à nouveau la pierre tombale face contre terre dans l'herbe. Il remet la tombe en place et plante des fleurs sauvages.
Peu a été fait pour préserver de façon permanente la tombe jusqu'à sa dernière découverte vers 1920. Enfin en 1924, le shérif adjoint du comté de Converse, Howard Jackson, de Glenrock, Wyoming, a intégré la clôture en fer qui entoure toujours la tombe d'Alvah Unthank encore aujourd'hui.
Le site est sur une propriété privée, à environ cinq miles au Sud/Est de Glenrock. Mais je suis passé à travers la barrière pour prendre quelques photos de la tombe. en espérant ne pas me faire tirer dessus.
Voici une belle histoire à raconter, mais qui est triste pour l'acteur principal.
The Historic Plains Hôtel et son fantôme à Cheyenne
Construit à Cheyenne en 1911 et parfaitement bien situé, dans le centre de Cheyenne et face à la gare historique, cette ancien hôtel insiste pour garder son aspect rétro, en briques blanche. Son salon confortable vous tend pratiquement les bras dès votre entrée dans le très grand hall. L'accueil y est très agréable, avec du personnelles sympathiques et souriants. Un bar vous attend également a l'écart de l'entrée avec son comptoir de la grande époque. L'ascenseur est petit et vieux, mais ce trouve en parfaite harmonie avec le décor.
En arrivant dans le hall d'entrée, levez les yeux, et admirez le lustre en forme de tipi et les bisons tout autour. Son vieil escalier en vieux bois vous emmène dans de très jolies couloirs ou vous trouverez encore quelques salons.
L'hôtel accueille des célébrités, des dignitaires, des magnats des affaires etc...
Mais cet hôtel a un incroyable secret, il y a un fantôme "Rosie" qui hante le deuxième étage.
La grande soirée d'inauguration de l'hôtel a eu lieu en mars 2011 et nous ne pouvons qu'imaginer à quel point cela doit être somptueux. Des officiers de l'armée et des dames vêtues d'élégantes robes de fantaisie, Rosie et son mari ont dansé sur l'orchestre jusqu'au petit matin.
Un soir, le nouveau mari de Rosie est allé boire quelques verres au salon de l'hôtel, où il a rencontré une prostituée. Rosie est finalement allée chercher son mari et l'a surpris à monter avec l'autre femme. Dans une crise de jalousie, elle les a tués toutes les deux en utilisant le pistolet de son mari avant de le retourner contre elle dans sa propre chambre.
Depuis, Rosie hante apparemment que le deuxième étage de l'immeuble. Elle a été aperçue en train de déambuler dans les couloirs et le personnel de l'hôtel et les clients ont entendu des éclats de rire et des pleurs venant de la chambre qui était autrefois sa suite lune de miel. Rosie est toujours habillé de sa belle robe rouge.
Ma Belle et moi avons eu une chambre au troisième étage, sans voir "Rosie", dommage, j'aurai aimé la rencontrer, même si je serai certainement parti en courant.
Un accident d’avion en 1943 dans les montagnes Big Horn du Wyoming sont encore un mystère aujourd’hui.
Un bombardier B-17F-55-DL Flying Fortress de la Seconde Guerre mondiale a disparu pendant 2 ans au-dessus du Wyoming lors d’un vol transcontinental
et de nos jours les détails de l’accident sont encore inconnus.
L'avion, surnommé "Scharazad", quitte la base aérienne de Pendleton en Oregon avec 10 membres d’équipage, à destination de la grande Bretagne en
passant par Grand Island, dans le Nebraska.
Vers minuit, le capitaine annonce par radio leur position, ils sont près de Powder River, dans le Wyoming. Ensuite plus rien, silence, on n’a plus
eu de nouvelles de l'avion.
Seulement, à minuit, le B-17F-55-DL Flying Fortress devait déjà être à Grand Island, Nebraska. Alors que faisait-il encore au dessus du Wyoming
?
Ne sachant pas où trouver l’avion, ou il pourrait se trouver, l’armée ne pouvait que deviner le meilleur endroit pour commencer les recherches lors
de son message a minuit, les Big Horn.
Pendant une semaine, ils ont passé au peigne fin les montagnes Big Horn, mais ne trouvant pas l'avion, les recherches ont continué de frontière en
frontière, du Sud Dakota à l’Idaho.
Après plusieurs jours de recherches infructueuses, l'armé a déclaré l’avion perdu, disparu et malgré tout, l’armée a lancé un nouvel effort de
recherche, sans résultat.
Un an plus tard, l'armé se posait toujours la question "ou est passé l'avion?" si bien que 1 an plus tard, en 1944, d'autres recherches de plusieurs
chaînes de montagnes du Wyoming ont été tentée. Absaroka Mountain, Big Horn Mountain et Wind River, sont fouillées. Encore une fois, aucun morceau d'avion ou d’épave n’a été trouvé.
Finalement un dimanche après-midi d’août 1945, deux cow-boys remarquent quelque chose qui brille au soleil sur un flanc de montagne près de Cloud
Peak et, lorsqu’ils sont montés pour voir de quoi il s'agissait, ils ont trouvé les restes de l’avion et de l’équipage. Pourtant cette zone avait été fouillée, sans rien trouver. On pense que
lors des efforts de recherche antérieurs, la couleur de la peinture de l’avion se fondait étroitement dans le flanc de la montagne, rendant l’épave difficile à repérer.
Les deux cow-boys ont contacté les autorités, et ont mené une opération avec les sauveteurs pour récupérer les corps de l’équipage et les rendre à
leurs familles.
Bien que les 10 membres de l’équipage aient péri, les sauveteurs pensent que l’un d’eux aurait pu survivre à l’accident. A côté d'un corp, il y
avait une bible ouverte et des photos de famille gisant à côté de lui.
Après quelques années, la peinture s’est usée et l’aluminium brillant en dessous a rendu l’avion plus visible. Aucune cause officielle de l’accident
n’a jamais été déterminée, mais il est présumé que le dysfonctionnement de l’équipement de navigation et une nuit sombre sans lune et le mauvais temps ont empêché le pilote de voir la crête
devant lui avant qu’il ne soit trop tard.
En 1946, à la demande des Sheridan, Wyoming War Dads Auxiliary, le Service des forêts a nommé la montagne "Bomber Mountain" en l’honneur des 10
hommes qui y sont morts le 22 Aout 1946, et une plaque a été installée sur la rive du lac Florence à environ 1 1/2 miles au sud-ouest du site de l’accident.
L’épave de l’avion est toujours sur la montagne.
Ralston Baker
Jeune soldat mort et entérré dans un lieu historique du Wyoming.
Une curiosité naturelle que beaucoup connaissent dans mon Wyoming est Ayres Natural Bridge Park dans le comté de Converse. On visite, on campe, on fait du BBQ et c'est un endroit de rêve pour les photos lors de mariage. Mais savez vous qu'une tombe solitaire y est juste à coté. Non, moi même, je ne l'ai appris que récemment alors que je suis venu souvent à Ayres Natural Bridge Park.
La tombe est celle de Ralston Baker, né en 1848 en Pennsylvanie. Mais vous verrez plus loin que ce n'était pas son vrai nom.
Il s’est enrôlé a l'age de 16 ans dans le 51e régiment d’infanterie volontaire de Pennsylvanie le 4 août 1864 et a servi dans ce régiment pendant les derniers mois de la guerre civile. Le régiment faisait partie du 9e corps de l’armée du Potomac.
Il a été libre de tout engagement avec l'armée le 1er juin 1865. Mais il aimait sa vie de soldat et il s’enrôla de nouveau en octobre 1865 dans l’armée régulière, le fameux 2e régiment de cavalerie, anciennement le 2e dragons, qui devait bientôt partir pour servir à la frontière. Sur ses papiers militaires il y a peut être une petite erreur de quelques années, il est écrit qu'il a 19 ans alors qu'il ne devait en avoir que 17. Il s'estpeut-être vieilli lui même afin d'être pris dans le 2e régiment de cavalerie.
Ses voyages avec l'armée le conduisent Ralston Baker jusqu'à Fort Laramie ou il y reste pendant environ un an. Les soldats l’appelaient Bill et le surnommaient "Le philosophe" en raison de sa nature réfléchie et joyeuse.
À la fin de l’année 1866, la compagnie E de Baker reçut l’ordre de se rendre à Fort Caspar. L’hiver 1866-1867 fut rigoureux et les soldats doivent construire de nouveaux quartiers et patrouiller sur les routes et en inspectant les lignes télégraphiques.
C'était une époque ou les Amérindiens n'hésitaient pas a attaquer les soldats. En décembre 1868, un groupe d’Arapahos a réussi à s'introduire dans Fort Caspar et à prendre une partie du troupeau de mulets du Fort.
Les Amérindiens étaient dirigés par le grand Sioux chef Red Cloud.
L’une des principales tâches des soldats était d’escorter le courrier entre les postes, une tâche dangereuse et le jeune soldat Ralston Baker était toujours volontaire pour en être.
Connu sous le nom de Red Cloud War, c'est lorsque les guerriers Lakota, Cheyenne et Arapaho attaquaient régulièrement les soldats et les chariots d'immigrants sur la piste Bozeman, qui menait de la piste de l’Oregon vers le nord jusqu’aux Montana.
Le 30 avril 1867, le jeune soldat était dans l’escorte, accompagnant le chariot postal jusqu’au poste de Bridger’s Ferry sur la North Platte River, à environ 60 milles à l’Est de Fort Caspar, proche de l'actuel Douglas. Il y avait 8 soldats de la compagnie E et 6 fantassins du 18e régiment.
Selon un souvenir du soldat William Hynes, la nuit précédant leur départ, Ralston Baker a coupé ses cheveux blonds très courts en disant "Aucun Indien n’accrochera jamais mon cuir chevelu à sa ceinture ou dans son tipi"
Un attelage de six mules tirait le lourd chariot postal.
L’itinéraire vers Bridger’s Ferry était toujours le même, il passait par l’ancienne piste de l’Oregon Trail le long de la North Platte River. Une tempête printanière avait laissé beaucoup de neige et un sentier boueux. Après 40 miles, le convoi épuisé a campé à La Prele Creek la première nuit. Ils étaient infestés par des meutes de coyotes affamés et les hurlements rendaient le sommeil difficile. Après un départ tardif le lendemain matin, le groupe avait parcouru environ 3 milles et atteint un endroit où la route était coupée par deux ravins, un de chaque côté de la route. Sans crier gare, ils ont été attaqués par une centaine d’Indiens des 2 côtés.
Lorsque les premiers coups de feu retentirent, le jeune Ralston Baker était avec le wagon postal en train de converser avec les soldats qui se trouvaient à l’intérieur. Le reste des soldats était à environ 200 mètres devant. Impulsivement, il s’élança du chariot avec l’intention de rejoindre les autres cavaliers, mais n’était pas allé bien loin lorsqu’il reçut une balle dans le cou. Il est mort sur le coup ce 1er mai 1867.
Devant autant d'Amérindiens, ce fut un peu la confusion et les soldats se dispersèrent dans toutes les directions. Certains ont escaladé les collines qui entouraient la route tout en ripostant et en blessant plusieurs assaillants. Armés d’armes antiques, les Amérindiens abandonnèrent bientôt, mais retournèrent au chariot. Ils l’ont reconduit à 400 mètres à l’ouest jusqu’à l’endroit où le sentier traverse Sand Creek, l’ont déchargé de se qui les intérréssait, ont détaché les mules et ont mis le feu au chariot.
Les soldats n’osaient pas sortir de leurs cachettes avant la tombée de la nuit. Lorsqu’ils se réunirent de nouveau, ils constatèrent que le jeune Ralston Baker avait été leur seule victime. Son corps avait été gravement mutilé et a été découvert dans le lit de Sand Creek.
Craignant toujours d’être attaqués, les soldats se sont dirigés vers le ferry sans l’enterrer.
À l’exception de Baker, les 8 membres de l’escorte sauf 1 peuvent être nommés. Il s’agissait des soldats F.W. Mixer, William Hynes, Sam Jones, William Armitage et d’un homme dont le prénom est inconnu et dont le nom de famille était Luck, tous sous le commandement du caporal Dolfer. Les fantassins ne peuvent pas être identifiés.
Lorsque les soldats arrivèrent à Bridger’s Ferry, la nouvelle fut télégraphiée à leur commandant de compagnie à Fort Caspar. Une compagnie chevaucha vers l’Est de fort Caspar à La Prele Creek, a peut près là ou avait eu l'attaque. Un campement fut établi et un détachement se rendit à Sand Creek pour récupérer le corps de Baker.
Il a été enterré près du ruisseau dans un cercueil. Le lieu de sépulture est une colline rocheuse non loin de la route. Des tonnes de rochers ont été placées sur la tombe pour empêcher le corps d’être exhumé par des loups ou des Amérindiens.
Qui était vraiment Ralston Baker ?
Une petite confusion demeure.
Après sa mort, les effets personnels de Baker ont été fouillés pour identifier un proche parent et on a découvert qu’il s’était enrôlé sous un pseudonyme, son vrai nom étant Salter. Un oncle se trouvait à Philadelphie et déclara que Salter était le fils unique d’une veuve vivant dans cette ville.
Mais, une famille nommée Baker a été trouvée dans le recensement de Philadelphie de 1850 qui comprend un enfant, Ralston Baker, 2 ans, fils de Benjamin et Sarah Baker, le plus jeune de 6 enfants. Dans le recensement de 1860, Sarah apparaît avec quatre des enfants qui étaient avec elle en 1850, mais elle aussi était répertoriée comme veuve. Les deux garçons les plus âgés, Jacob et Benjamin, Jr., travaillaient alors, l’un comme peintre et l’autre comme fabricant de boîtes. On trouve le jeune Ralston, âgé de 11 ans, mais son nom est mal orthographié, apparaissant cette fois comme "Raulston". Il semble probable qu’il s’agisse du jeune soldat Ralston Baker qui a été tué dans l’attaque indienne.
J'ai lu dans un document à Douglas, que comme je l'ai écris plus haut, les recrues mineures de l’époque ajoutaient quelques années à leur âge pour être enrolé.
Il est donc probable que le jeune Ralston s'ajouta également quelques années lorsqu’il s’enrôla en 1864. Il n’avait peut-être que 15 ou 16 ans, mais il a probablement dit à l’officier recruteur qu’il en avait 18, et lorsqu’il s’est enrôlé de nouveau en 1865, il a naturellement continué à tromper. À ce moment-là, il avait 17 ans, comme je l'ai écrit, au lieu des 19 ans qui figurent sur son document d’enrôlement.
Sa tombe a été oublié durant des décénies, mais il y a quelques années, des ouvriers l'ont découvert. Même la planche en bois usée qui avait été placé par le soldats en 1867 a été retrouvée.
La pierre tombale actuelle de la tombe de Ralston Baker près de La Prele Creek a été obtenue du ministère de l’Armée au début des années 1950. Elle a été placée par des passionnés de l’Oregon Trail de Douglas. La nouvelle pierre à remplacé une planche de bois usée. Hélas, on ignore aujourd’hui ou la vieille planche se trouve.
La tombe de Ralston Baker vraiment près de Ayres Natural Bridge Park, mais il n'est plus seul. Il se trouve dans un enclos qui contient également la tombe de Joel Hembree, un jeune émigré décédé en 1843 a l'age de 6 ans. Il est tombé du chariot et écrasé. Gravement blessé, il mourut le 19 juillet 1843 et fut inhumé le 20 juillet sur place à l'ouest de Douglas. La tombe a été déplacée de son emplacement d’origine et se trouve maintenant à côté du jeune soldat Ralston Baker.
La sépulture du petit Joel Hembree est connu pour être la plus ancienne tombe sur la piste de l’Oregon Trail.
Quasiment impossible de trouver cet endroit. Heureusement que j'etais accompagné per l'un des passionnés de l’Oregon Trail de Douglas, sinon je serais encore occupé à chercher l'emplacement.